Qu'ont bu les Coréens en 2017 ?

21 février


Après une forte croissance à deux chiffres entre 2011 et 2013, les importations de vins ont chuté entre 2014 et 2016 avec l'arrivée conséquente de bières internationales dans les rayons des grands magasins et des magasins de proximité. Mais l'année dernière, les ventes ont bien repris puisque sur 2017, les importations de vins ont dépassé pour la première fois la barre des 210 millions de dollars, soit une augmentation de 9.7% par rapport à 2016. La raison : une plus forte demande en vins blancs et en vins pétillants, poussés par des campagnes marketing dans les magasins, et en mini-bouteilles qui conviennent parfaitement aux personnes vivant seules, au regard des données publiées par le gouvernement.



Les bières importées ont rencontré un succès fulgurant dans les magasins de proximité. Chez CU, la plus grande franchise de Corée appartenant au groupe BGF Retail Co., les ventes de bières étrangères ont compté pour 60.2% des bières vendues dans les magasins sur les deux premiers mois de l'année. En 2015, les ventes étaient toujours sous la barre des 60% (58.3%). Les consommateurs vivant seuls et qui se tournent souvent vers des bières légères sont là encore à l'origine de ces importations massives de bières d'un nouveau genre. 

En 2017, les importations de bières ont représenté un montant record de 250 millions de dollars. Les opérations marketing ont là aussi bien aidé avec la canette aux alentours de 3 000 wons et les quatre pour 9,400 wons environ, ou encore des coffrets de bière avec les verres à des prix très bas. 



Du côté des consommateurs, si les célibataires et les jeunes sont souvent la cible des agences de communication pour les bières et le soju, une nouvelle tendance émerge pour les spiritueux plus traditionnels : les femmes entre 20 et 40 ans. Selon une enquête menée entre juillet et décembre 2017, les liqueurs traditionnelles disponibles en ligne (Gmarket, Auction et Nonghyup Hanaro Mart)ont été vendus pour 49.7% à des femmes de 20 à 39 ans (9.7% dans la vingtaine et 40% dans la trentaine), soit plus que pour les hommes du même âge (36.1%). Alors que jusqu'à présent, la consommation de tels alcools était plutôt faite par de hommes plutôt âgés. 

Avant le 1er juillet 2017, les ventes de liqueurs en ligne étaient interdites sur les plateformes e-commerce opérées par des fabricants ou des entités données. Entre 2005 et 2015, les ventes en magasin ont chuté de plus de moitié, de 92.4 millions de wons à 40.9 millions de wons. Les recherches en big data effectuées par le Ministère de l'agriculture, de l'alimentation et des affaires rurales sur les réseaux sociaux montrent que la consommation avait plutôt lieu dans les quartiers de Gangnam, de Hongdae et d'Itaewon.


Et quid du café ? Pour la première fois, le marché des cafés a dépassé en 2017 la barre des 10 000 milliards de wons d'après les données des Korea Customs Service (KCS), atteignant 11 700 milliards de wons soit 10.8 milliards de dollars. Plus de trois fois plus qu'il y a une décennie. Les cafés mix (pré-mélangé avec sucre et lait) sont les plus vendus avec 13 milliards de tasses, suivis des cafés torréfié avec 4.8 milliards de tasses. Les cafés en cannette et aux goût multiples ferment la marche. 

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