Rafle chez les soldats homosexuels

20 avril


L'armée coréenne mène ouvertement une chasse aux militaires gays suite à la diffusion d'une vidéo sur le net montrant deux hommes militaires en plein ébat amoureux. Des investigateurs sont ainsi en charge de trouver et dévoiler les informations privées des soldats homosexuels engagés dans l'armée via une application de rencontres entre homosexuels. Selon le groupe activiste Military Human Rights Center of Korea (MHRCK, Centre coréen pour les droits des militaires), un premier soldat a été arrêté pour avoir été impliqué dans des actes sexuels avec un autre militaire.


Avec une cause homosexuelle qui est loin de faire l'unanimité dans la société (large population chrétienne et protestante), bien qu'elle soit légale, et une institution militaire qui est l'une des plus puissantes de la péninsule, un soldat coréen qui a une relation homosexuelle consensuelle est censé être condamné.



Lundi dernier, le Centre a publié une copie d'écran d'une conversation sur l'application de rencontres gays et bisexuelles où un soldat, apparemment forcé par les procureurs, engage une conversation avec un autre soldat afin d'échanger des photos, afin de détecter le nom, le rang et l'unité militaire du soldat. Ce même groupe activiste a dévoilé le 23 mars une note venant du bureau des procureurs pour la haute armée demandant une "maîtrise complète des actes homosexuels afin d'éviter la prolifération d'actes de sodomie entre soldats".

Si l'armée réfute toute recherche de ce genre dans ses rangs, le Centre estime que Jang Jun-Kyu, army chief of staff, aurait d'ores et déjà identifier entre 40 et 50 soldats homosexuels. Le MHRCK estime que "l'envoi en prison de militaires pour des actes homosexuels placerait la Corée du Sud au même niveau que les nations qui retiennent, torturent et exécutent les homosexuels".

La loi (contreversée) sur la sodomie dans les forces armées, ancrée de longue date dans le Korea's Military Criminal Act, prévoit jusqu'à deux ans de prison ferme pour les personnes prises en flagrant délit. Aujourd'hui, environ 630 000 jeunes sont engagés pour leur 21 mois de services militaires. A titre comparatif, les Etats-unis comptent 1,3 million de personnels militaires. Les abus sexuels et le harcèlement sur les militaires est souvent pointé du doigt par les groupes locaux et internationaux défendant les Droits de l'Homme, surtout depuis la mort d'un jeune soldat en 2014.

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2 avis

  1. "Avec une cause homosexuelle qui est loin de faire l'unanimité dans la société (large population chrétienne et protestante)": je ne sais pas s'il faut stigmatiser les croyants sur ce sujet en Corée, les non-croyants faisant preuve me semble-t-il du même manque de tolérance

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  2. Les croyants ont tendance à se stigmatiser eux-même quand il s'agit de l'homosexualité, il suffit de voir les manifs auxquelles on à eu le droit lors de la loi du mariage pour tous (entre autres).

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