Être étranger et employé en Corée du Sud
22 décembre
Le bureau national des statistiques (Kostat) a publié ses derniers chiffres* sur l'emploi des étrangers en Corée du Sud. Mais avant toute chose, il faut analyser la part des étrangers dans le paysage coréen.
Qui sont les étrangers en Corée du Sud ?
Le Kostat estime que 1,33 million d'étrangers de 15 ans ou plus séjournaient en Corée du Sud au mois de mai dernier. Cette donnée exclut les personnes autorisées à rester jusqu'à 90 jours seulement. 49 000 personnes ont été naturalisées coréennes au cours des cinq dernières années, dont 36,8% de Vietnamiens et 36,2% de Chinois. Trois étrangers sur cinq, soit 60,9%, ont un conjoint en Corée ou à l'étranger.
Entre 2020 et 2021, la population étrangère a diminué à Séoul de 1,8% à 298 000, et elle a augmenté dans la province de Gyeonggi avec +1,7% à 472 000. Le groupement des provinces de Daejeon-Sejong-Chungcheong vient en troisième position en termes de nombre de résidents étrangers avec 143 000 personnes, suivie de la grande province de Busan-Ulsan-Gyeongsang du Sud avec 130 000.
Par âge, les étrangers dans la trentaine constituent la plus grande partie avec 28,3%, suivis des 15-29 ans avec 26,3%, puis les quinquagénaires à 16,5% et les quadragénaires à 16,1%. Par nationalité, les ressortissants chinois d'origine coréenne représentaient la plus grande part avec 38,4%, suivis des Vietnamiens avec 13,2% et des Chinois avec 9,5%. Les hommes sont plus nombreux que les femmes avec 740 000 contre 591 000 (alors que c'est l'inverse, depuis peu selon le ministère de l'Intérieur, au sein de la population coréenne).
Secteur, chômage, salaire : le marché du travail des étrangers
La pandémie a bien entendu fait dégringoler le nombre d'employés étrangers non-qualifiés, alors que les autorités sanitaires ont rapidement procédé à une quasi-fermeture des frontières. Les étrangers employés dans des postes non qualifiés ont chuté de 35 000, soit 14%.
"Avant la crise du Covid-19, le gouvernement approuvait l'entrée de 50 000 à 60 000 étrangers pour des postes non qualifiés, mais pendant la pandémie, seuls 6 000 à 7 000 ont été autorisés à entrer sur le territoire pour occuper ce type de poste", a déclaré à la presse Kim Kyung-hee, directeur des statistiques de l'emploi au sein du Kostat.