Un premier ministre bientôt aveugle ?

30 septembre

La Corée du Sud n’en finit plus de chercher à se trouver un nouveau premier ministre suite au départ de Chung Un-Chan cet été, poussé vers la sortie après la défaite cinglante aux élections locales de début juin. Car oui, depuis deux mois, le Pays du Matin Calme ne porte pas si bien son nom. Le gouvernement de Lee Myung-Bak aimerait bien retrouver ce fameux « calme », mais les errements politiques de ses prétendants au poste de premier ministre font qu’il ne trouve pas chaussure à son pied. Après le jeune Kim Tae-Ho (plus jeune premier ministre de l’histoire de Corée) qui le 9 août était nommé pour prendre le poste mais qui finalement n’obtenait pas les faveurs du parlement suite à des affaires personnelles le concernant, c’est au tour du très récemment nommé (16 septembre) Kim Kwang-Sik de connaître les premières critiques à son égard. Afin d’obtenir le poste de premier ministre, cet ancien président du Conseil d’audit et d’inspection passe actuellement son « examen d’admission » auprès de l’Assemblée nationale. Et l’on ne peut pas dire que les députés l’épargnent. Ayant échappé au service militaire pour cause de problèmes de vue (comme c’est souvent le cas dans les riches familles qui souhaitent faire éviter les longs mois dans les camps sud-coréens à leurs enfants), des accusations voient le jour dénonçant une falsification de document de la part de Kim Kwang-Sik pour éviter le service. Le nouveau futur (ex ?) premier ministre se défend en justifiant ses problèmes de vue qu’il rencontre encore actuellement. Seul souci : les résultats donnés lors de l’admission aux services militaires en 1972 lui permettant d’être exemptés étaient différents deux ans plus tard lors qu’il passa l’examen d’admission pour devenir juge. Pour prouver ses dires, Kim Kwang-Sik a apporté devant l’Assemblée les documents nécessaires, justifiant une anisométropie (différence de focus entre les deux yeux). Du côté de l’opposition, on s’étonne du nombre étrangement élevé de personnalités politiques ayant été exemptées du service militaire, à commencer par le président de la république lui-même. Vendredi sera le moment de vérité pour la Corée du Sud qui pourra enfin tenir son premier ministre. Pour cela, il faudra que la moitié de l’Assemblée nationale soit convaincue…

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