Que s'est-il passé entre les deux Corée ?

29 mars

Politique – Cela fait deux jours que l’incident est arrivé. Deux jours que le mystère reste entier sur les causes qui ont provoqué la disparition de nombreux militaires. 46 marins sont encore activement recherchés sur les 104 qui étaient censés être à bord du Cheonan, un vaisseau de 1200 tonnes et de 88 mètres de long. Comment ce bateau a-t-il pu se retrouver couper en deux suite à une explosion et coulé en à peine 20 minutes ? Les explications des militaires en chefs et des survivants amplifient les doutes quant aux raisons de cet incident. Rappel des faits : vendredi dernier, à 21:30, une explosion survient sur le bateau militaire Cheonan, coulant 60% du bateau en seulement 20 minutes. Ce bateau est pourtant équipé d’un système sécurisant une grande partie des cabines en cas d’incident de ce genre. Mais rien n’y fera. Le bateau est emporté sous l’eau. Plusieurs raisons sont alors énoncées : Une torpille sous-marine ? Un rocher ? Une mine de mer ? Les témoignages sèment le trouble depuis le début de l’enquête. Le vaisseau Sokcho qui se situait à proximité du Cheonan a tiré des tirs d’alertes en l’air cinq minutes après le naufrage, mais la Navy a indiqué qu’il s’agissait d’effrayer une nuée d’oiseaux. D’autres affirment avoir vu un sous-marin Nord-coréen émergé de l’eau quelques minutes après la disparition du Cheonan, élément qui reste à confirmer. Au jour d’aujourd’hui, la priorité reste les corps des victimes. Un navire américain de 3000 tonnes qui participait aux exercices combinés Foal Eagle apporte son soutien dans les recherches de secours, a indiqué le ministère de la défense. Le navire de 14 000 tonnes amphibies Dokdo également. Seul l’avant du Cheonan a été pour l’instant localisé. D’après les enquêteurs, l’autre partie du bateau a probablement dérivé sur plusieurs kilomètres, au regard des conditions climatiques de vendredi soir. Quelques éléments ont été retrouvés à 16 miles du lieu du naufrage (veste de survies, équipements, etc.). Le soir de l’incident, les rédactions des journaux télévisées ont d’abord annoncé l’information sous forme de bandeau écrit avant de couper tous les programmes en cours pour prendre la parole et décrire l’incident. SBS n’a par exemple pas hésité à couper le programme du championnat du monde de patin à glace où Kim Yu-Na, la personne préférée de Corée, pouvait remporter un nouveau titre (qu’elle a complètement raté soit dit en passant). Dès le vendredi soir, Lee Myung-Bak a réuni son équipe pour avoir des explications. Et très rapidement, une attaque de la Corée du Nord a été soulevée sans pour autant avoir une réponse à ce sujet. Quatre réunions avec le président ont eu lieu depuis vendredi soir pour faire des points sur la situation. Le président est clair : « les investigations devront être menée rigoureusement et les résultats devront être ouverts au public pour ne pas donner lieu à quelconque suspicion infondée ». La priorité est donnée à la récupération des corps des marins. De nombreux équipements comme des sondes ont été mis en place pour retrouver le bateau mais les conditions ne sont pas favorables (visibilité difficile, mer agitée, etc.). D’après les experts, les marins pourraient survivre jusqu’à 69 heures après un tel incident. Mais les familles ont arrêté de croire aux miracles et demandent désormais des explications. Les jours qui viennent s’annoncent décisifs.
Arosmik, le 29 mars 2010 en Corée du Sud

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