Justice – Le côté légal et juridique de la Corée du Sud aurait pu changer hier. Mais tout restera identique. La peine de mort restera d’actualité en Corée. Le verdict est tombé hier. La cour constitutionnelle a décidé de conserver comme légale la peine de mort. La décision fut serrée. Cinq votes à quatre. Plus serrée d’ailleurs que la précédente tentative il y a 14 ans qui avait vu les favorables à la peine capitale l’emporter sept voix contre deux. Pour un pays économiquement et socialement stable, beaucoup pensait que le moment était venu pour voir la législation du pays changer sur à ce sujet. Pour le président de la cour, Lee Kang-Kook, la peine capitale reste un châtiment légal qui a pour objectif de décourager le crime. Selon lui « la société devra changer davantage avant que la peine ne soit abolie ». De son côté, le juge en chef a prévenu que la peine ne devait être exécutée uniquement dans des cas exceptionnels et que la prudence était de mise pour éviter toute utilisation abusive de cette loi. La Corée ne fait pas mauvaise figure non plus il faut dire. Le dernier cas remonte à 1997 et la pendaison d’un homme âgé de 23 ans. D’ailleurs Amnesty International a déclaré en 2007 que la Corée du Sud avait « virtuellement » aboli la peine de mort, la dernière « mise à mort » remontant à plus de 10 ans. Les quatre juges ayant voté pour l’abolition de la peine capitale ont insisté sur le fait que la vie humaine ne doit pas être enlevée cette manière. L’un d’eux a même proposé qu’au lieu de la peine de mort, la loi impose que la personne condamnée ne puisse plus jamais parler (amis, familles, avocats, etc.). Pour Min Hyung-Ki, l’un des quatre juges, tout n’est que question de temps, croyant que l’Assemblée nationale et le gouvernement trouveront des alternatives. La décision de revoir cette loi est apparue suite à la requête d’un homme de 72 ans condamné à la peine capitale pour le meurtre de quatre touristes à Boseong (champs de thé), dans le Sud-ouest du pays. Jusqu’à aujourd’hui, 920 personnes ont connu la mort après avoir été condamnées. 58 sont encore dans les couloirs de la mort. Selon Amnesty International, 95 pays ont suspendu la peine capitale contre 58 pays l’appliquant encore. Arosmik, le 26 février 2010 en Corée du Sud
Finance – Le G-20 sera une excellente opportunité pour Séoul de se montrer aux yeux du monde pendant quelques jours. Mais avant cela, Songdo qui n’a pas été sélectionnée pour accueillir cet événement international, fera ses premières preuves à partir d’aujourd’hui. Car si le G-20 a lieu au mois de novembre, des réunions stratégiques s’opèrent chez le pays hôte de l’événement tout au long de l’année. Dès aujourd’hui, Songdo, ville située dans la mégalopole d’Incheon, à l’Ouest de Séoul, accueillera pendant deux jours les réunions des députés de la Banque centrale et des ministères des finances du monde entier. L’objectif est de montrer que la Corée a su créer une ville à la fois compacte, intelligente et écologique. Songdo, qui a été construite sur des terres récupérées du côté du port d’Incheon, est encore en construction. Mais dans un avenir proche, elle sera l’un des centres de l’IT et de l’écologie du pays accueillant une grande communauté d’étrangers. Dans un rayon de 5km, cette ville sera réellement un centre culturel, éducatif, high-tech, spécialisé sur les soins, le shopping ou encore le tourisme. Pour agrémenter cela, une tour de 68 étages s’élèvera cette année (Northeast Asia Trade Tower), en attendant celle de 151 étages (Incheon Tower) qui sera terminée en 2014. La ville accueillera également le premier parc coréen proposant une rivière à l’eau de mer ainsi que des universités internationales avec les campus de l’université de Caroline du Nord et de New York (USA). A 65km de Séoul, cette ville de demain a hâte de se dévoiler au reste de la planète. Situé au cœur de la zone franche économique d’Incheon (IFEZ), elle offre aux entreprises étrangères d’importants avantages fiscaux pour facilité les investissements directs étrangers. Afin de devenir un hub dans plusieurs domaines (IT et biotechnologie, affaires et logistique, éducation, tourisme et culture), la zone cible déjà 1200 entreprises coréennes et étrangères d’ici 2014. Associée aux zones de Youngjong et Cheongra, Songdo est considérée comme la ville attirant le plus les investissements en tant que partie de l’IFEZ. Espérons que la couverture médiatique de ces deux jours de réunions sera assez importante à travers le monde pour donner l’opportunité unique à cette ville de faire sa promotion internationale… Arosmik, le 26 février 2010 en Corée du Sud
Internet – Les deux géants de la recherche Internet en Corée du Sud passent à la vitesse supérieure. Naver, opéré par NHN et leader de l’Internet coréen (bien loin devant les « petits » Google ou autre Yahoo), et Daum viennent de lancer leur premier service de téléchargements de films en ligne. Naver a de son côté signé un contrat avec MBaro, joint venture entre CJ Entertainment et la filiale de NHN, NHN Business Platform, qui est le premier opérateur de téléchargements de films en Corée. MBaro est sur le marché depuis à peine un mois et propose déjà pas moins de 500 films en résolution HD, dont des films distribués par CJ Entertainment et Showbox, deux des plus grands distributeurs de films coréens. Une nouvelle solution donc pour les cinéphiles de voir les dernières productions d’un simple clic que la toile. Les services sont aux mêmes tarifs que ceux proposés par l’IPTV (télévision par Internet) aujourd’hui : 3 500 wons (3 dollars) pour les films pas encore sortis en DVD et 1 000 wons pour les plus anciens. MBaro prévoit d’ores et déjà d’adapter la distribution des films sur les équipements mobiles, à commencer par l’iPhone. De nombreuses discussions se tiennent actuellement avec des acteurs stratégiques tels SK Telecom, GOM TV et Bugs pour tout ce qui concerne les services de télechargements. Naver est donc monté au créneau très rapidement après l’annonce la veille du lancement de ce service par Daum qui a validé son système bêta lancé en juin 2009. Daum a travaillé avec des partenaires locaux et planche sur des alliances avec l’étranger : Paramount, Walt Disney et Warner Bros seraient sur les rangs. Depuis quelques années, le piratage diminue avec, d’après le centre de protection des droits d’auteurs, un marché qui est passé à 965.9 milliards de wons (831.2 millions de dollars) en 2008 pour ce qui est de l’hors-ligne et du en ligne. Loin des 4.4 trillions de wons de 2006. Le marché des copies piratées s’est également effondré passant de 571 milliards de wons en 2007 à 300 milliards de wons l’année suivante. Arosmik, le 26 février 2010 en Corée du Sud
Technologies – LG Electronics souhaite être le leader de la télévision en trois dimensions d’ici les deux prochaines années, se démarquant des japonais Sony et Panasonic mais aussi de Samsung Electronics. De son côté, ce dernier estimait ne pas vouloir s’accaparer le marché de la 3D, estimant que l’avenir du LED était bien plus profitable. Cela se passait il y a à peine deux mois. Et alors que hier, LG annonçait le lancement de sa campagne publicitaire pour les télévisions 3D en coopération avec les cinémas CJ CGV, Samsung frappe un grand coup en lançant dès le mois de mars la première télévision 3D sur le marché. Samsung sera donc le premier mondial à investir ce marché qui pourtant ne semblait pas l’intéresser. Et pas qu’en Corée du Sud. Le groupe investira la planète dans quelques jours. Au Pays du Matin Calme, le prix atteindra les 4.2 millions de wons et sera plus élevé si le produit est commandé avec les lunettes et le lecteur Blu-ray. D’après l’enquête menée par le leader mondial de la télévision, 60% des consommateurs seraient prêts à payer 25% plus cher une télévision pour avoir accès à la 3D. La société n’a plus qu’à déterminer les prix des lunettes et du Blu-ray pour profiter au maximum de l’explosion prochaine de la demande. Les télévisions en 3D sortiront sous deux séries, la 7000 et la 8000, avec des écrans de 46 et 55 pouces, en version LED LCD ou PDP. Un modèle 9000 sortira dans le courant du premier semestre pour une épaisseur inférieure à 10 millimètres. L’avantage de ce produit est la possibilité de passer de la 2D à la 3D d’un simple clic pour n’importe quel programme. Panasonic et Toshiba restent donc à la traîne malgré une présentation de tels produits au Consumer Electronics Show de Las Vegas. Leurs produits ne sont toujours pas sur le marché. Samsung noue déjà des partenariats comme avec Dreamworks et les diffuseurs des chaînes et créateurs de jeux vidéo pour améliorer la diffusion en 3D, clé du succès de ces nouveaux écrans. LG Electronics se lancera dans le grand bain fin mars, espérant prendre de cours les lancements prévus pour le second semestre de Sony et Panasonic. Arosmik, le 26 février 2010 en Corée du Sud
Mode – De nombreuses stars sont venus prendre part à l’ouverture du nouveau magasin Louis Quatorze à Cheongdamdong, au cœur du luxe de Séoul, un magasin sur le style de la nouvelle boutique ouverte à Paris en octobre dernier qui lance la marque dans le luxe très haut de gamme. Sports – Alors que l’équipe coréenne féminine de patinage de vitesse sur 3000 mètres tenait une nouvelle médaille d’or, l’arbitre a disqualifié les Sud-coréennes et donné la victoire aux Chinoises, le même arbitre qui n’avait pas sanctionné le patineur américain Ohno pour une faute pourtant clair en short-track face aux Coréens. Stars – Toujours dans la série « qui aura la plus courte des mini-jupes ? » (après plusieurs articles parus récemment à ce sujet), Yu In-Yeong et Han Chae-Young ont fait fort lors de la promotion du téléfilm de MBC « Godman » (ci-contre). France et Corée – Depuis quelques jours, une vidéo fait le tour du Web mettant en scène les stars coréennes Jo Hye-Ryun, Jeong Ju-Li et Shin Bong-Seon chantant avec des mots coréens proches des consonances françaises sur Nuit de Folie, chanson de 1988 interprétée par le groupe Début de Soirée (vidéo ci-dessous).
Justice – La ville de Cheonan sera la nouvelle terre d’accueil des étrangers. Non, il n’est pas question d’un énième quartier pour les étrangers. Il s’agit de la première prison de Corée du Sud censée accueillir uniquement les délinquants étrangers. Une première. En compagnie de délégués étrangers, le ministère de la justice Lee Kwi-Nam était tout fier d’inaugurer ce bâtiment tout neuf, à une petite heure de Séoul. Pour le gouvernement, il devenait utile pour le pays de s’équiper d’un tel établissement, le nombre d’étrangers augmentant sans cesse tout comme les crimes perpétués par cette communauté. Le traitement sera le même pour tous, peu importe leur origine ou leur religion, en se basant sur les valeurs universelles des droits de l’homme. Du côté des statistiques, il apparaît en effet que le nombre de crimes perpétués par des étrangers est en forte augmentation : de 350 en 1999, le nombre d’étrangers inculpés a atteint les 1 800 en 2008. 587 prisonniers sont d’ores et déjà réunis dans cet ancien centre de correction pour les jeunes, représentant 27 nationalités. La Corée compte un total de 1 504 étrangers prisonniers aujourd’hui provenant de 47 pays différents. Dans la prison de Cheonan, le personnel sera à même de parler plusieurs langues étrangères et le centre de détention sera composé d’un département international. Le besoin devenait urgent, les conflits entre étrangers et coréens dans les prisons se faisant de plus en plus fréquents et les espaces ainsi que les personnels dans les autres prisons n’étant plus adaptés à ce type de détenus. Ces prisons seront donc plutôt comme des centres de détentions internationaux, dans lesquels les détenus pourront goûter à de la nourriture étrangère, auront accès aux chaînes de télévision de leur pays et pourront communiquer avec les gardiens dans leur langue maternelle. Aujourd’hui, les langues représentées sont le chinois, le russe, le vietnamien, l’espagnol, le mongol et l’anglais, soit les langues des étrangers le plus souvent inculpés. La prison offrira des classes culturelles ainsi que des stages pour des emplois. L’université de Dankook collabore à ce projet pour aider au mieux les étrangers afin qu’ils s’adaptent mieux à la société dès leur sortie de prison. Les femmes étrangères inculpées iront au centre correctionnel des femmes de Cheonan en attendant qu’une nouvelle mesure soit mise en place. Arosmik, le 25 février 2010 en Corée du Sud
Télécom – La VoIP n’est pas du goût du premier opérateur de télécommunication du pays. SK Telecom l’a encore bien souligné par la voix de son senior vice-président Lee Soon-Kun : « le système de VoIP sur mobile détruirait complètement notre moyen de faire des profits aujourd’hui ». Donc pas question pour les abonnés SKT d’utiliser la téléphonie par Internet sur leur smart-phone, comme Skype par exemple. Et par conséquent, pas question de suivre le mouvement des opérateurs que sont AT&T et Verizon qui se plongent dans ce nouveau marché. Actuellement, seuls les abonnés de tarifs d’appel fixes et de données peuvent accéder aux services de téléphonie par VoIP. Cela revient à 60 dollars par mois pour les abonnés au minimum. Cette information, annoncée lors d’une conférence de presse, est venue appuyer le système de tarification du groupe qui fait face, comme les autres opérateurs, aux critiques du gouvernement et de la population sur la tarification sur téléphone mobile. SK Telecom a d’ailleurs choisi de lancer la tarification à la seconde dès le 1er mars. Cela changera de l’ancien système qui se basait sur des tranches de 10 secondes. Car aujourd’hui, lorsque vous effectuez un appel, vous payez dix secondes même si la connexion n’a pas encore eu lieu avec votre interlocuteur. Pour les consommateurs, une bonne nouvelle. D’après la planification de l’opérateur, les abonnés devraient économiser de manière combinée un total de 201 milliards de wons (1.8 millions de dollars) par an. De manière individuelle, la moyenne serait de 700 à 800 wons d’économie par abonné. Ce schéma inclura tous les types d’appels (vocal, vidéo), excepté les appels internationaux qui connaissent encore des tarifs extrêmement élevés. De cette manière, SK Telecom prend de l’avance sur ces rivaux KT et LG Telecom. Les associations de consommateurs ont fait part de leur colère à ces deux autres opérateurs hier afin d’activer leur démarche de modification des tarifications. KT ne semble pas vouloir appliquer un tel schéma, visant plutôt la réduction des frais pour les services d’Internet mobile. LG Telecom de son côté va étudier ce nouveau système. Arosmik, le 25 février 2010 en Corée du Sud
Investissements – La Corée du Sud s’internationalise. Ce n’est pas une nouveauté. Et les chiffres le prouvent. Les investissements de la Corée à l’étranger ont encore atteint un record au quatrième trimestre de l’année dernière. D’après la banque centrale, les entreprises locales qui ont acheté des parts dans des sociétés à l’étranger, élément majeur des investissements directs étrangers, ont totalisé pas moins de 10.2 milliards de dollars entre octobre et décembre. Parallèlement, les investissements étrangers en Corée ont eux chuté, un danger pour le marché de l’emploi local d’après les experts. Ils seraient ainsi passés de 2.1 milliards de dollars au troisième trimestre à seulement 1.2 milliards de dollars au dernier trimestre. L’investissement en capital net est resté à 5.8 milliards de dollars durant le trimestre. La banque centrale estime que les entreprises coréennes s’internationalisent de plus en plus, n’hésitant pas à délocaliser leur site de production et à acheter des parts dans des entreprises étrangères. Mais, un peu comme dans tous les pays aux économies avancés, elle perd de son sex appeal en terme d’attraction des IDE : coût du travail en augmentation et marché local limité. La banque indique par ailleurs que le boom de la construction en fin d’année dernière est également pour beaucoup à ces bons résultats. Les investissements pour des constructions sur du long-terme ont fleuri. De quoi boosté à coup de plusieurs milliards les IDE coréens. En répartition des investissements en capitaux, la Corée atteint 1.36 milliards de dollars en octobre, 2.4 milliards en novembre et 5.4 milliards en décembre. Un peu plus bas que les statistiques de la Banque de Corée, les méthodes de calculs variant quelque peu. Arosmik, le 25 février 2010 en Corée du Sud
Société – La crise financière internationale et la dégradation du marché de l’emploi auront eu raison du nombre de naissances en 2009. Le nombre de bébés à avoir vu le jour l’an dernier fut le plus bas de ces quatre dernières années. Les finances des couples sont la principale raison : moins de mariages, moins d’enfants. La Corée, qui est le pays qui vieillit le plus vite dans le monde, présente également des coûts extrêmement élevés pour tout ce qui concerne l’éducation des enfants. En termes de chiffres, la Corée du Sud n’aura enregistré que 445 000 naissances l’année dernière, soit une baisse de 21 000 naissances par rapport à 2008 (-4.4%), une deuxième chute consécutive. Le nombre est au plus bas avec le précédent record de 435 000 bébés en 2005. En 2006 et 2007, les chiffres étaient à la hausse avec respectivement +3 et +10%. 2006 a vu de nombreux mariages avoir lieu et 2007 était l’année du porc, une année propice aux naissances dans le calendrier lunaire. Le taux brut de natalité, qui indique le nombre d’enfants pour 1000 personnes, était à 9 enfants l’année dernière contre 9.4 en 2008. Le taux de natalité a donc encore chuté passant de 1.19 à 1.15. La Corée se rapproche dangereusement du taux de 1.08 de 2005. Le bureau des statistiques constate que les femmes se marient de plus en plus tard et donnent naissance également à des âges plus avancés. En moyenne, les femmes donnant naissance à un bébé avaient 31 ans en 2009, au-dessus des 30.8 de 2008. Leur premier enfant arrivait en moyenne à l’âge de 29.84 ans et le deuxième à l’âge de 31.79 ans. Au niveau des lieux de naissance, la mégalopole reste en tête avec 51.2% des naissances sur Séoul-Incheon-Gyeonggi. Arosmik, le 25 février 2010 en Corée du Sud
Sports – La jeune patineuse coréenne Kim Yu-Na (19) n’aura pas manqué sa première participation aux Jeux Olympiques de sa carrière en explosant le record historique avec 78.50 points en dansant sur le medley de James Bond, laissant dès l’épreuve courte ses concurrentes loin derrière. Industrie – Les premières campagnes de publicité pour la télévision 3D de LG Electronics vont être lancées en coopération avec le plus grand opérateur de cinéma de Corée, CJ CGV Co., qui ne propose pas moins de 75 salles en 3D à travers la péninsule. Automobile – Après le fiasco de Toyota, Hyundai Motor annonce le rappel de 47 300 véhicules Sonata aux Etats-Unis (1 300) ainsi qu’en Corée du Sud (46 000), un souci de vérouillage des portières serait en cause sur le modèle YF coréen et 2011 Sonata aux USA. Marketing – Comme cela était prévu, SK Telecom mise beaucoup sur son Androboi, ce petit robot vert créé pour représenter le système Android de Google, en le lançant partout en Corée du Sud, dans le métro, dans la rue ou sur les pistes de ski (vidéo ci-dessous).
Histoire – Sur les 234 enregistrées à Séoul, seules 84 sont encore en vie. Les « femmes de réconfort », contraintes de se prostituer pour l’armée et la marine impériales japonaises durant la seconde guerre mondiale, disparaissent. La dernière en date, Lee Jeom-Rye, âgée de 89 ans, est décédée le 11 février, peu après Kim Soon-Ak également décédée en début d’année des suites d’un cancer. Mais le Japon n’a jamais réagi. Aucune excuse, aucune reconnaissance des crimes qu’ils avaient commis, aucune indemnisation qui pourrait les aider à surmonter la maladie. Les avocats se battent depuis des années pour faire reconnaître ces crimes aux Japonais, afin qu’ils enseignent cette tragique histoire à leurs enfants. Aujourd’hui, seul le temps semble être la solution pour effacer ce souvenir atroce. Née en 1921, Lee Jeom-Rye avait été enrôlée par l’armée japonaise pour servir d’esclave sexuelle en 1935 pour les soldats sur le front. En 1941, elle sera libérée, son état de santé se détériorant. Les décennies suivantes ne seront qu’un enchaînement de maladies chroniques. 148 femmes sont déjà décédées sans avoir eu la chance d’entendre le gouvernement japonais s’excuser pour ces crimes de guerre. Sur les 84 survivantes, 78 vivent en Corée du Sud, les huit autres étant aux USA, en Chine ou ailleurs. Sur les 10 dernières années, dix femmes sont décédées. Et cela va logiquement s’accélérer. Lee Son-Duk, la doyenne des survivantes, expliquait encore récemment que « le dernier rêve qu’elle avait était de voir le Japon s’excuser et les indemniser pour l’humiliation vécue ». Le Conseil des femmes utilisées comme esclaves sexuelles par le Japon demande au gouvernement d’agir de manière ferme et rigoureuse envers le voisin nippon avec des campagnes internationalement orchestrées. « C’est le moins que la Corée du Sud puisse faire pour remédier à la douleur profonde de celles qui se sont sacrifiées toute leur vie en notre nom » insiste l’un des cadres de ce groupe. Le nouveau gouvernement japonais qui semble être ouvert à des excuses historiques concernant les crimes commis lors de la guerre sera-t-il capable de passer à la vitesse supérieure en s’excusant auprès des « femmes de réconfort » ? Les femmes coréennes en rêvent. La balle est dans le camp du Pays du Soleil Levant. Arosmik, le 23 février 2010 en Corée du Sud
Industrie – Comme sur tous les marchés, lorsque les ventes d’un produit explosent, les prix sont à la baisse. Regardez à quelle vitesse les prix des écrans plats ont chuté ces deux dernières années. Les smart-phones n’y couperont donc pas et vue le boom du marché actuellement, cela pourrait bien arriver plus tôt que prévu. KT, le second opérateur du pays, a déjà déclenché quelque chose en Corée avec le lancement de l’iPhone. Et SK Telecom ne vous dira pas le contraire, même si le leader des télécommunications s’en est plus que bien sortie. Mais voici que KT fait le buzz. Un smart-phone gratuit serait prochainement proposé sur le marché. Outre les premiers modèles de téléphones sous Google Androïd distribué par KT qui arriveront dans les prochaines semaines (de ce côté-là, SK Telecom a pris un pas d’avance), le deuxième opérateur s’apprête à lancer un smart-phone LG gratuit : le KH5200, plus connu à l’étranger sous le nom de GW620, distribué depuis le mois dernier. Ce modèle sous système Androïd et équipé d’un écran tactile 3.2 pouces, du GPS, du WiFi et d’une mémoire externe pouvant aller jusqu’à 32Gb, pourrait arriver dès la semaine prochaine. D’après les premiers résultats à l’étranger, LG Electronics enregistre des points positifs pour cet appareil. Avec un prix d’usine estimé à 600 000 wons, KT semblerait être prêt à prendre en charge 500 000 wons pour chaque smart-phones alors que LG s’occuperait du reste. De cette manière, les consommateurs étant prêts à payer au moins un abonnement de 45 000 wons par mois pourraient recevoir l’appareil gratuitement. Pour un abonnement à 35 000 wons, l’appareil ne reviendrait qu’à 100 000 wons. La guerre entre les deux opérateurs ne cesse de prendre de l’ampleur. Et au-delà de cette attaque sur le marché du smart-phones, KT, qui veut ressembler à Apple à en croire son président, va se lancer sur l’offre d’applications sur la télévision à travers ses services d’IPTV (télévision par Internet). Une première. Une « TV App Store ». Les utilisateurs pourront désormais se servir de la télévision comme d’une plateforme beaucoup plus multimédia. Si les deux millions d’utilisateurs d’IPTV sous sa marque QOOK sont atteints cette année, le marché pourrait être juteux ! Arosmik, le 23 février 2010 en Corée du Sud
Société – La retraite est l’une des interrogations majeures de la Corée pour les années à venir. Avec une population de plus de 65 ans estimée à 20% d’ici une petite dizaine d’années, la problématique des retraités arrive à grand pas. Le gouvernement a donc décidé de lancer une nouvelle politique pour le secteur public : wage peak system. L’objectif est simple. Réduire les salaires des employés mais étendre l’âge de la retraite. Pour Lee Myung-Bak, le temps est venu de plancher sérieusement sur les conditions d’extension de l’âge de la retraite car ce système permettra de ne pas étendre l’âge sur d’autres postes. Dès le mois de mars donc les entreprises publiques devraient pouvoir appliquer ce nouveau plan. Le ministère de la stratégie et des finances planchent depuis un an sur ce nouveau système de salaires pour les institutions publiques. Du côté de la critique de ce plan, on retiendra par exemple que le secteur public se doit de toute manière de réduire 35 000 postes d’ici 2012 d’après le plan de réforme du public. Pour KEPCO, le système est déjà en place. Le géant spécialiste de l’énergie électrique a reçu l’accord du gouvernement pour appliquer le « wage peak system » dès juillet 2010. Les entreprises pourront sélectionner les personnes entrant dans ce nouveau système afin de ne pas limiter l’embauche de jeunes diplômés. Sur les 101 institutions publiques recensées en Corée, seules 27 ont aujourd’hui adopté un plan du même genre à fin 2009. D’après le gouvernement, une personne qui aura 55.84 ans aura la possibilité de choisir d’étendre son âge de la retraite de 3.3 années. Les entreprises publiques n’ayant pas adopté l’ancien régime devront à partir d’avril prendre en considération le nouveau plan du gouvernement. Arosmik, le 23 février 2010 en Corée du Sud
Emploi – Les données du gouvernement sont claires : un million de Coréens ne travaillaient que moins de trois heures et demie par jour en 2009. D’après le bureau des statistiques, la part des travailleurs à mi-temps, qui ne travaillent par conséquent que 17 heures par semaine, représenterait 4% du total des actifs en Corée estimés à 23.5 millions de personne. Le chiffre ne cesse donc de monter depuis 1997, passant successivement de 1.6% à cette époque à 2.9% en 2001 puis 3.3% en 2004. Les employés ne travaillant que 18 à 26 heures par semaine (soit moins de 5 heures par jours) ont doublé depuis 1997, passant de 558 000 à 1.13 millions en 2009. Parallèlement, les travailleurs que l’on appellera « normaux », à savoir ceux travaillant plus de 54 heures par semaine n’a cessé de décroître passant de 42.1% en 2001 à 28.7% l’année dernière. Cette proportion importante de mi-temps fausse les chiffres du chômage en Corée que le gouvernement maintient être à un peu plus de 3%. D’après l’institut coréen du travail, cette augmentation est due au nombre croissant de personnes ayant été touchées par la crise internationale et de ceux préférant varier les emplois afin de travailler moins que lors d’un emploi fixe dans une société. La crise économique reste le facteur critique néanmoins, d’après les experts. Le nombre d’actifs a diminué de 0.3% entre 2008 et 2009. Le stress des nouvelles technologies n’a pas forcément de coïncidence avec ces chiffres, mais il prouve que les employés sont assez sensibles aux nouvelles technologies dans leurs emplois. D’après une enquête de Job Korea, 66.8% des actifs interrogés (857) estiment que les smart-phones sont une énorme source de stress. Pour 62.5%, leur dépendance croissante aux nouvelles technologies provoque également du stress. Assez paradoxal pour un pays qui se veut technologique… Arosmik, le 23 février 2010 en Corée du Sud
Cinéma – Le légendaire comédien Bae Sam-Ryong s’est éteint hier à l’âge de 84 ans des suites d’une pneumonie chronique récurrente, lui qui était surnommé Bisiri (le faible) et qui avait fait rire la Corée du Sud dans les années 60-70, alors que le pays vivait sous un régime autoritaire. Mode – Les coréennes sont connues pour avoir le corps minces et élancés, mais la jeune chanteuse de 19 ans Gu Ha-La est au-delà de la minceur avec une taille mesurant qu’une cinquantaine de centimètres, il n’en fallait pas moins pour que les journaux se penchent sur ce « phénomène ». Publicité – Pour sa nouvelle campagne coréenne de sous-vêtements, la marque américaine Guess Underwear a choisi de mettre en scène l’actrice Yun Jin-Seo et le joueur de Baseball Lee Taek-Eun dans des pauses plus ou moins sexy (ci-contre). Sports – Aujourd’hui est le grand jour pour la Corée du Sud qui aura les yeux rivés sur la chaîne SBS lors de la retransmission de l’épreuve de patin à glace lors des Jeux Olympiques de Vancouver qui pourrait voir la jeune et talentueuse Kim Yu-Na remportée un premier titre olympique après de nombreux titres de championnes du monde, la japonaise Asada étant sa plus grande rivale. Arosmik, le 23 février 2010 en Corée du Sud
Sports – Le gouvernement a fait part de sa volonté de développer les sports peu réputés en Corée du Sud mais connus dans le monde entier. Avec l’argent du contribuable, 15 sports méconnus du public coréen vont être mis sur le devant de la scène : patin à glace, hockey sur glace, boxe, judo, lutte, escrime, tir, gymnastique, cyclisme, haltérophilie et les sports nautiques comme le canoë. Certes, certains sports font déjà la Une des médias, que ce soit le patin à glace (Kim Yu-Na et Lee Jung-Su étant les stars du moment) ou l’haltérophilie avec l’athlète féminine Jang Mi-Ran. Mais d’autres méritent d’être développé dans la péninsule. Le fonds investi par le Ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme tournera autour de 2.06 milliards de wons (1.8 millions de dollars). Un tel financement est une première pour le ministère. Jusqu’à aujourd’hui, seules les petites organisations locales s’efforçaient de faire la promotion de tels sports dont les athlètes peuvent parfois se compter sur les doigts d’une main. Les Jeux Olympiques de Vancouver auront au moins eu un effet positif sur la politique sportive sud-coréenne. Il est vrai qu’à part le patin à glace, les Coréens ont toujours eu du mal à se montrer conquérant dans une autre discipline. Le gouvernement s’engage ainsi a supporter ces sports tous les quatre ans afin de décrocher dans le futur des médailles dans de nouvelles disciplines. La victoire de deux jeunes méconnus du public en short-track (Mo Tae-Beom et Lee Sang-Hwa) ne serait pas étrangère à tout cela. Le ministère, même s’il est conscient que la somme de son fonds n’est pas très élevée, souhaite voir les plus jeunes (adolescents) en profiter. Car c’est eux qui seront l’avenir de la Corée du Sud lors des Jeux Olympiques. Les trois quarts du fonds seront consacrés à l’achat d’équipement et aux coûts d’entrainements pour les équipes nationales juniors. Pour le ministère, le focus sur les 7-14 ans à travers le « Dream Program » et sur les plus de 19 ans qui représentent le pays aux Jeux met sur la touche la tranche 14-18 ans. Et c’est bien eux qui seront désormais poussés à se surpasser dans ces sports si méconnus. Arosmik, le 23 février 2010 en Corée du Sud
Société – La Corée du Sud, bien que son « matin soit clair (et calme) », est un pays plein d’originalités. Et le Japon n’y est pas pour rien. Découvert au Pays du Soleil levant il y a quelques années, la location de chien fait son entrée depuis quelques mois sur le marché coréen. Encore très peu connu de la population, ce système permet à des familles d’accueillir pendant quelques jours voire quelques semaines ces petits animaux à la maison. L’avantage : vous ne vous attachez pas trop longtemps. Néanmoins, les agences de location remarquent que les enfants ont souvent beaucoup de mal à retourner les petits chiens. « Les périodes de locations sont d’ailleurs souvent renouvelées » indique le président de Dog Rent qui est l’une des premières agences à avoir ouvert ses portes dans la péninsule (juillet 2009). « Certains se sentent même coupable une fois qu’ils se retrouvent avec le chien, l’animal ne servant que d’objet dans un tel système ». Dog Rent a eu du mal à décoller en Corée. A l’origine, cette société loue des jeux et des jouets aux églises, aux étudiants et aux sociétés. Une première tentative de location de chien avait même échoué en 2005. L’agence connaissait alors des problèmes de livraison. Désormais, la livraison se fait par des transporteurs en métro qui emmène le chien aux clients dans une cage. Aujourd’hui, la clientèle commence à s’accroître avec les familles en vacances, les personnes seules et les couples qui partent à proximité de Séoul lors de weekends prolongés. Au niveau de la tarification, la location tourne entre 50 et 70,000 wons pour trois jours et entre 70 et 120,000 wons pour une semaine, le prix variant en fonction du chien. Les familles de Gangnam (censées être les plus riches de Corée) louent la plupart du temps des grands pédigrées. Jusqu’à aujourd’hui, aucun problème n’a été signalé. Les agences suivent des politiques fermes en cas de maladie ou de décès. D’après le président de Dog Rent, les chiens loués sont une race qui ne connait pas trop de stress malgré le changement récurrent de propriétaires, ce que le président de l’association pour la protection des animaux a du mal à imaginer. D’un point de vue sociétal, les enfants pourraient à terme considérer qu’un chien n’est finalement qu’un produit et non un animal. Arosmik, le 23 février 2010 en Corée du Sud
Technologies – Savez-vous ce qu’est la réalité augmentée ? C’est ce qui vous attend sur vos prochains équipements mobiles. La caméra de votre téléphone portable servira désormais à autre chose que de prendre des photos ou des vidéos de vos exploits personnels. Elle servira à identifier des lieux et à vous informer sur ce qui est relatif à ce que vous pointerez. Visez le ciel et vous aurez la météo. Visez un cinéma et vous aurez les horaires des séances. Et cette technologie n’est pas si loin du côté des spécialistes coréens de l’électronique. Elle devrait faire son apparition sur le prochain smart-phone de LG Electronics qui fonctionnera sous le système Androïd. Samsung Electronics pourrait même accélérer le développement de ce système avec un appareil vendu dès le mois prochain. La réalité augmentée tourne déjà de manière professionnelle depuis une dizaine d’années avec les scores lors des matchs ou le numéro des lignes lors de courses. Au jour d’aujourd’hui, seuls deux appareils permettent d’utiliser cette technologie, à savoir l’iPhone (Apple) distribué par KT et le Motoroi (Motorola) distribué par SK Telecom. Tout ce qu’il manquait aujourd’hui dans les smart-phones Samsung et LG était un capteur magnétique qui se combine au système de positionnement global. Mais la critique des utilisateurs locaux a été entendue. Pourquoi les utilisateurs de portables étrangers ont accès à cette technologie ? iPhone a par exemple rendu très populaire l’application iNeedCoffee qui permet d’identifier les cafés de la zone où l’on se trouve sur l’écran en temps réel. Il faudra donc attendre le LG LU2300, qui ne sera disponible qu’en Corée du Sud, et le Samsung SHW-M100 sous Android. Les applications seront disponibles sur le T Store de SK Telecom pour l’appareil de Samsung. L’application Ovjet est déjà disponible. Arosmik, le 23 février 2010 en Corée du Sud
Télécom – Depuis le lancement de T-Money et de sa variante T-Monet, les téléphones sont en Corée du Sud de vrais porte-monnaie. Il n’est plus étonnant de voir les Coréens payer le métro, le taxi ou leurs achats dans les supérettes de quartier en apposant leur téléphone sur des bornes. Mais cela pourrait aller encore plus loin. Les alliances entre les opérateurs de télécommunication et les banques devraient s’accroître dans les mois qui viennent. A l’initiative de cela, l’opérateur leader SK Telecom et la banque Hana Financial Group. Les deux travaillent pour la sortie prochaine (mi-mars ?) d’un moyen de paiement par l’intermédiaire de la carte Sim. La première étape sera donc de lancer ces « Smart Payment » dans les grandes surfaces Home Plus : les clients pourront payer avec leur téléphone portable mais recevront également des informations par SMS sur les dernières réductions. Le système permettra également de télécharger des coupons de réductions et des bons d’achat. Le groupe bancaire a donc décidé de revoir le nom de sa carte en la changeant de Hana Card à Hana-SK Card. Le directeur de cette nouvelle branche a indiqué hier lors d’une conférence de presse que « jouer sur la réputation des deux marques renforcerait l’image de marque du produit ». SK Telecom détient 49% de l’unité « carte bancaire » du groupe Hana après le rachat des parts pour 348 millions de dollars. De son côté, KT, deuxième opérateur du pays, a annoncé sa volonté d’acquérir BC Card pour rester en concurrence avec le leader SK Telecom. BC Card gère les cartes de crédit de 11 banques membres du système, soit 40% du marché des cartes de crédit. Pour BC Card qui travaille étroitement avec l’Etri (institut de recherche sur l’électronique et la télécommunication) pour développer les « cartes mobiles », les objectifs sont clairs : avoir 100 000 utilisateurs de ce nouveau système de paiement d’ici la fin d’année. Le système est aujourd’hui encore peu utilisé, le groupe Shinhan Card, initiateur dans ce milieu, ne réunissant que 2 500 utilisateurs en collaboration avec SK Telecom et KT. Arosmik, le 23 février 2010 en Corée du Sud
Automobile – Le constructeur automobile coréen Kia Motors a présenté hier en image générée par ordinateur le nouveau design de sa berline de taille moyenne, la Lotze, qui devrait se retrouver sur les routes coréennes à partir du mois de mai (ci-contre). Mode – Le printemps arrive et les mini-jupes se font de moins en moins rares avec dans la série de « qui aura la plus courte ? », les deux stars Lee Bo-Young et Lee Si-Young du feuilleton de la chaîne KBS « La naissance d’un riche », qui se retrouvait hier à l’hôtel Palace de Banpo (ci-contre). Industrie – La Corée du Sud se classe pour la cinquième année consécutive à la 5e place du classement mondial des constructeurs automobiles avec 3.513 millions de véhicules produits l’an dernier, ses parts de marché étant de 5.7% et le classement étant dominé pour la première fois par la Chine, suivi du Japon, des USA et de l’Allemagne. Voyage – Le groupe coréen Samsung, par l’intermédiaire de sa filiale de construction Ramyan, en collaboration avec les studios SeymourPowell a présenté un projet plus qu’original, l’Aircruise, un hôtel-ballon de 265 mètres de hauteur naviguant dans les airs à 150km/h et montant à 3720 mètres dans le ciel (vidéo ci-dessous).
Finance – Oui, la Corée du Sud est un pays qui se veut global. Oui, La Corée du Sud souhaite attirer de plus en plus d’étrangers. Oui, la Corée du Sud sera hôte du G-20 en novembre prochain, une occasion unique de briller aux yeux du monde. Mais pourquoi la Corée du Sud souhaite-t-elle arrêter d’avantager les travailleurs étrangers en termes d’imposition ? Depuis 2004, les étrangers touchant moins de 100 millions de wons par an (86 133 dollars) voyaient la vie en rose. Le gouvernement leur donnait le choix entre ne pas payer d’impôts sur 30% de leur revenu annuel ou bien de payer des impôts que sur 15% de leur revenu annuel (y compris le revenu non-imposable). Bref, les étrangers payaient moins d’impôts que les Coréens à revenu égal. La règle de base veut qu’un employé touchant moins de 100 millions soit plus avantagé lorsqu’il est exempté de 30 % d’impôts sur le revenu. Un exemple : une personne touchant 50 millions par an paie 1.58 millions de wons de taxes sur la base d’une exemption de 30%, loin des 7.5 millions de wons sur la base des 15%. Mais il en sera désormais autrement. Les 30% d’exemption, n’y pensez plus. Le service national des taxes annonce la couleur. Les personnes touchant moins de 100 millions de wons paieront plus de taxes à partir de cette année. Pour le gouvernement, cet avantage fiscal arrive à son terme, comme cela était prévu. Cela correspond également à son intention d’élargir l’assiette fiscale pour réagir au déficit budgétaire causé par la politique d’expansion de l’an dernier. Pour le ministère des finances, les avantages fiscaux pour les étrangers ont fait leur temps. Créer à l’époque pour attirer les talents étrangers, ils ne sont désormais plus utiles, le nombre d’étrangers se démultipliant à vue d'œil au fil des mois (des semaines ?). Pour la règle des 15%, elle devrait expirer en 2012. Le ministère indique parallèlement que la colère des Coréens, ne comprenant pas pourquoi les étrangers avaient de tels avantages fiscaux, avait été prise en considération dans leur choix. Si nécessaire, les 15% pourraient expirer un peu après 2012. Quelle réaction auront les étrangers ? Affaire à suivre… Arosmik, le 22 février 2010 en Corée du Sud
International – D’un pays extrêmement pauvre il y a cinquante ans, la Corée du Sud est devenue une économie riche. Alors qu’elle réclamait l’aide internationale dans les années 50-60, la péninsule Sud-coréenne vient désormais au secours des pays pauvres. Une belle image. En 2009, ce n’est pas moins de 354 milliards de wons (305 millions de dollars) qui sont sortis des caisses de l’Etat pour aider les pays dans le besoin. Mais pour 2010, le gouvernement prévoit déjà une hausse de 18.5% (+65.5 milliards de wons) de ce montant avec près de 419.5 milliards de wons (362 millions de dollars) à disposition. En charge du programme : l’agence coréenne de coopération internationale (KOICA). Sur les 56 pays éligibles à une demande d’aide internationale, Séoul a d’ores et déjà donné la priorité à 27 d’entre eux. Pour la capitale coréenne, la préférence va donc aux pays qui auront le plus besoin d’assistance. La moitié du fonds mis en place ira en priorité aux pays sous-développés ou sans-revenus, comme la Tanzanie, le Niger et l’Ethiopie. L’OCDE, par l’intermédiaire de son comité d’assistance au développement, recommande certains pays. L’arrivée de Séoul dans ce « club fermé » des nations les plus riches aidant les plus pauvres est récente. La Corée est devenue depuis le mois de novembre un des plus gros donneurs en intégrant cette communauté. Le fonds d’aide au développement de la paix dans les régions sensibles comme le Pakistan, l’Iraq, l’Afghanistan et la Palestine sera doublé. L’Afghanistan sera la priorité avec une aide multipliée par quatre comparée à l’an dernier. Il faut dire que depuis le début de la guerre, la Corée ne cesse d’envoyer des troupes et de lancer des programmes de reconstruction pour rétablir la paix et la sérénité dans ce pays, ce qui ne plait pas forcément aux citoyens coréens par ailleurs (souvenez-vous des manifestations à Séoul lors de la venue de Barack Obama l’an dernier). Des travailleurs devraient bientôt repartir là-bas accompagnés de 300 soldats. Enfin, la Corée fera appel à ses souvenirs en envoyant de l’aide aux pays qui sont intervenus à ses côtés lors de la guerre de Corée (1950-1953) comme les Philippines. L’aide pour ces pays passera de 9.4 à 15 milliards de wons. La Colombie verra son aide également s’accroître, passant de 1.2 à 7 milliards de wons. L’aide passera en priorité par l’offre de produits de premières nécessité et le développement économique des pays (reconstruction, infrastructures, etc.). Arosmik, le 22 février 2010 en Corée du Sud
Consommation – Quel est le lien entre les Jeux Olympiques de Vancouver 2010 et la hausse de la consommation par télé-achat en Corée du Sud ? Quel est le lien entre un patineur gagnant une médaille d’or et une maman coréenne achetant du ginseng pour ses enfants ? Difficile ! Et pourtant, il semblerait que les Jeux Olympiques boostent les ventes des groupes de télé-achat. Les victoires jour après jour des athlètes coréens redonneraient le sourire aux foyers coréens et les campagnes marketing des sociétés de ventes en ligne (télévision et Internet) viseraient juste. Le groupe GS Shop a par exemple explosé ses ventes lors des publicités dimanche dernier à 12:55, juste après la médaille d’argent du patineur Lee Seung-Hoon sur le 5000 mètres. +30% de ventes lors de la présentation de lingeries durant son spot publicitaire. Le porte-parole du groupe indique parallèlement que les ventes de chaînes en or 24 carats, produits diffusés sur une autre chaîne, ont également atteint des records avec 300 millions de wons de recettes sur cette offre. Les campagnes marketing devraient s’enchaîner dans la semaine au vue des résultats inattendus de cette première semaine de Jeux. Les groupes de télé-achat attendent impatiemment le retour sur la piste des skateurs coréens, seul sport qui réussit aux athlètes du Pays du Matin Calme en hiver. De l’or et les compteurs des GS Shop et autres CJ O Shopping exploseraient ! CJ Mall est dans le même cas. Lorsque la course de patinage de vitesse sur 500 mètres qui devait voir un Coréen concourir a été retardée d’une heure et demie, les ventes de produits à base de ginseng pour les enfants ont cru de +20%. Les purificateurs d’air se sont vendus comme des petits pains après que Mo Tae-Beom ait fêté son anniversaire avec une médaille d’or. Sur le net, c’est pareil. Après que Kim Yu-Na, la célèbre patineuse, ait annoncé qu’elle porterait des boucles d’oreilles de la marque J.Estina, les ventes ont pris +200% entre le 13 et le 15 février sur Lotte.com. Les ventes du téléphone Samsung T-Omnia II dont Yu-Na fait la publicité sans cesse sur tous les médias ont également cru de +200%. Qui a dit que les Coréens étaient très influents ? Arosmik, le 22 février 2010 en Corée du Sud
Société – Une société de l’Internet est-elle dangereuse pour la Corée ? Probablement. Jusqu’à aujourd’hui, les problèmes de sociétés liés à l’addiction à Internet et aux jeux vidéo ne faisaient pas particulièrement la Une des journaux. Les principaux problèmes survenaient du côté des cybercafés où des jeunes jouaient pendant plusieurs jours d’affiler, certains perdants la vie pour cause de déshydratation. Mais le fait de voir de plus en plus de jeunes vivre dans un monde virtuel devient un vrai danger. Pour les experts, le jeu vidéo est comme la drogue ou l’alcool. Une addiction peut se soigner par un traitement. Mercredi dernier, le jeune Oh âgé de 22 ans n’aura pas eu le temps de faire ce traitement. Après que sa mère lui ait dit d’arrêter de jouer à son jeu, Oh en a décidé autrement et l’a poignardé alors qu’elle faisait une sieste. « Sa lancinance m’exaspérait ! » dira le suspect aux services de police de Yangju. Après avoir commis le meurtre, ce jeune est resté planté devant la télévision et les jeux vidéo pendant des heures, avant de sortir dans une salle de jeu pour continuer à jouer en utilisant la carte de crédit de sa mère. Mardi dernier, un homme de 32 ans est mort pour avoir joué trop longtemps : cinq jours non-stop, jour et nuit, devant un écran dans un cybercafé, mangeant quand il en avait le temps des nouilles instantanées. Les ennuis liés à l’addiction ne faisaient plus la Une depuis plusieurs mois voire années, mais il semblerait que cela reprenne. D’après des statistiques, 170 000 adolescents âgés entre 9 et 19 ans (soit 2.3% de cette population) ont besoin d’un traitement pour calmer leur addiction aux jeux. La problématique vient de la multiplication des jeux violents, disent les experts. Une étude portant sur 1 361 écoliers d’école primaire rapporte qu’un cinquième d’entre eux avaient des sensations particulières lorsqu’ils étaient exposés à des scènes violentes. Lorsqu’il s’agissait de dessiner l’ennemi qu’ils devaient surpasser, les jeunes dessinaient leurs parents. Arosmik, le 22 février 2010 en Corée du Sud