Société – Alors que le Français est connu pour avoir beaucoup de temps libre dans sa vie quotidienne, à quel rythme vit un Coréen moyen ? Selon une étude menée par le bureau des statistiques coréen, quasiment sept Coréens sur dix se sentent trop occupés. Ils prennent beaucoup moins le temps de lire les journaux ou des livres si l’on compare avec les chiffres d’il y a cinq ans, et les femmes sont toujours les premières à s’occuper des tâches ménagères. Cette enquête conduite auprès de 21 000 individus de plus de 10 ans a été baptisée « le planning journalier des Coréens ». 69.7% des Coréens s’estiment donc trop occupés ou trop pressés par un planning dense, soit 1.6% de plus qu’il y a cinq ans. Les trentenaires seraient les plus concernés avec 84.2% d’entre eux s’estimant dans cette catégorie. Sur tous les enquêtés, on se rend compte par contre que seulement la moitié des hommes avouent prendre part aux tâches ménagères lors des jours ouvrés, passant en moyenne 1 heure et 7 minutes par semaine, contre tout de même 4 heures en moyenne pour les femmes dont 90% ont répondu qu’elles s’occupaient du ménage en semaine. Bien entendu, ce sont les femmes au foyer ayant des enfants à l’école qui passent le plus de temps à s’occuper des tâches ménagères avec une moyenne de 8 heures et 23 minutes par semaine. Au niveau du sommeil, le Coréen dort en général 7 heures et 53 minutes par jour, se couchant en moyenne à 23h37 pour se réveiller à 6h50 le matin. Les seniors et les fermiers montrent qu’ils se couchent et se réveillent en général une heure avant les autres. Les lycéens dorment eux en moyenne 7 heures et 11 minutes pour 9 heures et 10 minutes d’études à l’école tous les jours. Les pauses repas montrent bien que le planning journalier des coréens est sur du flux tendu : seulement 1 heure et 45 minutes est consacré aux différents repas de la journée (petit-déjeuner, déjeuner et dîner). Au niveau des occupations hors-travail, les Coréens passent généralement 5 heures et 1 minute sur des activités de loisirs, mais la télévision reste l’élément le plus utilisé pour se reposer avec une moyenne d’une heure et 51 minutes par jour devant le petit écran. Un Coréen moyen passe 46 minutes par jour à exécuter des activités à caractère social et 29 minutes à faire du sport. Le temps consacré à la lecture de livres est extrêmement bas avec seulement 8 minutes par jour. Les Coréens passant plus de 10 minutes les yeux sur un livre chaque jour représentent 11.3% de la population, soit une baisse de 1.4% par rapport à il y a cinq ans. Ceux lisant le journal plus de 10 minutes est également bas avec 13.7% de la population, les hommes et les personnes âgées étant le lectorat le plus important. Sur Internet, les Coréens passent en moyenne 25 minutes en semaine à faire de la recherche d’information, à jouer en ligne ou à s’occuper de ses réseaux sociaux. Dimanche, le compteur explose avec une moyenne de 40 minutes rien que dans la journée. Concernant le devoir quotidien (emploi, études, travail à la maison), le Coréen moyen y consacre 8 heures et 7 minutes. Du point de vue de la communication, ils communiquent 9 minutes de plus qu’en 2004 pour une moyenne d’une heure et 35 minutes quotidiennement. Bref, sur les 24 heures que composent une journée, le Coréen moyen passera : 7h50 à dormir, 1h45 à manger, 8h07 à travailler, 1h51 à regarder la télévision, 46 minutes à faire des activités sociales, 29 minutes à faire du sport, 8 minutes à lire et le reste du temps à faire autre chose (communiquer, Internet, etc.). Arosmik, le 31 mars 2010 en Corée du Sud
Conglomérats – Connaissez-vous POSCO ? Probablement bien moins que Samsung, Hyundai ou encore LG ! Et pourtant, ce conglomérat coréen qui se classait comme le cinquième plus important de Corée du Sud en avril 2009 pourrait bien faire parler de lui dans les prochains mois. Alors que les quatre premiers conglomérats du pays (dans l’ordre Samsung, Hyundai Automotive, SK et LG) sont des groupes détenus par des familles extrêmement puissantes, le groupe POSCO, spécialiste de la production d’acier, est le seul à ne pas être détenu par un « clan ». Alors que les chaebols ont des hauts et des bas en fonction de la santé financière et économique du pays, le géant de l’acier coréen a continué de gravir les marches au fil des années et pourrait bien prendre la quatrième place à LG. POSCO compte en effet acquérir une partie des filiales du groupe Daewoo qui sera mis en vente cette année avec en particulier un œil sur Daewoo International et Daewoo Shipbuilding and Marine Engineering. Selon les analystes, l’acquisition de ces deux filiales pousserait le capital de POSCO à plus de 70 trillions de wons et placerait le groupe en quatrième position dans le classement des chaebols, LG détenant 68.3 trillions de wons de capital. Cela serait une première pour le seul groupe sur les 10 premiers chaebols du pays à ne pas être détenu par une famille. Surtout pour une entreprise issue d’un secteur qui n’a jamais été considérée comme un moteur du pays. Sur l’appel d’offre de la filiale Daewoo International, Lotte (6e chaebol avec 48.9 trillions de wons) s’est également placé, mais les experts penchent sérieusement sur une victoire de POSCO. Concernant l’autre branche de Daewoo, elle est au cœur d’un conflit entre la banque KDB et son acquéreur en 2008 Hanwha Group. POSCO qui s’était fait dépassé par ce groupe lors du dernier appel d’offre, pourrait bien rebondir et racheter Daewoo Shipbuilding, le groupe Hanwha estimant qu’il remettrait en vente cette filiale de Daewoo dans un futur proche. Avant que la crise n’explose, POSCO était le 6e chaebol du pays. En avril dernier, il a prouvé qu’il avait les reins solides et à pris la 5e place à Lotte. Il espère désormais ravir la 4e place à LG. Hyundai Heavy, GS, Kumho Asiana et Hanjin bouclent le classement et sont maintenant loin derrière l’une des aciéries les plus importantes dans le monde. Arosmik, le 31 mars 2010 en Corée du Sud
Industrie – Alors qu’une enquête de la Chambre de commerce et d’industrie coréenne montrait hier que les fabricants et producteurs n’étaient pas véritablement confiants sur l’avenir de leur activité, la banque de Corée a révélé hier que l’indice de confiance quant au business des 2 310 fabricants du pays avait augmenté de 5 points, passant de 94 à 99 entre février et mars de cette année, un record depuis le mois de septembre 2002. Certes, un chiffre en dessous de la barre des 100 montre un sentiment pessimiste pour l’avenir, mais nous sommes tout proches de passer dans le vert. L’amélioration des conditions économiques locales tend par conséquent à redonner le sourire aux fabricants coréens. La confiance des plus grands groupes seraient même passés dans le côté « optimiste », prenant 11 points, de 97 à 108. L’indice pour les petites et moyennes entreprises prend 2 points pour augmenter de 92 à 94. La confiance sur les exportations est passée de 100 à 108 et pour la consommation locale de 89 à 92. Tous les indices sont à la hausse et indiquent que la confiance des entreprises quant à leur activité future s’améliore. C’est également un phénomène saisonnier avec la période fructueuse du printemps qui approche en Corée. L’indice de confiance des fabricants devrait monter à 105 points au mois d’avril comparé à 101 points pour février, un record depuis décembre 2002 (111). Concernant l’emploi, il devrait par contre rester dans le négatif, prouvant la volonté des entreprises de repousser leur plan d’embauche à plus tard. Pour 16.6% des entreprises, le principal obstacle au développement de leurs affaires est la baisse de la demande, suivi par les conditions économiques (16%) et l’augmentation du coût des matières premières (13.7%). D’après le ministère de l’économie et du savoir, l’indice sur le second semestre atteindra 107 contre 100 au premier semestre, les spécialistes des semi-conducteurs montrant une grande confiance dans le marché avec un bond de 79 à 145 entre le premier et le deuxième trimestre. Arosmik, le 31 mars 2010 en Corée du Sud
Politique – La « guerre » continue entre la Corée du Sud et le Japon sur la question de l’appartenance du groupe de rocher de Dokdo, dans la mer de l’Est. Et l’archipel japonais semble relancer le débat sur la question ce qui exaspère la diplomatie coréenne. Dernier événement en date : le ministre japonais de l’éducation, de la culture, des sports, de la science et de la technologie a approuvé la publication et la distribution de cinq manuels scolaires indiquant l’appartenance au Japon du groupe d’îles de Dokdo. Le ministre des affaires étrangères coréen Yu Myung-Hwan n’a pas tardé à appeler l’ambassadeur du Japon en Corée Toshinori Shigeie (ci-contre) pour lui faire part de son plus grand regret quant à cette décision de la part de Tokyo, demandant au gouvernement nippon de changer d’attitude tout de suite. Les nouveaux manuels montrent que la frontière du territoire japonais inclue les îles Dokdo ou présente le petit archipel comme occupé illégalement par la Corée du Sud. Tokyo souhaite donc clairement enseigner aux enfants l’appartenance de ces îles au Japon. Pour rappel, les manuels japonais sont revus tous les dix ans par les autorités de l’éducation qui ont commencé la révision de ces cinq manuels en mars 2009. Un des cinq manuels indique que Dokdo est occupé illégalement par la Corée, et deux autres inclus les îles dans le territoire japonais. Rien de plus ne pouvait énerver le Pays du Matin (pourtant) Calme. En 2008 déjà, les livres indiquaient qu’une dispute existait entre le Japon et la Corée du Sud quant à l’appartenance de ces îles (où personne ne vit par ailleurs). Le gouvernement japonais a demandé aux enseignants en décembre dernier de préciser aux étudiants que les îles appartenaient au Japon. Depuis des années, les deux pays se mènent une « guerre » sans merci, avec en Corée des articles dans les journaux, des conférences, des manifestations autour du monde. La ville de Séoul a par exemple mis en place des panneaux publicitaires géants dans la ville spécialement sur Dokdo en coréen et en anglais indiquant la distance à laquelle se trouvent les îles par rapport au panneau. Arosmik, le 31 mars 2010 en Corée du Sud
Cinéma – La Corée du Sud sera bien représentée lors de la cérémonie des MTV Movie Awards 2010, avec Lee Byung-Hun dans la catégorie du « Best Fight » pour son rôle dans « G.I. Joe », opposé à Huge Jackman, Jude Law et Chris Pine, et Rain dans la catégorie « Best Kicking Ass Star » pour son rôle dans « Ninja Assassin », opposé à Brad Pitt, Bruce Willis et Sam Worhington. Investissements – D’après une enquête menée par l’Unité d’intelligence économique et de fidélité internationale, 30% des 109 investisseurs institutionnels interrogés ont indiqué que la Corée du Sud était le premier pays asiatique où ils compteraient investir. Télécom – Alors que KT se félicitait il y a peu de la vente prochaine de plus de 500 000 iPhone dans la péninsule, Samsung Electronics peut se frotter les mains avec les plus de 600 000 Omnia2 vendus en Corée du Sud, le record sur le marché des smart-phones. Armée – Un incident en provoque un autre ; alors que les recherches continuent pour retrouver l’épave et les corps des marins pris dans le vaisseau Cheonan qui a mystérieusement coulé vendredi dernier, un des plongeurs est décédé lors des recherches après avoir paniqué sous les eaux agitées de la mer Jaune. Football – Le présence en tant que titulaire de Park Ji-Sung lors du premier match de Manchester United pour son quart de final de la Ligue des Champions n’aura pas permis à l’équipe de gagner sur le terrain du Bayern Munich (2-1) hier soir. Mode – Le clip vidéo de la jeune chanteuse Jang Hee-Jin qui sort son troisième single fait parler les journaux alors qu’elle y chante dans une tenue assez originale. Arosmik, le 31 mars 2010 en Corée du Sud
Économie – Les experts sont inquiets. La consommation est repartie à la hausse suite à la crise financière de 2008-2009 mais de nombreux producteurs continuent à avoir un regard négatif sur leur activité pour les mois à venir. C’est une combinaison économique assez rare pour être notée. Pour la consommation, il n’y a qu’à regarder les chiffres des grands magasins coréens. Sur les 20 premiers jours du mois de mars, Shinsegae, Lotte et Hyundai ont enregistré une croissance moyenne d’environ 10% de leurs ventes par rapport à l’an dernier. Les grandes surfaces font de même avec +6.5% pour E-Mart, +5.6% pour Home Plus et +8.2% pour Lotte Mart. Des chiffres étonnant pour les analystes qui estiment chaque année que le mois de mars doit être en baisse, les Coréens consommant davantage en février, mois de la nouvelle année lunaire. Les consommateurs continuent donc d’ouvrir leur porte-monnaie à tout va, surfant toujours sur une vague générale de rebond économique, sentiment qui, d’après les économistes, devrait se poursuivre jusqu’au troisième trimestre. Mais l’enquête menée par la Chambre de commerce et d’industrie coréenne montre que les fabricants ne sont pas vraiment confiants pour les perspectives économiques de 2010. Sur les 512 entreprises locales interrogées, 88.8% d’entre elles estiment qu’elles ne pourront même pas atteindre 70% de leur niveau d’activité d’avant la crise. Pour près de la moitié d’entre elles, les problèmes majeurs concernent les difficultés de financement et une profitabilité qui se détériore au fil des semaines. Pour les experts, cette combinaison d’une consommation en hausse et d’un regard noir sur l’avenir des producteurs n’a rien de bon pour l’économie coréenne. La production est un indicateur économique de premier plan mesurant les tendances financières et économiques futures, alors que la consommation est un indicateur de second plan mesurant les performances passées. Bref, l’avenir s’annonce plus mauvais que le présent. Le fait que les grands magasins voient leurs ventes augmenter fortement alors que les augmentations restent assez « basiques » chez les grandes surfaces montre également une tendance : les riches ouvrent davantage leur porte-monnaie que les moins aisés. Par conséquent, la consommation pourrait redescendre d’un coup et surprendre le marché. Arosmik, le 30 mars 2010 en Corée du Sud
Emploi – Comme c’est le cas dans de nombreux pays encore, la discrimination sexuelle est un problème récurrent dans la société coréenne. Lorsque la jeune Kim est sortie de son école et a intégré un des plus grands chantiers navals coréens, elle était ambitieuse et pensait pouvoir intégrer le département des ventes internationales ou bien l’une des filiales internationales du groupe. Il ne lui aura fallu qu’un an pour comprendre que ce ne serait pas possible. Elle a donc quitté son poste et s’est tournée vers un emploi orienté sur les ressources humaines, emploi davantage viable pour une femme en Corée. L’enquête menée par le ministère de l’emploi sur l’égalité des sexes dans le monde de l’entreprise révèle cependant une certaine amélioration quant à la discrimination sexuelle au travail : sur 1000 employés de plus de 20 ans interrogés, 81% estiment que les attitudes ont changé. De manière générale, les avis restent partager sur le problème du sexisme, 48% pensant que c’est encore un élément grave de la société coréenne contre 45% estimant que ce n’est pas sérieux. Bien entendu, hommes et femmes ne voient pas la discrimination sexuelle de la même manière : 57% des hommes disent que ce n’est un problème sérieux alors que 60% des femmes pensent l’inverse. 37% des femmes interrogées ont par ailleurs précisé qu’elles se sentaient discriminées dans leur travail aujourd’hui. 35% d’entre elles avouent avoir déjà fait face à une discrimination au travail, 26% témoignent qu’elles ont déjà connu un cas d’inégalité lors d’une promotion et 15% expliquent que les missions confiées par les chefs de départements ne sont pas les mêmes en fonction des sexes. D’après l’enquête, sur les 1 400 sociétés publiques et privées comptant plus de 500 employés, seulement 6% ont placé des femmes à des positions de cadres supérieurs. Ce taux reste relativement bas lorsqu’on sait que 33% des femmes sont actives en Corée du Sud. Plus de 70% des entreprises coréennes n’ont pas de femmes cadres. La tradition confucéenne de la Corée du Sud reste encrée dans ce pays ultramoderne. L’évolution de la démographie (de moins en moins d’enfants et une société vieillissante) et de la force de travail (de moins en moins d’actifs à partir de la fin de la décennie) pourraient bien obliger les sociétés coréennes à porter un nouveau regard sur la position des femmes. Des sociétés françaises comme Cartier et L’Oréal ont d’ores et déjà mis en place des programmes de support aux femmes dans la vie active avec pour le premier un prix international pour les jeunes femmes investisseurs et pour le second une aide à la réintégration des femmes dans le monde du travail (lorsqu’elles ont quitté leur travail pour cause de maternité) en support avec le ministère coréen de l’égalité des sexes. Le côté confucéen commence également à changer comme le prouvait une récente étude qui montrait que les futurs pères préféraient avoir une fille qu’un garçon. Arosmik, le 30 mars 2010 en Corée du Sud
Commerce – Après un déficit commercial de 630 millions de dollars en janvier dernier, la banque de Corée a indiqué hier que le mois de février annonçait un retour au surplus commercial pour la Corée du Sud avec une balance à +160 millions de dollars. Pour la banque centrale, cette bonne performance peut être attribuée à la croissance du surplus de la balance commerciale et la diminution du déficit de la balance des services. Le surplus de la balance commerciale a pris 150 millions de dollars pour atteindre 1.53 milliards de dollars au mois de février grâce à la chute des importations de ressources énergétiques comme le pétrole. Le retour à des températures plus clémentes a forcément aidé à la contraction des demandes en biens énergétiques. Le déficit de la balance des services a été ramené à 1.78 milliards de dollars, soit une chute de 380 millions de dollars par rapport à janvier, phénomène en partie expliqué par un déclin des départs en voyage à l’étranger de la part des Coréens. La balance devrait rester dans le surplus dans les mois à venir, d’après les experts, au regard de la bons chiffres à venir pour les exportations. Les prévisions sont plus que bonnes par rapport aux chiffres de l’année dernière précise la banque centrale. En février, le niveau des exportations quotidiennes était en moyenne de 1.6 milliards de dollars, un record depuis 17 mois (septembre 2008). Les exportations ont ainsi pris +26.8% par rapport à l’an dernier pour atteindre 32 milliards de dollars et les importations ont augmenté de +37.6% pour passer à 30.5 millions de dollars. Pour le mois de mars, les analystes estiment que le surplus sera de 1.5 milliards de dollars. Certains analystes préfèrent cependant ne pas se précipiter, au regard d’un won qui reprend du poil de la bête et des importations qui ne cessent d’augmenter. En effet, le surplus du mois de février reste assez bas pour s’emballer pour le reste de l’année. Sur 2010, la banque de Corée estime que la quatrième économie asiatique connaitra un surplus de l’ordre de 17 milliards de dollars. Arosmik, le 30 mars 2010 en Corée du Sud
Marketing – Les groupes d’agroalimentaires veulent profiter de la nouvelle saison de baseball qui gagne en popularité depuis le début de l’année. Le quatrième plus grand producteur de boissons de Corée, Donga Otsuka, prévoit par exemple de signer un accord avec l’organisation coréenne de Baseball le mois prochain pour faire de Pokari Sweat la boisson officielle de la ligue de baseball. L’accord inclut la mise à disposition de la boisson à tous les joueurs de la ligue et des promotions autour des stades pour les spectateurs. Le producteur espère beaucoup de la mise en avant de Pocari dans le baseball. De son côté, Korea Yakult, producteur de la boisson Birak Sikhye, a également signé ce mois-ci un accord pour sponsoriser la ligue de baseball. La société continuera donc cette année son acte promotionnel qui consiste à offrir un million de wons (877 dollars) à des associations caritatives lorsqu’un joueur réalise un home-run dans une zone spécifique du public. Korea Yakult souhaite ainsi associer sa marque aux performances des joueurs. Binggrae va de son côté passer à l’action en signant un accord de sponsoring pour promouvoir sa marque de glace Cledor. La société, qui détenait auparavant l’équipe des Hanwha Eagles, a annoncé qu’elle offrirait 12 000 glaces cette année au Stade de Jamsil à Séoul. CJ Foodville, qui détient la franchise de restaurants VIPs, qui a sponsorié la période d’après-saison l’an dernier, a décidé d’étendre son sponsoring cette année. La marque apparaître sur le mur de logo lors des interviews de joueurs après les matchs. La reconnaissance de ces marques par les consommateurs est très importante pour augmenter les ventes. Quoi de mieux que d’utiliser le sport le plus populaire de Corée pour en faire la promotion et accroître leur visibilité. Le sponsoring dans le baseball ne devrait cesser d’augmenter dans les mois à venir, l’intérêt du public étant en hausse. La saison qui a débuté le weekend dernier devrait enregistrer 6.5 millions de spectateurs d’après les premières estimations, soit une augmentation de 10% par rapport à la saison dernière. La barre des 100 millions devrait même être dépassée l’été prochain en termes de nombre de spectateurs accumulés sur les 29 dernières saisons. Arosmik, le 30 mars 2010 en Corée du Sud
Société – Le suicide de l’actrice Choi Jin-Sil avait marqué tous les esprits le 2 octobre 2008, et la tragédie survenue hier avec le suicide de son jeune frère, l’acteur Choi Jin-Young, qui avait obtenu la garde des enfants de sa sœur malgré une période de dépression, est un nouveau choc aux yeux des Coréens. Démographie – D’après le bureau des statistiques de Corée, le nombre de bébés nés au mois de janvier a chuté de 3.2% par rapport à janvier 2009, un 23e mois négatif (mars 2008) avec 42 800 nouveaux nés, soit une baisse de 1 400 naissances. Corée du Nord – Alors que toute la Corée a le regard tourné vers les raisons de l’incident qui a vu un vaisseau de la Navy coréenne coulée ce weekend, la Corée du Nord menace la Corée du Sud et les Etats-Unis quant à la mauvaise utilisation de la zone démilitarisée, qui pourrait engendrer à terme des représailles. Mode – Ce weekend, c’était au tour de la chanteuse Yun-a du groupe Girls’ Generation de se mettre à la mode de la robe courte lors du 46e prix annuel des arts de Baeksang Armée – Alors que les recherches ne laissent que de très minces espoirs de retrouver des survivants suite à l’incident ayant vu un vaisseau de la Navy coréenne coulé vendredi soir, les enquêteurs penchent de plus en plus pour la thèse d’une mine ayant fait explosé la coque du bateau. Arosmik, le 30 mars 2010 en Corée du Sud
Politique – Cela fait deux jours que l’incident est arrivé. Deux jours que le mystère reste entier sur les causes qui ont provoqué la disparition de nombreux militaires. 46 marins sont encore activement recherchés sur les 104 qui étaient censés être à bord du Cheonan, un vaisseau de 1200 tonnes et de 88 mètres de long. Comment ce bateau a-t-il pu se retrouver couper en deux suite à une explosion et coulé en à peine 20 minutes ? Les explications des militaires en chefs et des survivants amplifient les doutes quant aux raisons de cet incident. Rappel des faits : vendredi dernier, à 21:30, une explosion survient sur le bateau militaire Cheonan, coulant 60% du bateau en seulement 20 minutes. Ce bateau est pourtant équipé d’un système sécurisant une grande partie des cabines en cas d’incident de ce genre. Mais rien n’y fera. Le bateau est emporté sous l’eau. Plusieurs raisons sont alors énoncées : Une torpille sous-marine ? Un rocher ? Une mine de mer ? Les témoignages sèment le trouble depuis le début de l’enquête. Le vaisseau Sokcho qui se situait à proximité du Cheonan a tiré des tirs d’alertes en l’air cinq minutes après le naufrage, mais la Navy a indiqué qu’il s’agissait d’effrayer une nuée d’oiseaux. D’autres affirment avoir vu un sous-marin Nord-coréen émergé de l’eau quelques minutes après la disparition du Cheonan, élément qui reste à confirmer. Au jour d’aujourd’hui, la priorité reste les corps des victimes. Un navire américain de 3000 tonnes qui participait aux exercices combinés Foal Eagle apporte son soutien dans les recherches de secours, a indiqué le ministère de la défense. Le navire de 14 000 tonnes amphibies Dokdo également. Seul l’avant du Cheonan a été pour l’instant localisé. D’après les enquêteurs, l’autre partie du bateau a probablement dérivé sur plusieurs kilomètres, au regard des conditions climatiques de vendredi soir. Quelques éléments ont été retrouvés à 16 miles du lieu du naufrage (veste de survies, équipements, etc.). Le soir de l’incident, les rédactions des journaux télévisées ont d’abord annoncé l’information sous forme de bandeau écrit avant de couper tous les programmes en cours pour prendre la parole et décrire l’incident. SBS n’a par exemple pas hésité à couper le programme du championnat du monde de patin à glace où Kim Yu-Na, la personne préférée de Corée, pouvait remporter un nouveau titre (qu’elle a complètement raté soit dit en passant). Dès le vendredi soir, Lee Myung-Bak a réuni son équipe pour avoir des explications. Et très rapidement, une attaque de la Corée du Nord a été soulevée sans pour autant avoir une réponse à ce sujet. Quatre réunions avec le président ont eu lieu depuis vendredi soir pour faire des points sur la situation. Le président est clair : « les investigations devront être menée rigoureusement et les résultats devront être ouverts au public pour ne pas donner lieu à quelconque suspicion infondée ». La priorité est donnée à la récupération des corps des marins. De nombreux équipements comme des sondes ont été mis en place pour retrouver le bateau mais les conditions ne sont pas favorables (visibilité difficile, mer agitée, etc.). D’après les experts, les marins pourraient survivre jusqu’à 69 heures après un tel incident. Mais les familles ont arrêté de croire aux miracles et demandent désormais des explications. Les jours qui viennent s’annoncent décisifs. Arosmik, le 29 mars 2010 en Corée du Sud
Internet – La Corée du Sud ne souhaite pas laisser la priorité à Google sur les services Internet mobiles. Déjà présent comme moteur de recherche de base sur les téléphones Androïd (ce qui peut se comprendre, Androïd appartenant à Google), il est également imposé comme le moteur de recherche par défaut des téléphones iPhone. Aujourd’hui, la commission des communications de Corée (KCC) regarde de près cette restriction des choix quant à l’utilisation de moteurs de recherche sur les mobiles et demande à Apple d’autoriser les utilisateurs de l’iPhone à choisir leur moteur de recherche. Il faut dire que cela parait assez normal tant les moteurs de recherche locaux sont bien plus puissants que Google ou Yahoo. L’iPhone ne sera pas le seul visé et des demandes seront envoyées très prochainement à tous les fabricants de smart-phones étant présents sur le marché coréen. Mais la KCC reste clair indiquant qu’elle considère que le fait de proposer uniquement Google limite le choix des utilisateurs et que des mesures politiques pourraient être imposées. Autrement dit, Apple et les autres fabricants vont devoir se plier aux exigences de l’organisme de régulation des communications, au risque qu’une loi ne tombe dans les prochaines semaines les obligeant à adapter leurs services Internet. Cette demande viendrait du fait que Google commence à gagner des parts de marché qui dérangent. Depuis des années, NHN et son portail Naver domine largement les moteurs de recherche sur Internet, mais l’Internet mobile change la donne depuis quelques mois. Le président de NHN Kim Sang-Hun n’a pas hésité à demander l’aide de la KCC durant une conférence de presse il y a quelques jours : « le gouvernement doit créer un environnement concurrentiel égal ». En même temps, Microsoft a du s’ouvrir à la concurrence sur les ordinateurs en proposant d’autres moteurs de recherche qu’Internet Explorer, installé par défaut. Alors pourquoi pas sur l’Internet mobile ? Pour Google, c’est le début de la guerre. Selon l’américain, les utilisateurs de téléphone sous Androïd ont tout à fait le choix quant au moteur de recherche par défaut qu’ils utiliseront. Les utilisateurs peuvent également créer des marques pages ou installer des applications avec leur moteur de recherche préféré. Apple s’adaptera également difficilement, le groupe recevant 100 millions de dollars de la part de Google pour installer son moteur par défaut sur les iPhone. Google détient 15.6% du marché de l’Internet mobile en Corée en janvier, Naver détenant 77.4% des parts. La Corée devrait atteindre les 500 000 iPhone dans la péninsule cette semaine après seulement 4 mois de présence. Arosmik, le 29 mars 2010 en Corée du Sud
Séoul – Voici un classement qui devait être attendu depuis longtemps par le maire de Séoul qui souhaite faire de la capitale sud-coréenne une ville à la carrure internationale. Et il a probablement beaucoup déçu. Le classement 2010 Wealth Report, réalisé par le City Private Bank et l’agent immobilier Knight Frank, enlève deux places à Séoul par rapport à l’année dernière, offrant une lointaine 13e place dans le classement des villes où il fait bon investir. La capitale de la quatrième économie asiatique reste donc derrière les autres villes asiatiques que sont Tokyo, Singapore et Pékin. New York prend la tête du classement à Londres qui tombe en deuxième position, suivi de la capitale française Paris, de Tokyo et de Los Angeles. Divisé en quatre sous-catégories déterminant l’activité économique, le pouvoir politique, la connaissance et l’influence, et la qualité de vie, le classement offre des scores jusqu’à 40 points et en fait la moyenne pour déterminer les meilleurs villes. Si l’on découpe le classement, on se rend compte que Séoul pointe à la 9e position en termes d’activité économique (32 sur 40), 18e en termes de pouvoir politique et de connaissance/influence (23 sur 40 dans les deux sous-catégories), et en 16e position en termes de qualité de vie (25 sur 40). D’après les experts, la Corée du Sud a révélé une activité économique « très impressionnante », tout comme Taiwan et l’Indonésie. La donne devrait changer en cours d’année, les investisseurs étant de plus en plus confiants, que ce soit pour les affaires ou les biens immobiliers. 70% des enquêtés avouent que 2010 sera une année beaucoup plus favorable aux investissements et 50% d’entre eux prédisent que la propriété immobilière sera l’un des secteurs les plus en forme. Cela apparaît cependant être un échec pour le maire Oh Se-Hoon qui souhaite faire de Séoul une des premières capitales globales dans le monde, en rebondissant surtout sur cette année qui fait de la capitale coréenne la capitale mondiale du design cette année. Les résultats des actions qui seront prises en 2010 pour faire de Séoul une ville agréable à vivre vont devoir vite se révéler. Arosmik, le 29 mars 2010 en Corée du Sud
Société – Lorsque vous venez en Corée, une chose ne peut pas vous échapper. Les Coréens ne sont pas gros. Et c’est un fait qui touche beaucoup de pays asiatiques. Mais selon une étude rapportée par l’agence nationale d’assurance santé, un tiers des Coréens seraient considérés comme étant en surpoids. Sur les 9.88 millions de Coréens qui ont subi leur examen médical annuel en 2008, 3.24 millions soit 32.8% étaient en surpoids. Un record jamais enregistré jusqu’à aujourd’hui, mais un taux peu surprenant tant la tendance était réelle depuis des années : 29.7% en 2006 et 29.8% en 2007. Par surpoids, il faut entendre la division entre le poids et la taille des personnes. Au-dessus de 25, la personne est considérée en surpoids et au-delà de 30, la personne est obèse. 2.77 millions de personnes étaient considérées comme obèses en 2008 et 23 500 comme « maladivement obèses » avec un taux au-dessus de 40. Dans l’autre sens, 4.7% de la population est en insuffisance pondérale soit 470 000 personnes. Les hommes sont plus souvent en surpoids que les femmes avec 38.1% contre 25.9%. En même temps, les hommes sont beaucoup plus nombreux à boire et faire la fête avec ses collègues. Un homme adulte qui ingurgite 80 grammes d’alcool dans la journée aura deux fois plus de risques de prendre du poids qu’un non-buveur. Le stress chronique développe également l’appétit provoquant souvent l’obésité. Pour les spécialistes, il ne faut pas hésiter à faire des exercices pour dégager le stress, ainsi que dormir convenablement et manger de manière régulière et légère. Reste tout de même que ce phénomène est difficilement visible à l’œil nu, comme vous pourrez le constater en vous promenant dans les rues de Séoul. Arosmik, le 29 mars 2010 en Corée du Sud
Culture – Alors que les combats de taureaux dans la province Nord de Gyeongsang ont lieu à l’automne, le gouvernement de la province souhaite autoriser les paris sur ces combats spectaculaires et demande au gouvernement de les rendre possible tous les samedis et dimanche à partir de cette année. Transport – D’après le classement des meilleurs aéroports du monde révélé par Skytrax, le Changi de Singapour prend la première place à l’aéroport international d’Incheon qui recule à la deuxième place, juste devant celui de Hong-Kong. Industrie – Le français Alstom a signé un contrat de l’ordre de 20 millions d’euros avec le coréen GS Power Co. Ltd. pour la rénovation de deux turbines à gaz de la centrale à cycle combiné au gaz naturel à Anyang, à quelques kilomètres au Sud de Séoul. Mode – La mode de la mini-jupe continue de faire des effluves dans le monde des stars et des tapis rouges comme lors du 46e prix annuel des arts de Baeksang où la jeune actrice coréenne Jang Hee-Jin (26) portait une robe extra-courte. Arosmik, le 29 mars 2010 en Corée du Sud
Industrie – A 68 ans, le « big boss » du plus grand groupe coréen revient aux affaires. Écarté du groupe Samsung il y a deux ans dans le cadre d’une investigation criminelle portant sur des transferts illégaux, Lee Kun-Hee reprend son siège de président du groupe comme cela était prévu depuis le mois de décembre dernier, lorsque le président de la république lui avait accordé son pardon. Ce pardon avait une raison très simple. S’appuyer sur l’expérience de Lee pour permettre à la Corée du Sud de remporter l’appel d’offre pour les Jeux Olympiques d’Hiver de 2018 à Pyeongchang, le président de Samsung étant membre du CIO (Comité international olympique). Son retour aux affaires a été bien coordonné. Au cours du mois de février, les présidents des différentes filiales du groupe sont allés le rencontrer pour le persuader de reprendre la présidence du groupe. Rhee In-Yong, senior vice-président de la communication de Samsung, précise cependant que Lee Kun-Hee n’intégrera pas le Conseil d’administration du groupe. Selon les cadres dirigeants de Samsung, le conglomérat a eu du mal à atteindre une cohésion parfaite entre les différentes opérations commerciales bien que son fils Lee Jae-Yong, considéré comme la troisième génération de président du groupe, ait pris la direction des opérations pendant l’absence de son père. Le retour de Lee Kun-Hee devrait introduire une stratégie davantage effective, accélérer les investissements et améliorer les synergies entre les filiales. Il faut dire qu’avant son départ, Lee agissait réellement comme une tour de contrôle des quelques 60 filiales de Samsung. Lors du CES 2010 de Las Vegas, il avait pourtant annoncé que son retour aux affaires se ferait que si Samsung tombait dans une crise… Le groupe n’a pas l’air d’avoir beaucoup souffert malgré l’instabilité économique de 2008-2009. Mais toujours est-il que Lee Kun-Hee est accueilli comme un véritable sauveur. L’entreprise la plus appréciée de Corée (Fortune, mars 2010) serait-elle en danger ? « Les plus grandes entreprises internationales sont en train de souffrir et il n’y aucune garantie que Samsung soit une exception. Dans les 10 prochaines années, les produits qui aujourd’hui représentent Samsung n’existeront plus. Nous n’avons plus le temps d’hésiter, il faut redémarrer la machine » indique Lee. Serait-ce là une stratégie de la peur pour justifier son retour dans le groupe ? Les témoignages et emails appuyant son come-back n’arrêtent pas de fuser sur la toile. L’un des exécutifs qui ne souhaite pas révéler son nom explique que Lee Kun-Hee a été choqué par les problèmes du groupe japonais Toyota, ce qui l’aurait en partie motivé à revenir. Une communication très bien orchestrée. Le retour de la concurrence inquiéterait également, comme Sony qui revient dans le monde de la télévision avec de nouvelles ambitions. Pour les cadres du groupe, il faut que Samsung arrête de compter uniquement sur ses industries de base pour développer de nouvelles activités et ne pas tomber dans le panneau de Toyota, cas qui en inquiète plus d’un au sein du chaebol. Avec le retour de Lee Kun-Hee, une attention toute particulière sera portée sur la relation avec son fils Jae-Yong. Les deux autres filles auront également quelques années supplémentaires pour asseoir leur style de management au sein du groupe dirigé par leur père. Arosmik, le 25 mars 2010 en Corée du Sud
Tendance – Concept inventé par Mark Simpson en Angleterre en référence à David Beckham, le terme de métrosexuel a fait un saut en Extrême-Orient pour s’installer dans la société coréenne. Prenez tout d’abord la définition : jeune homme qui a de l’argent à dépenser, vivant dans une métropole, ayant une profession particulière (modèle, média, musique, sport, etc.), prenant soin de son esthétisme et aimant être regardé. Maintenant, allez dans la rue, peut-être dans celles de Gangnam ou Cheongdam-dong, les plus huppées de la capitale. Les Coréens ressemblent beaucoup à ce modèle d’homme moderne, et leur appellation ici n’est pas sans laisser penser au terme de métrosexuel : les « tribus toilettées ». Ces hommes n’hésitent pas à se maquiller légèrement lorsqu’ils vont travailler ou lorsqu’ils sortent en soirée. La vieille idée qui accordait souvent le côté fashion et beau aux homosexuels passe à la trappe. Les hommes aiment être beaux et fantaisistes lorsqu’ils s’habillent le matin. Il n’y a qu’à voir l’augmentation des ventes des produits cosmétiques pour homme. Les jeunes n’hésitent plus à se mettre des lotions colorées, mêlant un fond de teint, une lotion et une crème pour le soleil. Ils sont de plus en plus nombreux à adopter des crèmes anti-UV pour ne pas avoir la peau trop noircie par les rayons du soleil. La peau devient importante à leurs yeux, tout comme la mode avec des chemises et des lunettes de soleil de plus en plus fashions. D’après le groupe de cosmétique Amore Pacific, le marché des cosmétiques pour homme aurait représenté pas moins de 580 milliards de wons l’an dernier et devrait croître de 3 à 5% cette année d’après les estimations. Le groupe a même décidé d’ouvrir un magasin de cosmétiques pour homme « Men Studio » dans le nord de la capitale pour répondre aux attentes de ces consommateurs. La cible est extrêmement précise : les hommes de 26 à 32 ans, diplômés d’écoles, aujourd’hui employés, qui comprennent que la beauté et la toilette sont nécessaires aujourd’hui. La clientèle est à 60% masculine, les femmes venant acheter des produits pour leur petit-ami. Avant, la consommation de produits pour homme se faisait sur Internet, pour éviter aux hommes de se sentir embarrasser en entrant dans une boutique de cosmétiques pour fille. La tendance a changé. Les BB Cream et autres phares à paupières deviennent des produits tendances, surtout pour les hommes sortant dans les clubs le soir. Arosmik, le 25 mars 2010 en Corée du Sud
Société – Du jamais vu depuis que la statistique est enregistrée en Corée du Sud. Le nombre de mariages est tombé à son niveau le plus bas en 2009 avec seulement 310 000 unions dans le pays. Une chute de -5.5% soit 18 000 mariages comparés à 2008 et de -10% par rapport à 2007. Le nombre de mariage pour 1 000 personnes atteint donc 6.2, le plus bas niveau depuis 1970. A part en 2007 qui connaissait un « double printemps » sur le calendrier lunaire (année apportant bonheur aux jeunes mariés), les mariages n’ont cessé de diminuer depuis 1996. Les experts mettent cette chute sur le compte de la crise économique et de l’évolution démographique de la Corée qui vieillit de plus en plus rapidement. Beaucoup semble avoir reculé leur prévision de mariage suite aux problèmes financiers qu’ils ont pu connaître l’année dernière. Parallèlement, l’âge moyen des époux et épouses n’a jamais été aussi élevé. Les hommes se mariant pour la première fois l’an dernier avait en moyenne 31.6 ans, soit 0.2 de plus que l’an dernier. Les femmes, de leur côté, montraient un âge moyen de 28.7 ans, 0.4 de plus qu’en 2008. Les couples de la capitale semblent être les plus vieux avec en moyenne 31.9 ans pour les hommes et 29.6 ans pour les femmes. De la même manière, les couples dans lesquels la femme est plus âgée que l’homme ont augmenté avec +0.5% pour atteindre 14.3% du nombre total de mariages. 10% des mariages célébrés l’an dernier concernaient une union entre une personne coréenne et une personne étrangère. 33 000 Coréens se sont mariés à une étrangères en 2009, dont 35.2% d’entre eux étant des Coréens travaillant à la campagne ou dans le secteur de la pêche. Au niveau des nationalités, la majorité vient de Chine avec 45.2% des épouses, suivi du Vietnam (28.8%) et des Philippines (6.5%). Et alors que la différence d’âge entre l’homme et la femme est en moyenne de 2.2 ans, la moyenne de la différence d’âge entre un Coréen et une épouse étrangère atteint 11.1 ans. Arosmik, le 25 mars 2010 en Corée du Sud
Environnement – A partir du 14 avril prochain, préparez-vous à voir circuler de nouveaux types de véhicules dans la ville de Séoul. Le gouvernement métropolitain de la capitale a en effet décidé d’autoriser la circulation aux véhicules électriques de petite-vitesse sur les grandes artères de la ville. La loi révisée permettant à ces véhicules de rouler sur des routes où la vitesse est limitée à 60km/h entrera en vigueur à partir du 30 mars. Les 25 arrondissements de la ville devront désigner de manière simultanée les espaces dans lesquels ces véhicules pourront rouler. Chaque quartier pourra donc choisir les routes acceptant les véhicules électriques pour un plan de la ville qui devrait voir le jour mi-avril. 96.8% de la ville devrait cependant être couverte, soit 7 845 kilomètres de route. Séoul devrait finaliser l’installation des panneaux destinés aux véhicules électriques d’ici la mise en place de ce plan routier. Un monitoring sera également créé pour contrôler la circulation des véhicules électriques sur les trois premiers mois afin de confirmer la bonne tenue de ce nouveau système et l’application des règles de sécurité. De nouveaux systèmes de navigations seront également mis en place par le gouvernement. Les conducteurs de voitures électriques seront moins taxés que les autres et auront une réduction de 50% sur les places de parking. Les assureurs prévoient déjà de nouveaux produits qui feront leur entrée sur le marché à partir du 9 avril. 100 espaces de rechargements devraient voir le jour d’ici la fin de l’année, principalement regroupés à proximité des organismes et parking publics. L’objectif est d’installer 600 bases de rechargement de batterie d’ici 2014 et 110 000 d’ici 2020 (dont les bases privées). Séoul souhaite donc changer la physionomie de son urbanisme en privilégiant le côté écologique. Reste à savoir si la population suivra et si les constructeurs seront capables d’offrir des véhicules à des prix accessibles. La ville pourrait également imaginer un système de prêt de véhicule électrique, comme en France dans certaines villes. Arosmik, le 25 mars 2010 en Corée du Sud
Football – Pour le 40e anniversaire du magazine mensuel de football Best Eleven, les journalistes sont allés interrogés 25 personnes du monde du football pour élire l’équipe de rêve coréenne : « Cha Boom » (Cha Bum-Kun), considéré comme le meilleur joueur de tous les temps de la Corée, est dans la liste tout comme le joueur de Manchester United Park Ji-Sung. Mode – Han Yun-Jeong a fait parler ses charmes hier lors d’une session photo pour le site Korea Gravia, la top-modèle étant considérée comme l’une des filles les plus sexys de la péninsule avec une taille de 171 cm pour des mensurations de 36-24-36 (coréenne). Société – D’après une enquête menée par l’institut national de politique pour les jeunes auprès de 8 533 jeunes écoliers (du primaire au lycée), 8 adolescents sur 100 ont déjà fugué de leur foyer pour la simple raison qu’ils « détestent » leurs parents (12% des lycéens, 8% des collégiens et 3% des primaires). Média – L’histoire d’un petit chinois de 6 ans fait la Une des médias coréens aujourd’hui, ce jeune homme du Shenyang (nord de la Chine) étant atteint de polydactylie (5 enfants sur 10 000), un désordre génétique des doigts, et comptabilisant pas moins de 31 doigts (record mondial), dont 16 aux pieds. Arosmik, le 25 mars 2010 en Corée du Sud
Technologie – En tant qu’un des leaders de la diffusion de programmes en trois dimensions, beaucoup attendait de voir le plan proposé par Skylife sur le moyen terme sur ce marché qui explose aujourd’hui en Corée du Sud avec des télévisions désormais disponibles dans toutes les grandes surfaces et magasins spécialisés. Et le groupe ne lésinera pas sur les moyens avec un investissement de 30 milliards de wons sur les trois prochaines années pour développer les contenus en 3D. L’opérateur coréen de diffusion par satellite Skylife est, pour information, le premier à avoir lancé dans le monde une chaîne en trois dimensions il y a quelques semaines : SKY 3D, une chaîne en trois dimensions disponibles 24h/24h. Seul inconvénient au développement de contenus en 3D : les prix des équipements restent élevés et le port des lunettes n’est pas encore un élément très apprécié par les consommateurs. Sécuriser les contenus en 3D est la plus grande inquiétude du groupe : « Nous sommes extrêmement courts en termes de contenus diffusés en 3D et achetons la plupart des contenus aux USA et au Japon » expliquait le mois dernier l’un des vice-présidents du groupe, Choi Young-Sik. Pour éviter toute pénurie de contenus, Skylife s’engage donc à produire et diffuser dès le mois de mai des contenus en 3D grâce à l’achat pour 5 milliards de wons d’un équipement de filmage en 3D à Scratch et la firme américaine 3ality. Le focus portera avant tout sur le sport et les concerts, mais reste à savoir si la chaîne obtiendra les droits de diffusions des majeurs événements qui auront lieu cette année. Lee Mong-Ryong, chef exécutif de Skylife, compte vraiment obtenir les droits de diffusions de la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud qui permettrait aux abonnés de voir les matchs en trois dimensions et en haute définition. Seul souci, c’est SBS qui détient actuellement les droits de diffusion de la Coupe du Monde de football jusqu’en 2014. Les négociations sont en cours. Skylife proposera également les films et dessins animés hollywoodiens en 3D sur son service de vidéo à la demande. Disney, Dreamworks et les autres sont actuellement en pourparlers avec l’opérateur coréen pour former des alliances sur les contenus. Le fait que Samsung propose par exemple des écrans permettant de passer de la 2D à la 3D d’une simple pression sur la télécommande facilite également l’offre 3D de Skylife, même si Lee rappelle que les changements trop fréquents pourraient provoquer de sérieuses gênes chez les téléspectateurs (nausées, vertiges, etc.). Skylife va devoir s’activer car les autres chaînes prennent également la 3D au sérieux. ESPN par exemple, filiale de Walt Disney, proposera le match entre l’Afrique du Sud et le Mexique en 3D par exemple dès le mois de juin. Discovery, Sony et IMAX proposeront des réseaux de chaînes 3D aux USA en 2011 également. Des tests seront effectués par la commission coréenne de la communication pour proposer des contenus en 3D sur les chaînes terrestres à partir d’octobre. La Corée devrait investir pas moins de 500 milliards de wons pour développer les équipements et contenus liés à la 3D, selon le Seoul Economic Daily de lundi. Arosmik, le 24 mars 2010 en Corée du Sud
Industrie – Aux yeux de Ronald McDonald, le marché Sud-coréen équivaut largement aux plus grandes économies dans lesquelles le groupe est présent, comme le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France ou l’Australie. Pour les dirigeants du fast-food américain, il ne fait aucun doute que la Corée du Sud est un marché énorme et en pleine forme, largement capable d’accueillir 1 000 enseignes aux grands « M » jaune. Selon Sean Newton, qui vient tout juste de prendre la direction de la marque dans la quatrième économie asiatique, la Corée du Sud est le marché le plus actif dans lequel McDonald n’est pas représenté par au moins un millier d’enseignes. Au jour d’aujourd’hui, le groupe américain n’a « que » 237 fast-food répartis sur le territoire, dominé de loin par la chaîne locale Lotteria qui détient 800 points de ventes dans la péninsule. McDonald estime que l’acquisition d’espaces pour monter de nouveaux magasins dans la tradition du groupe est un obstacle majeur pour l’expansion de la marque en Corée du Sud. Le foncier est par conséquent un problème pour le développement du groupe, comme dans de nombreuses économies avancées aujourd’hui. Les prix très élevés de la capitale qui regroupe la moitié de la population du pays bloquent forcément les chaînes internationales, McDonald n’étant bien entendu pas le seul dans ce cas. Les objectifs à moyen terme de la chaîne restent cependant osés avec un objectif de 500 McDonalds en Corée du Sud d’ici 2015 dont 16 supplémentaires qui ouvriront cette année. Sur le long terme, le groupe compte donc sur une présence de 1 000 fast-foods au Pays du Matin Calme. Le marché est certes mature avec une compétition intense (Lotteria, KFC, McDonald, etc.), mais les ambitions de l’américain de se développer en offrant de nouveaux services rapides sont réelles. « Les changements de goûts et de besoins des consommateurs doivent être pris en considération » rappelle ce nouveau manager présent dans le groupe depuis 25 ans. Il cite par exemple le McCafe qui va dans ce sens. Des services seront lancés également dans le cadre de la Coupe du Monde 2010. Le programme pour les enfants « Ronald McDonald Children’s Soccer Club » opéré depuis 2006 sera développé en Corée du Sud. Rappelons que le fast-food américain propose également un service de livraison à domicile, que ce soit pour un menu complet ou un simple café. Arosmik, le 24 mars 2010 en Corée du Sud
Tendances – Le marché du traitement de l’impotence explose littéralement en Corée du Sud. Les experts pensaient pourtant que le marché des médicaments traitant le disfonctionnement érectile était arrivé à saturation au milieu de la première décennie du nouveau millénaire, avec en particulier l’inondation de pilules en provenance de Corée même ou de l’étranger. A la grande surprise des observateurs, le marché de ce type de médicaments a connu une croissance à deux chiffres l’an dernier. D’après IMS Health, un consultant spécialiste de ce secteur, le marché aurait représenté un total de 86.2 milliards de wons en 2009, soit une croissance de 10.5% par rapport à 2008. Un sacré rebond si on compare 2009 à la période 2006-2008 où le marché tournait autour de 76-77 milliards de wons avec déjà une concurrence extrêmement intense ; Les Viagra, Cialis et autres Levitra sont bien entendu présents sur le marché, et sont en concurrence avec le traitement local Zydena du groupe pharmaceutique Dong-A. Ce produit 100% coréen a connu un essor inexpliqué de l’ordre de +24% pour un revenu des ventes de 17.5 milliards de wons (pas de campagnes marketing, pas de réductions des prix, pas d’amélioration particulière du produit). Si les pilules Cialis peuvent dorénavant être consommées de manière quotidienne, ce qui peut certes booster légèrement la consommation, l’augmentation à double chiffres des ventes reste un mystère. Tout du moins, cette augmentation n’était pas attendue si rapidement. La population coréenne va doucement commencer à vieillir et ce type de produits devrait connaître un nouvel essor dans les 5-10 prochaines années. Aujourd’hui, seulement 10% de la population a plus de 65 ans et elle devrait passer à 40% en 2050. L’âge moyen des coréens passera par conséquent de 37 à 57 ans, ce qui poussera définitivement à un développement de la consommation des « petites pilules bleues ». Certains experts se tentent à miser sur une explication économique, la croissance des ventes dans cette industrie pouvant être liée à la période d’incertitude économique dans laquelle était plongée la Corée du Sud et le reste du monde. Des explications pas vraiment orthodoxes… Arosmik, le 24 mars 2010 en Corée du Sud
Finance – Il y a le Fonds monétaire international, institution de 186 pays qui a pour but de promouvoir la coopération monétaire international, de garantir la stabilité économique et financière, de contribuer à un niveau élevé de l’emploi, de faire reculer la pauvreté et de faciliter les échanges internationaux. Il faudra désormais également compter sur le Fonds monétaire asiatique. Créé par l’Asean et les grandes puissances asiatiques que sont la Chine, la Corée du Sud et le Japon, ce fonds signé il y a 90 jours par les ministres des finances des différents Etats concernés, sous l’accord de l’initiative de la multilatéralisation Chiang Mai (CMIM), permet à la Corée du Sud d’ouvrir un crédit de 19.2 milliards de dollars sur les 120 milliards du fonds au cas où elle se retrouve à court de dollars. En bref, ce fonds permet aux pays asiatiques de se supporter en cas de crise financière, comme ce fut le cas en 97-98 et plus récemment. Cela évitera l’effondrement de pans entiers de certaines économies et une trop importante dépendance au Fonds monétaire international. A la base décidé entre le Vietnam, le Cambodge, le Laos, Brunei et Myanmar, ainsi que les trois puissances du Nord-est asiatiques, l’accord a été poussé aux CMIM pour intégrer les 10 membres de l’Asean (+ Indonésie, Philippines, Malaisie, Singapour, Thaïlande). Sous le nom d’AMF, il viendra en aide aux pays rencontrant des difficultés financières et ne devraient pas être vraiment utilisés par les plus puissants afin de favoriser le développement des pays les plus pauvres de la zone. La Corée du Sud offre un montant de 19.2 milliards de dollars donc, soit 16% du montant total. La Chine et le Japon ont mis à disposition le double de ce montant, prenant en charge 32% chacun du fonds. Les 20% restant sont à la charge des autres nations. D’après la législation mise en place par l’AMF, un pays pourra voir sa demande en devises être acceptée en moins de trois jours, si les deux tiers des pays acceptent. Ce système permettra également à tous les pays de la zone de savoir si l’un d’entre eux est dans le besoin ou non. Le président Lee Myung-Bak a cependant rappeler lors du forum de Davos en janvier qu’il fallait créer un système de protection des économies émergentes contre la volatilité des flux internationaux, point qui sera également à l’agenda du G20 à Séoul en novembre prochain. Arosmik, le 24 mars 2010 en Corée du Sud