Des séniors coréens très actifs

24 mars

Tendances – Le marché du traitement de l’impotence explose littéralement en Corée du Sud. Les experts pensaient pourtant que le marché des médicaments traitant le disfonctionnement érectile était arrivé à saturation au milieu de la première décennie du nouveau millénaire, avec en particulier l’inondation de pilules en provenance de Corée même ou de l’étranger. A la grande surprise des observateurs, le marché de ce type de médicaments a connu une croissance à deux chiffres l’an dernier. D’après IMS Health, un consultant spécialiste de ce secteur, le marché aurait représenté un total de 86.2 milliards de wons en 2009, soit une croissance de 10.5% par rapport à 2008. Un sacré rebond si on compare 2009 à la période 2006-2008 où le marché tournait autour de 76-77 milliards de wons avec déjà une concurrence extrêmement intense ; Les Viagra, Cialis et autres Levitra sont bien entendu présents sur le marché, et sont en concurrence avec le traitement local Zydena du groupe pharmaceutique Dong-A. Ce produit 100% coréen a connu un essor inexpliqué de l’ordre de +24% pour un revenu des ventes de 17.5 milliards de wons (pas de campagnes marketing, pas de réductions des prix, pas d’amélioration particulière du produit). Si les pilules Cialis peuvent dorénavant être consommées de manière quotidienne, ce qui peut certes booster légèrement la consommation, l’augmentation à double chiffres des ventes reste un mystère. Tout du moins, cette augmentation n’était pas attendue si rapidement. La population coréenne va doucement commencer à vieillir et ce type de produits devrait connaître un nouvel essor dans les 5-10 prochaines années. Aujourd’hui, seulement 10% de la population a plus de 65 ans et elle devrait passer à 40% en 2050. L’âge moyen des coréens passera par conséquent de 37 à 57 ans, ce qui poussera définitivement à un développement de la consommation des « petites pilules bleues ». Certains experts se tentent à miser sur une explication économique, la croissance des ventes dans cette industrie pouvant être liée à la période d’incertitude économique dans laquelle était plongée la Corée du Sud et le reste du monde. Des explications pas vraiment orthodoxes…
Arosmik, le 24 mars 2010 en Corée du Sud

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