Si la Corée du Nord se relève rapidement au sortir de la Guerre de Corée (1953) grâce à l'aide de l'Union soviétique, la Corée du Sud, dirigée par le président Rhee Syngman [1], peine à se relancer, le pays ayant été entièrement dévasté. Plus aucune infrastructure et des capacités de production réduites à néant ; les réformes pour la redistribution des terres n'aident pas et offrent au gouvernement d'avantage de pouvoir qui devient de plus en plus autoritaire (héritage de la colonisation japonaise ?). Ceux qui survivent à ces réformes intègrent rapidement le sens du mot "capitalisme" (Hyundai, Samsung, etc.). Dans les années 50, la Corée du Sud vit de l'aide extérieure (sucre, farine,...). Les Etats-Unis, premier soutien de la Corée du Sud, souhaitent réduire l'avancée rapide des grandes puissances que sont l'URSS et la Chine, et débloquent pour cela un fonds de 18,5 milliards de dollars de soutien économique pour Taïwan et la Corée du Sud entre 1946 et 1978. La Corée obtient ainsi 6 milliards de dollars sous forme de subventions et prêts, un montant quasi-aussi important que ce que les USA accordent à la même époque au continent africain (6,89 milliards).
1960 signe le début d'une industrialisation orientée vers l'export. Une révolution étudiante en avril à l'encontre du gouvernement pousse Rhee vers la sortie et le 16 mai 1961, le général Park Chung-Hee [2] fait un coup d'état et prend le pouvoir avant d'être élu en 1963. Le gouvernement militaire prend via le ministère des finances 31% des parts de toutes les banques commerciales. De nouvelles banques publiques voient le jour. Au début de son mandat, Park ne souhaite pas créer une industrie tournée vers l'export mais veut faire de la Corée un pays capable de compter sur ses propres industries. C'est dans ce sens qu'une normalisation des relations avec le Japon a lieu afin d'obtenir des prêts, des investissements et davantage de capitaux en 1965. La "stratégie de développement de la Corée" se définit par l'attraction d'investisseurs. De 1961 à 1970, la croissance économique annuelle moyenne de la Corée est de 8.5% soit l'une des plus rapides du monde et la croissance annuelle moyenne des exportations est de 35.5%. La mise en place d'un état, l'aide étrangère et la Guerre du Vietnam sont une formidable aubaine pour acheter des progrès économiques et industriels majeures et rejoindre le niveau de développement de la Corée du Nord. La dette étrangère s’accroît exponentiellement passant de 200 millions de dollars en 64 à 2,9 milliards de dollars en 1971.
Le ralentissement économique mondial de 1970 empêche le développement des exportations (+37% en 1969, +34% en 1970, +28% en 1971) et font émerger un esprit protectionniste. En 1972, le régime de Park Chung-Hee entre dans sa phase la plus autoritaire avec la constitution Yushin qui légalise sa dictature. L'État intervient pour développer l'industrialisation du pays : en 1973, le gouvernement met en place des ressources financières afin de supporter un plan de soutien aux industries lourdes et chimiques et oblige parallèlement les commerces ne fonctionnant pas à fermer. Le régime de Park ne supporte qu'une partie très spécifique des industries. C'est ainsi que seulement 14% des commerces stratégiques obtiennent 50% de réduction d'impôts et 70% de baisses tarifaires. Les chaebols ont le nez creux et se lancent dans les industries lourdes : naval, automobile, machines, raffinerie, acier, pétrochimie, électronique. Les équipements industriels Made in Korea remplacent petit à petit les machines importées des Etats-Unis et du Japon réduisant ainsi le déficit de la balance commerciale. Le boom de la construction au Moyen-Orient profite aux travailleurs sud-coréens qui établissent des bureaux sur place. De 76 à 78, le taux de croissance moyen annuelle est de 12.33%. Le 26 octobre 1979, Park Chung-Hee est assassiné par son ami Kim Jae-Kyu, alors chef de la police secrète. En décembre, le général Chun Doo-Hwan [3] fait un coup d'état et prend le pouvoir, au grand désespoir de la jeune génération qui se soulève en mai 1980 à Gwangju pour soutenir le leader démocrate Kim Dae-Jung.
Des forces spéciales sont envoyées sur place et opèrent un véritable massacre (des milliers de jeunes sont tués). Jusqu'en 1987, des mouvements auront lieu un peu partout en Corée. Le régime militaire n'est pas aussi efficace que le régime de Park Chung-Hee le fut. Le pays assiste alors à une libéralisation progressive de son économie. Les chaebols trouvent leur propre stratégie de développement. Les manifestations de juin 1987 ont raison du régime et poussent le pouvoir à procéder à des élections démocratiques. Trois candidats : Kim Dae-Jung et Kim Young-Sam font face à Roh Tae-Woo [4], ancien général et allié de Chun Doo-Hwan. Les deux Kim partagent les voix d'opposition et offrent la victoire à Roh. Des changements ont lieu dans le monde du travail avec des relation améliorées, des salaires en hausse (+10.4% en 1987, +20% en 1989) et des heures de travail réduites (51,9 heures par semaine en 1987 contre 47,5 heures en 1993). 1 300 syndicats voient le jour (principalement dans les chaebols hormis Samsung qui n'a aucune politique syndicaliste). La balance commerciale est en surplus à 4,7 milliards de dollars en 1986 puis 14 milliards de dollars en 1988. Mais les problèmes commencent à arriver.
Le coût du travail ne cesse d'augmenter et des marchés globaux compétitifs voient le jour via la Chine et les pays d'Asie du Sud-est qui sont supportés par des investissements japonais massifs et développent des politiques tournées sur les exportations. La croissance des exportations passent de 28.4% à 4.2% entre 88 et 90. Sur ces trois années, les investissements dans les nouveaux outils de production (+142%), l'automatisation de la force de travail (+120%) et la recherche et le développement (+73.4%) sont les nouvelles priorités du gouvernement. Les importations des biens en capitaux tirent la balance commerciale en déficit avec -9,1 milliards de dollars en 1990 pour atteindre au fil des années -20 milliards de dollars en 1997. La crise financière asiatique frappe la Corée du Sud. Drôle de cadeau pour Kim Dae-Jung [6], élu président la même année. Entre 1985 et 1998, les investissements directs étrangers explosent : de 591 millions de dollars à 4,740 milliards de dollars. Les flux financiers se libéralisent, les crédits ne cessent d'augmenter. Élu en 1993, Kim Young-Sam [5] n'est pas capable de coordonner les investissements et de contrôler les banques marchandes privées. La Corée est trop dépendante des emprunts étrangers : 104,7 milliards de dollars en 1996 dont 68% sont des emprunts à court terme. Le ratio entre les revenus et les ventes dans les industries chutent à 0.53% en 96 face aux montants astronomiques devant être remboursés. Les chaebols commencent à craquer dès cette année là (Kia, Hanbo Steel). Les mesures de renflouement votées par le FMI pour aider la Corée du Sud à s'en sortir portent sur 58,3 milliards de dollars : 21 milliards viennent du Fonds Monétaire, 10 milliards de la banque international pour la reconstruction et le développement, 4 milliards de la banque asiatique de développement et 23,3 milliards des Etats-Unis et autres pays développés. 1998 est une année de politique d'austérité et de stabilisation. Le secteur financier est restructuré, cinq banques commerciales ferment et cinq autres fusionnent, le taux d'intérêt est de 30%, 22 828 sociétés font faillites, des vagues de licenciements poussent le taux de chômage à 8%, croissance négative de -5.8%. Le retour à la normal s'opère en 1999.
La période d'après-crise oblige la Corée à libéraliser son marché et le secteur financier. Jusqu'en 2007, près de 800 institutions financières dans la tourmente sont éliminées quand les plus viables sont recapitalisées par l'argent du contribuable et reviennent sur le marché domestique et des investisseurs étrangers. Autour de 65% des parts des entités du secteur des banques commerciales sont contrôlés par les investisseurs étrangers en 2006 (six des sept plus grandes banques sont maintenant contrôlées par des capitaux étrangers). Le marché boursier coréen compte de plus en plus de parts étrangères : 14,6% en 1997 contre 37.3% en 2006. En 2002, huit grandes corporations publiques dont Korea Telecom, Posco et Korean Tobacco sont privatisées. En décembre, Roh Moo-Hyun [7] prend la présidence de la république et, s'il ne poursuit pas dans un premier temps la politique de privatisation lancé par son prédécesseur, il lance une politique agressive de négociations d'accords de libre échange via l'OMC (organisation mondiale du commerce). Alors que les négociations via l'OMC n'avancent pas, le gouvernement de Roh réussit à signer des accords avec le Chili (avril 2004), Singapour (mars 2006), l'association européenne de libre échange (septembre 2006) et l'ASEAN (juin 2007). La Corée du Sud se globalise et se focalise dans un premier temps sur l'Asie avec 51% des 11,8 milliards de dollars d'investissements investis par la Corée sur le continent asiatique en 2006. La Chine prend la place des USA et devient le premier partenaire de la Corée qui échange des biens de plus en plus qualitatifs (de l'agricole dans les années 80 aux produits manufacturés dans les années 2000) : 24.2% des exportations vont vers la Chine, suivi des USA (10.2%) et de l'Union européenne (10.1%), et 16.5% des produits importés sont chinois, suivi de 13% pour le Japon et 9% pour l'UE. Si la Corée devient moins dépendante des trois grandes puissances que sont les USA, l'UE et le Japon, la Chine elle fait le chemin inverse (70% des échanges en Asie portent sur des produits intermédiaires et la demande finale en Chine ne compte que pour 6.4% du total du commerce en Asie, soit la moitié du Japon et moins d'un quart de la demande américaine). 2007, le président Lee Myung-Bak [8] est élu.
Lee va poursuivre la politique d'ouverture du pays en signant des accords de libre échange avec des partenaires clés : l'Union européenne (juillet 2011) et les Etats-Unis (mars 2012). Il fait cependant face à une montée de problèmes au niveau national. Depuis la fin de la crise financière, la proportion des actifs détenus par 20% de la population n'a cessé d'augmenter pour atteindre 71% du total des actifs des ménages en 2007. Bref, les riches s'enrichissent et les pauvres s'appauvrissent. Le coefficient de Gini (ratio entre les revenus des 10% les plus riches et des 10% les plus pauvres) n'a cessé d'augmenter passant de 0,257 en 1992 à 0,321 en 2008. Parallèlement, Lee Myung-Bak, ancien cadre de Hyundai, laisse les chaebols prendre le contrôle de la balance commerciale. La pression sociale se fait grandissante. Les manifestations à l'encontre de la politique du gouvernement (principalement de l'accord de libre échange avec les USA) se multiplient. 19 décembre 2012 : Park Geun-Hye [9] relance le parti au pouvoir en devenant la première femme présidente de Corée du Sud. Les 20-50 ans votent majoritairement en faveur de son opposant, Moon Jae-In, alors que les plus de 50 ans choisissent Park. Probablement la nostalgie du régime conduit par son père, Park Chung-Hee. (pour en savoir plus sur Park Geun-Hye, cliquez ici)
L'histoire de la Corée a 4 346 ans. C'est la légende de Tangun qui permet de trouver la trace d'un État Coréen à 2 333 avant la naissance du Christ. Tangun, petit-fils du dieu du ciel Hwanin et fils de Hwanung et Ungnyeo, une ourse métamorphosée en femme, bâtit la première dynastie du royaume de Go-Choson avec pour capitale Asadal. Toujours selon la légende, un chinois dénommé Gija vint de Chine et enseigna l'art de la culture du riz, l'élevage des vers à soie ou encore le tissage, avant de fonder le premier état de Joseon jusqu'en -206 avant J.-C. Jusqu'au premier siècle après J.-C., plusieurs chefs se succédèrent et cherchèrent à agrandir le territoire face à la Chine. Si la Chine réussit à prendre dans un premier temps le contrôle de la région en la divisant en quatre commanderies, rapidement celles-ci devinrent indépendantes.
C'est à cette période que Jumong (-58 à -19), né dans un oeuf après que sa mère ait été fécondée par un rayon de soleil, profite du fait que le royaume chinois des Han ne contrôle plus le Nord-est pour fonder en 37 avant J.-C. le royaume de Goguryeo. La partie Ouest de la péninsule constituée de tribus Mahan est contrôlée par un descendant de Jumong qui fonde en 18 avant J.-C. et développe le royaume de Baekje. Idem pour le royaume de Silla au Sud-est du pays qui voit le jour en 57 avant J.-C., fondé par Park Hyeokgeose, né dans un oeuf trouvé dans une forêt (ancêtre du clan Park). Tout au Sud du pays autour de la vallée de Nakdong émerge en 42 après J.-C. une confédération de chefferies dénommée Gaya et fondé par Kim Suro, un des six princes nés dans des oeufs descendus du ciel, dans des bols d'or enveloppés de tissu rouge (ancêtre du clan Kim de Gimhae). Gaya fut cependant absorbé en 562 par le royaume de Silla. La période s'étalant du premier siècle avant J.-C. à 918 après J.-C. est baptisée la Période des Trois Royaumes. Le bouddhisme fonde les bases de ces trois royaumes avec une concentration du pouvoir, le confucianisme n'étant adopté que pour la politique. Seul le pouvoir détient des noms de famille, le reste de la population à une identité tribale.
En 918, Wang Kon, fils d'un riche marchand, se proclame chef d'un état dénommé Goryeo (Koryeo) et fonde le royaume du même nom (918-1392), dont la capitale est Songdo (actuellement Kaesong, en Corée du Nord). Il assimile rapidement le royaume de Silla (période des trois royaumes postérieurs jusqu'en 935) et réunifie les trois royaumes. C'est le début de l'aristocratie et de la bureaucratie. 500 ans durant lesquels naîtront des conflits internes, un affaiblissement de l'autorité centrale, l'invasion puis l'expulsion des Mongols, l'invasion des turbans rouges (rebelles chinois). L'invasion Mongole provoque un fort recul de la religion bouddhiste. En 1392, le général Yi Seonggye prend le pouvoir et fonde la dynastie Joseon également épelé Choson (1392-1910) qui se basera initialement sur d'importantes réformes agraires.
Le bouddhisme est complètement rayé de l'autorité centrale et laisse sa place au confucianisme, inspiré de la dynastie chinoise des Ming. C'est le début de ce que l'on connaît comme aujourd'hui la Corée traditionnelle. Le grand code Ming est adopté en tant que code pénal et traduit en "coréen" par l'idu, un système archaïque d'écriture qui représente la langue coréenne à travers les caractères chinois (hanja). L'âge d'or de la dynastie Joseon se déroule entre 1418 et 1450 avec le quatrième roi, Sejong le Grand, qui fonda la base de la société sur l'éducation. Il créé en 1443 le Hangul qu'il identifie comme "le son parfait pour instruire le peuple" (1446), un langage adopté par tout le peuple malgré certaines oppositions comme Choe Manri, argumentant par le fait que "seuls les mongols, les tanguts, les jurchens, les japonais et les tibétains [autrement dit les barbares] ont créé leur propre écriture". Les descendants du roi Sejong se massacrent afin d'accéder au trône avec son fils Munjong puis son petit-fils Songjong qui dirigea la plus importante période littéraire du pays.
En 1592, la guerre Imjin (guerre de sept ans) éclate avec le shogun Hideyoshi Toyotomi qui tente d'envahir la péninsule, première étape avant son principal objectif : conquérir la Chine. Il débarque mais se fait rapidement surprendre par le général Yi Sun-Shin et ses bateaux-tortues, supporté par la dynastie des Ming. Toyotomi retourne au Japon avant de refaire une approche en 1597, toujours sans succès. Le général Yi, encore célébré comme héros national, meurt lors de la dernière bataille. En 1627, les tribus de nomades Jurchens (Mandchous) écrase l'armée coréenne. Des milices rurales prennent formes et montent des guérillas contre l'envahisseur (troupes de justice). La Corée libérée se ferme à l'étranger et devient complètement isolationniste. C'est à cette période que le nom de royaume-ermite lui est donné. La philosophie néo-confucianiste fait son apparition avec [1] la relation dirigeant/sujet, [2] la relation homme/fils et [3] la relation époux/épouse. C'est lors de la dynastie Joseon qu'émergent des principes comme la discrimination des femmes, la vie des couples mariés avec leurs parents, la famille du mari plus importante que celle de l'épouse et la stricte primogéniture. Au 17e et 18e siècle, la culture coréenne se développe rapidement. En 1784, des nobles (Yangban) créent une congrégation catholique après que l'un d'entre eux soit allé en Chine se faire convertir et ait ramené des artéfacts et des textes. Des prêtres chinois entrent illégalement dans la péninsule et commencent à baptiser ceux qui recherche une alternative à la philosophie confucianiste. Kim Tae-Gon devient le premier prêtre catholique coréen. Au 19e siècle, l'esclavage disparaît progressivement et des rois très jeunes se succèdent à la tête de la dynastie. Les mauvaises récoltes, la famine et les maladies frappent la population qui passent de 18,6 millions en 1807 à 16,2 millions en 1822.
La relation entre la dynastie Joseon et les pays étrangers commencent à s'empirer. Des conflits naissent sur l'île de Ganghwa avec des navires américains en 1871. Un premier traité est signé avec les forces japonaises en 1876, puis avec les pays occidentaux (début des années 80). La guerre sino-japonaise en 1894, remportée par l'archipel, pousse le Japon à vouloir prendre le contrôle de Joseon et de ports chinois. Ce plan est contrecarré par la Russie qui exerce un influence de plus en plus grande sur la péninsule. Joseon se déclare en 1897 empire de Corée sous le roi Kojong. La guerre russo-japonaise éclate en 1904 et un traité de protectorat est signé en novembre 1905 sous la contrainte et à l'encontre de ce que souhaite l'empereur coréen. Le Japon formellement annexe Joseon comme colonie de l'empire japonais en 1910 et restera dans la péninsule jusqu'en 1945. Le 1er mars 1919 aura lieu la plus importante rébellion contre l'empire japonais, un mouvement dirigé par les intellectuels chrétiens puis en avril, un gouvernement provisoire de la république de Corée voit le jour à Shanghai, Chine. Dans les années 30, l'empire du soleil levant impose une politique de japonisation, obligeant les Coréens à utiliser le japonais et changer leurs noms. Avec la seconde guerre mondiale, l'enseignement du coréen prend fin en 1941.
La Corée est un réservoir pour les japonais qui prennent aussi bien les matières premières que les denrées agricoles ou utilisent une main d'oeuvre à très bas coût. De nombreuses femmes coréennes servent alors de prostituées pour l'armée japonaise. Cette colonisation prend fin en 1945 avec la reddition du Japon mais laisse place à une Corée divisée avec l'Union soviétique au Nord et les Etats-Unis au Sud (qui demande à l'URSS de s'arrêter au 38e parallèle). La république du peuple coréen est déclarée à Séoul, mais abolie aussi vite par le gouvernement de l'occupant américain. La situation est contradictoire : le pays est libéré mais à nouveau occupé par deux puissances. De 1945 à 1948, les USA et l'URSS installent leur propre système politique et lancent deux hommes forts : Kim Il-Sung au Nord et Rhee Syngman au Sud. Le 15 août 1948, la République de Corée (Corée du Sud) est fondée, suivie le 9 septembre par la fondation de la république populaire démocratique de Corée (Corée du Nord). En 1948 et 1950, les deux dirigeants cherchent à réunifier la péninsule de force avec de nombreux échauffourées à la frontière.
Le 25 juin 1950, la Corée du Nord obtient le feu vert de Staline et envahit le Sud. Les forces sud-coréennes se retrouvent bloquées à l'extrême Sud-est du pays, à Busan. Le 27 juin, le conseil de sécurité des Nations Unies décide qu'une intervention doit être menée. En septembre, les forces armées des Nations-Unies reprennent le contrôle de la péninsule sud-coréenne et poussent l'armée nord-coréenne jusqu'à la frontière Nord avec la Chine. En novembre 1950, l'armée chinoise entre dans le conflit et mène une contre-offensive qui leur permet de reprendre Séoul en janvier 1951. En mars, les forces de l'ONU reprennent Séoul mais se retrouvent neutraliser autour de l'ancienne frontière, au 38e parallèle. Les négociations débutent et durent jusqu'en 1953, deux ans durant lesquels l'armée américaine bombardera lourdement le Nord. Le 27 juillet 1953, quelque mois après le décès de Staline (5 mars), l'armistice est signé à Panmunjeom entre William K. Harrison, lieutenant-général représentant les Nations-Unies, et le général Nam-Il de l'armée populaire de Corée.
Le site Bienvenue en Corée du Sud est une plateforme d'information en français sur le thème de la Corée du Sud qui offre une synthèse unique de l'évolution de la Corée au jour le jour. Vous trouverez aussi bien des informations liées à l'actualité économique, sociétale et culturelle du pays que des apports historiques et géopolitiques, des dépêches ou les dernières tendances. Vous pouvez lire des articles, voir des photos ou des vidéos, discutez avec l'éditeur, partagez du contenu sur vos propres réseaux, accéder à des plateformes tierces toujours liées à la Corée du Sud, et ce toujours au même endroit. Le site est basé en Corée du Sud et utilise des sources diverses et variées (tous types de médias locaux et internationaux, opinion publique, interviews).
Recrutement
Profil : volontaire basé en Corée du Sud
Intérêt : tout type d'actualités liées à la Corée du Sud
Publication : en fonction du calendrier pré-établi
Vous êtes en Corée du Sud et vous souhaitez partager vos connaissances sur certains sujets ? Devenez éditeur sur Bienvenue en Corée du Sud et faites vous un nom au sein de la communauté franco-coréenne. En devenant éditeur, vous aurez également accès aux statistiques des visites en temps-réel et vous pourrez élargir votre réseau en recevant des mails de vos lecteurs via une adresse @encoreedusud.com (voir conditions avec le webmaster).
Partenariat
L'intérêt pour la Corée du Sud de la part de la France étant de plus en plus important, le site Bienvenue en Corée du Sud ouvre la porte aux partenariats avec les blogs, plateformes et sites e-commerce souhaitant développer leurs activités et gagner en visibilité. La diffusion d'information (évènements, actualité, associatifs, etc.) est tout à fait possible via un partenariat gagnant-gagnant. Contactez arosmik@encoreedusud.com pour découvrir les opportunités qui s'offrent à vous. Publicité
Si vous ciblez la communauté francophone intéressée par la Corée, une solution : BIENVENUE EN CORÉE DU SUD. Ce site, portail d'information majeur sur la Corée du Sud, vous offre un large éventail de solutions pour promouvoir votre activité : bannières publicitaires, publireportages, insertion de mots-clés... Pour en savoir plus, envoyez maintenant un email à arosmik@encoreedusud.com.
La Corée du Sud compte aujourd'hui autour de 48,5 millions d'habitants et a plus que doublé depuis la fin de la Guerre de Corée (21 millions en 1953). Les personnes nées en Corée du Sud s'appellent les Coréen(ne)s ou les Sud-Coréen(ne)s et les habitants de la capitale Séoul se dénomment officiellement les Séouliens, mais sont plus communément appelés Séoulites (anglicisme). La monnaie est le won coréen. 83% de la population est urbaine avec la moitié de la population totale centralisée dans ou autour de la capitale (Séoul avec 10,4 millions d'habitants, Gyeonggi avec 10,6 millions et Incheon avec 2,7 millions), suivie de Busan (3,5 millions), Daegu (2,5 millions) et Daejeon (1,5 million). Une large proportion de la population est composée de personnes actives avec 73% âgés de 15 à 64 ans. Les jeunes sont de moins en moins nombreux (15% entre 0 et 14 ans) la faute à un taux de natalité extrêmement bas (1,25 enfant par femme) alors qu'à l'inverse, les seniors représentent chaque année une plus grande part de la population avec 12% en 2012. Les sociologues estiment que la population commencera à vieillir à partir de 2018 (plus de seniors que de jeunes) et que la Corée du Sud deviendra une société super-âgée en 2026 avec 5 travailleurs pour 1 senior en 2020 puis 3 pour 1 en 2030. Aujourd'hui, la moyenne d'âge est de 39 ans (37,6 pour les hommes et 40,4 pour les femmes) et l'espérance de vie moyenne est de 79,3 ans (76,12 pour les hommes et 82,7 pour les femmes).
La religion est importante dans la société sud-coréenne avec 26.3% de chrétiens dont 75% de protestants et 25% de catholiques, 23.2% de bouddhistes et 0,9% de chamanistes, confucianistes ou autre (43% n'ont pas de religion). D'un point de vue ethnique, la population coréenne est homogène. La minorité ethnique la plus importante est la communauté chinoise avec un peu moins de 500 000 personnes dont une grande partie serait d'origine coréenne (minorité coréenne vivant au Nord-est de la Chine). D'un point de vue linguistique, bien que de nombreux mots soit tirés du chinois, les Coréens utilisent le hangeul, inventé en 1446 par le Roi Sejong. Il n'est cependant pas rare de voir dans les médias certains mots en caractères chinois (hanja), encore utilisés par les plus âgés (il était interdit de parler coréen lors de l'invasion japonaise). Si l'influence latente du confucianisme est de moins en moins visible sur la Chine (depuis la révolution culturelle), elle est à l'inverse encore très présente dans le modèle social sud-coréen (et japonais). Les bases du confucianisme se retrouvent au jour le jour, aussi bien dans la vie personnelle que professionnelle (respect des ancêtres, obéissance aux aînés, patriarcat, musique traditionnelle, etc.). La finalité de la morale confucéenne, le li, se trouve en Corée du Sud dans l'importance accordée au respect, au dévouement, à la confiance, à la tolérance ou encore au culte des ancêtres.
La République de Corée se situe sur la partie Sud de la péninsule coréenne. Elle s'étend verticalement au Nord-est du continent Asiatique, séparée de la Chine à l'Ouest par la Mer Jaune et de l'archipel Japonais à l'Est par la Mer de l'Est (ou Mer du Japon) pour un total de 2 413 kilomètres de côtes. La Corée du Nord est le seul pays ayant une frontière terrestre avec la Corée du Sud, une frontière sous forme de ligne de démarcation démilitarisée de 248 kilomètres au niveau du 38e parallèle. La superficie de la Corée du Sud est de 98 480 km² soit une taille presque sept fois plus petite que la France (675 417 km²) pour 49 779 000 habitants (2011) soit 31% de moins que la France (65 350 181 habitants). Le pays a pour capitale la ville de Séoul, au Nord-Ouest, dont la mégalopole (Séoul-Incheon-Gyeonggi) représente la moitié de la population totale, soit 25 millions d'habitants (10 millions dans le Séoul centre). Au Sud-Est, la ville portuaire de Busan est la deuxième plus grande métropole. La densité de la population est très élevée avec 425 habitants au kilomètre carré.
La Corée du Sud a un relief très montagneux sur un axe Nord-Sud du côté de la moitié Est, parallèle à la côte, et se compose de nombreuses îles et baies sur la partie Ouest et Sud. Le point culminant est le mont Halla(san) qui se trouve sur l'île de Jeju (1 950 mètres), suivi du mont Jiri(san) à 1 915 mètres (Sud, centre) et du mont Seorak(san) à 1 708 mètres (Nord-est). A contrario du Japon, la Corée du Sud est très stable d'un point de vue géologique : aucun volcan n'est actif et les tremblements de terre sont inexistants dans la péninsule. Le plus grand fleuve de Corée du Sud est le Nakdong(gang), qui s'étend du Nord au Sud sur le quart Sud-est du pays sur une distance de 521 kilomètres. Il est suivi de très près par le fleuve Han(gang) au Nord-Ouest (514 kilomètres) qui coupe la capitale Séoul en deux, puis du fleuve Geum(gang) sur la partie Ouest (401 kilomètres) et du fleuve Yeonsan(gang) sur le Sud-ouest (115 kilomètres).
Si le climat de la Corée du Sud est un climat subtropical humide, le pays compte tout de même quatre saisons distinctes, proches des quatre saisons que l'on connaît en France mais avec des températures plus extrêmes en hiver et en été. S'il fait souvent beau l'hiver, le temps y est très sec et froid avec des températures descendant facilement à -10 degrés Celsius (jusqu'à -20 degrés certains jours). Les chutes de neige occasionnelles sont rapidement oubliées grâce à un système de déneigement efficace et rapide. A l'inverse, l'été est une saison extrêmement humide et chaude avec des températures dépassant souvent les 30 degrés. De fortes chutes de pluies s'abattent sur la péninsule pendant un mois, mais la période varie chaque année (un mois qui se situe entre mi-juin et mi-août). Le printemps est une période agréable en Corée avec les cerisiers qui sont en fleur mi-avril. Les vents du Nord-ouest amènent cependant de fortes quantités de sable jaune du désert de Gobi (Chine), polluant l'atmosphère (parfois porteurs de métaux lourds) et rendant la visibilité limitée dans le Nord-ouest du pays. L'automne est à n'en pas douter la période de l'année la plus agréable avec un temps clair et des températures avoisinant les 20-25 degrés Celsisus, favorisés par des vents continentaux. En octobre, les couleurs des arbres offrent des paysages exceptionnels dans les montagnes.
Bienvenue en Corée du Sud existe aussi pour donner un peu plus de visibilité aux jeunes investisseurs français ou francophones basés à Séoul. Année après année, le nombre de français qui s'établissent dans la péninsule ne cesse d'augmenter. De nouvelles enseignes voient le jour dont les activités sont aussi originales que variées.
Entreprendre en Corée vous attire ?
Vous êtes entrepreneur et souhaiteriez être référencé sur Bienvenue en Corée du Sud ?
Je vous invite à faire deux choses :
1. Laisser en commentaire ou envoyez-moi (arosmik@encoreedusud.com) votre nom d'entreprise et vos coordonnées.
2. Rejoindre la page Facebook Entreprendre en Corée sur laquelle vous pourrez partager et en savoir plus sur l'entrepreneuriat en Corée.
Voici quelques premiers noms d'entrepreneurs basés en Corée du Sud :
France Gourmet Korea
Activité : Livraison à domicile de produits gourmets français.
Adresse : quelque part, vers Gwangju
Contact livraison : francegourmetkr@gmail.com
Tel : 031.719.2809
Un Deux Trois Brasserie
Activité : Brasserie française.
Adresse : Itaewon 123-33, Seoul
Horaires : du lundi au samedi, de 17:00 à 02:00 et dimanche de 17:00 à 00:00
Tel : 02.796.1244
ZUT! Korea
Activité : Création textile de doudous et coussins pièces uniques créés à partir de dessins d'enfants.
Adresse : 33 Jeongdong-gil, Jung-gu, Seoul, South Korea
Tel : 070.7799.1440