Corée du Nord – Le gouvernement sud-coréen a lancé ses exercices en mer histoire de montrer au « Cher Leader » de Corée du Nord que le Pays du Matin Frais n’a pas peur. Appuyé par les Etats-Unis et son porte-parole qui était en visite à Séoul, Hillary Clinton, pour toute action prise à l’encontre du Nord par le Sud, Lee Myung-Bak compte bien pousser les tensions jusqu’à leur limite. Les pays occidentaux et l’ASEAN n’ont d’ailleurs pas hésité à prévenir tout dérapage, préférant laisser la place à la prudence et au contrôle de chacun. Suite au dépôt au Conseil de Sécurité des Nations Unies du rapport établi par la Corée du Sud dénonçant la Corée du Nord comme responsable du naufrage du navire Cheonan en Mer Jaune fin mars, les Nations Unies ont décidé d’ouvrir une enquête, Pyongyang insistant sur son innocence. Onze pays participeront à cette enquête internationale. Outre les pays ayant déjà participé à la première enquête (USA, Corée du Sud, Suède, Grande-Bretagne et Australie), d’autres pays se joindront aux recherches comme la France, la Turquie ou le Danemark. Mais cela n’empêche pas les autorités sud-coréennes à provoquer un sentiment général de peur dans la péninsule Sud. Jusqu’à présent, les Coréens ne prêtaient pas grande attention aux dernières informations tombant concernant les réactions du Nord. Le discours de lundi du président Lee Myung-Bak, au cours duquel il qualifia la Corée du Nord comme le « principal ennemi » de la Corée du Sud, n’a pas eu un fort impact sur l’attitude de la population. Ni crainte ni inquiétude jusqu’à présent. Alors hier, le gouvernement a décidé de passé aux choses sérieuses. Bizarrement, près de 10 000 vétérans sud-coréens se sont réunis sur Seoul Plaza (ci-contre), place pourtant interdite aux rassemblements de ce genre, pour crier au lancement des opérations militaires contre la Corée du Nord. Le gouvernement aurait-il choisi son camp ? Rappelons qu’il y a une semaine, lorsque des groupes civiques ont voulu se réunir sur Seoul Plaza pour commémorer le premier anniversaire de la mort du président Roh Moo-Hyun, l’accès avait été totalement interdit. Deux poids deux mesures. Et toujours dans ce cadre d’une politique de la peur, les armées americano-coréennes sont passées au niveau Watchon, un système d’alerte mise en place par les deux pays. La situation est passée de Watchcon 3 à Watchcon 2, niveau indiquant « une menace vitale pour le pays ». Pour information, Watchcon 1 prend effet lorsque la guerre est déclarée. Le ministère de la défense Kim Tae-Young en a même remis une couche en indiquant que « le pays est en alerte général suite à des mouvements militaires inhabituelles ». Les exercices d’attaques anti-sous-marins ont commencé hier. La dictature de Kim Jong-Il joue le jeu du président Lee Myung-Bak. Hier, l’heure était encore aux menaces en annonçant que l’accord de non-agression et de coopération signé entre les deux pays en 1991 était désormais rompu entre les deux Corée. Dans les médias occidentaux, on annonce une tension au plus haut niveau entre les deux Corée. En Corée du Sud, la tension n’est en aucun point palpable dans la ville de Séoul, pourtant située à une soixantaine de kilomètres de la frontière avec le Nord. Entre la politique de la peur du gouvernement coréen qui ne marche pas (pour l’instant) et la politique de la peur des médias occidentaux (les médias locaux ne faisant que relater les faits), qui suivre ? Personne, probablement… Espérons simplement que la rencontre de cet après-midi entre Lee Myung-Bak et le premier ministre Chinois Wen Jia-Bao calmera les ardeurs de tout le monde... Arosmik, le 28 mai 2010 en Corée du Sud
Société – 99 321 en 10 ans. Voici le nombre de suicides officiellement recensés par le bureau national des statistiques en Corée du Sud. Pour la police, il ne serait pas étonnant que ce chiffre soit clairement sous estimé et que l’on se rapproche plutôt des 140 000 suicides sur la dernière décennie. Car c’est un fait. De nombreuses familles préfèrent cacher un suicide derrière une attaque cardiaque. C’est plus politiquement correct et n’entache pas l’image de la famille. En Corée du Sud, ce sont donc près de 600 000 familles qui ont été concernées par des suicides. En 2008, la Corée avec le plus haut taux de suicides par habitant parmi les pays membres de l’OCDE, avec 26 pour 100 000 individus. Plus du double de la moyenne. Les vagues de suicides ou les suicides de stars ont toujours eu une influence sur la société sud-coréenne. Et le gouvernement en prend conscience mais la prévention est toujours difficile. Mais il faut prendre conscience aussi que, si la prévention est nécessaire, la situation après le suicide d’une personne doit également être surveillée. Les familles ont très souvent du mal à remonter la pente, l’image renvoyée par un suicide ternissant considérablement l’image de la famille. Beaucoup mettent le suicide sur le compte d’une famille déséquilibrée, où il y a eu un manque d’éducation et d’amour. Des mots touchant au plus profond les parents ou les frères et sœurs. Regardez l’histoire de Choi Jin-Young. Sa sœur, Choi Jin-Sil, star de cinéma, s’est suicidée il y a un an et demi. C’est lui qui est passé à l’acte il y a quelques mois, n’arrivant pas à remonter la pente. Un drame pour toute une famille, Choi Jin-Young (ci-contre, portant le portrait de sa sœur après son suicide) ayant pris la garde des enfants après le suicide de sa sœur. D’après une récente étude, il y a de grandes chances d’assister à un suicide de parents dans le mois qui suit le suicide de leur enfant. Il semblerait que les familles ayant connu une telle situation s’en sortent mieux lorsqu’elles partagent leur sentiment. La Corée du Sud peut s’appuyer sur son voisin, le Japon, dont le taux de suicide était légèrement inférieur à celui de la Corée, avec 25.3 cas pour 100 000 individus. Au Japon, ce sont 30 000 suicides par an qui sont dénombrés. Le gouvernement du premier ministre Yukio Hatoyama a fait du suicide une priorité politique, investissant pas moins de 175 millions de dollars dans la recherche, l’éducation, les services d’écoute et d’aide, etc. Arosmik, le 28 mai 2010 en Corée du Sud
Tendance – Si pendant des années, l’idéal pour une femme était d’avoir la ligne S, ce temps est définitivement révolu. Place à la ligne X. Mais ça ne ressemble à rien vous me direz ? Une ligne en forme de X… C’est ce qu’on appelle plus clairement la taille de guêpe. Les jeunes coréennes n’hésitent plus à faire des régimes spécifiques. « La ligne X est la meilleure ligne possible pour nous sentir à l’aise dans nos vêtements. Pour mettre en valeur nos formes, il faut bien entendu prendre la ligne S » explique une jeune étudiante. D’après une enquête menée par le groupe de cosmétique Amore Pacific auprès de 1 000 étudiantes des universités de Ehwa et de Dongguk mi-mai, trois étudiantes sur quatre estiment qu’aujourd’hui la ligne X est la ligne idéale pour leur corps. Une taille fine, une poitrine et des hanches amples : voici la recette de la beauté pour une jeune femme coréenne. Pour 75% des interrogées, l’idéal était la taille fine et un abdomen plat (bizarrement identique aux publicités mettant en scène des femmes peu vêtues). Seulement 12% préfère avoir un corps ultra-fin, comme ceux des top-modèles. La ligne S n’était pas mentionnée dans l’enquête. Pour les experts, il ne fait aucun doute que les femmes d’aujourd’hui ne cherchent plus à être maigres. Elles cherchent avant tout à avoir un corps bien balancé, aminci par des régimes sains. Pour 65% des jeunes femmes, pour un régime efficace il faut avant tout faire du sport et prendre des suppléments de santé. Seulement 2% ont avoué procéder à des régimes rapides et drastiques et 1% prennent des herbes médicinales pour maigrir. Parmi les filles effectuant un régime, 32% souhaitent avant tout réduire la taille de leur cuisse, 26% comptent aplatir leur abdomen ou le bas du dos, 19% souhaitent faire disparaître leur hanche et 15% se concentrent avant tout sur la forme générale de leur corps. Son Dam-Bi, icône de la ligne S, va devoir se mettre au diapason. La taille X est en train de révolutionner l’esprit des jeunes Coréennes. Nous passons à une nouvelle société où l’image que se renvoie la femme évolue. Les formes prennent le pas sur un corps amaigri. Attendez-vous à voir des campagnes de publicité dans ce sens dans les prochains jours… qui s’en plaindra ? Arosmik, le 28 mai 2010 en Corée du Sud
Voyages – Vous en rêviez, Incheon l’a fait. Près de 30 000 non-coréens pourront désormais profiter d’un nouveau système qui leur facilitera le passage à la douane à l’aéroport international d’Incheon. Fini les queues interminables pour passer devant les services d’immigration coréens. Que ce soit pour l’entrée sur le territoire ou la sortie, de nouvelles bornes automatiques permettront un gain de temps important aux voyageurs. Mais attention, le système ne sera pas disponible à tout le monde (et oui, seulement 30 000 non-coréens). Le ministère de la justice a indiqué hier que seuls les étrangers possédant un permis de résident ou ayant investi des sommes importantes pourront profiter de cette automatisation des contrôles. L’accès se fera dès le mois de juillet prochain. Aussitôt dit, aussitôt fait. Bienvenue en Corée du Sud ! Bien entendu, histoire d’éviter les queues devant les bornes, des inspecteurs vérifieront rapidement les passeports des passagers, histoire de contrôler s’ils ont accès à ce nouveau système. Les personnes concernées devront cependant laisser une photo d’identité (identique à celle du passeport) et une empreinte de doigts pour ne plus qu’à présenter ces deux éléments à chacun de leur passage suivant. Le ministère ne compte pas s’arrêter là. Si le service débutera en juillet, il est tout à fait imaginable de donner accès à ce système aux étrangers se rendant fréquemment en Corée du Sud. Cela fait déjà deux ans que le service est accessible aux Coréens (juin 2008). D’après les autorités, si le gouvernement va au bout de son idée, ce sont près de 900 000 étrangers qui pourraient profiter des services d’immigration automatisées dans les mois à venir. Le sommet du G20 à Séoul prévu pour le mois de novembre prochain y serait-il pour quelque chose ? A n’en pas douter. Du jour au lendemain, Séoul va venir une ville cosmopolite où il fait bon vivre pour les étrangers et les Coréens. Arosmik, le 28 mai 2010 en Corée du Sud
Culture – Si le dernier film d’Im Sang-Soo The Housemaid n’a rien remporté au 63e Festival du Film International de Cannes, l’actrice Seo Woo (25), qui joue le rôle de Haera, est devenue beaucoup plus populaire en Corée du Sud où la barre des 2 millions de personnes ayant vu le film sera atteint ce weekend (ci-contre). Société – Le gouvernement de la métropole de Séoul a annoncé hier que dorénavant, toute personne fumant dans un lieu public (arrêts d’autobus, parcs ou zones scolaires) se verraient infliger une amende pouvant atteindre 100 000 wons (97 dollars). Industrie – La crise ne se fait plus vraiment sentir en Corée du Sud, en témoigne le nombre de nouvelles entreprises qui se sont créées, un nombre croissant sur les 11 derniers mois de manière consécutive, soit un total de 21 163 sociétés depuis janvier 2010. Coupe du Monde – A chaque jour sa nouvelle pépé aux couleurs des Guerriers Taeguk, et hier, l’heure était venue pour Han Jang-Yi de tenir la pose avec une mini-robe puis un T-Shirt où le mot Korea n’était pas très lisible, pour le plaisir des photographes (Café Béné à Apgujeong). Arosmik, le 28 mai 2010 en Corée du Sud
Société – Il y a quelques années encore, il ne fallait même pas prononcer le mot « homosexualité » dans la rue en Corée du Sud. Depuis quelques années (mois ?), il semble que l’homosexualité soit un peu plus acceptée par la société. Enfin, lorsque l’on pose la question en public. Parce que lorsqu’il s’agit d’un couple d’homme qui s’embrasse dans un feuilleton en prime-time sur l’une des plus grandes chaînes du pays, les réactions sont quelque peu différentes. Les valeurs confucéennes du tout un chacun dans le Pays du Matin Calme sont fortement secouées. Et pour ce pays aux croyances religieuses très fortes (près de 49% de chrétiens et 43% de bouddhistes), imaginez les réactions ! Pour les chrétiens conservateurs, une union entre deux hommes n’a rien à faire dans un feuilleton diffusé sur une chaîne terrestre, cela allant à l’encontre de l’institution sacrée du mariage entre l’homme et la femme. De leur côté, les organisations religieuses progressistes pensent qu’il est temps de s’ouvrir au dialogue pour la Corée afin de trouver des solutions pour protéger les minorités ainsi que les homosexuels. Il faut dire que l’homosexualité est tendance. Les deux grandes chaînes du pays, SBS et MBC, se sont lancés dans la diffusion de feuilleton portant sur ce thème depuis quelques semaines. MBC propose « Personal Taste » qui raconte l’histoire d’un homme qui se fait passer pour un homosexuel afin de se rapprocher de la femme qu’il aime. SBS diffuse le weekend « Beautiful Life » qui raconte l’histoire d’un couple d’homosexuels et des conflits qu’ils rencontrent avec leur famille et leurs amis. Le 23 mai, date à laquelle le couple d’hommes se retrouve très proche dans la série, la chaîne était à 20% de parts de marché. Pour les religieux, cela reste inadmissible. Surtout le fait que l’on rende glamour les homosexuels et les lesbiennes par l’intermédiaire de la télévision dont l’influence sur la société est très importante en Corée du Sud. Pour l’association coréenne de la communication ecclésiastique (KACC), « tout le monde sait que les relations homosexuels ne s’inscrivent pas « dans la norme sociale ». Une famille doit être faite d’un homme et d’une femme, avec des enfants nés et élevés par un père et une mère. C’est ce que Dieu le Père à décider pour l’Homme ». Les discussions s’annoncent âpres avec les conservateurs ! Toutes les associations conservatrices ont appelé leur membre à appeler (agresser) par téléphone les chaînes de télévisions en se plaignant afin de faire retirer les feuilletons. Ils estiment également que beaucoup d’adolescents ne vont pas recevoir la bonne information sur l’homosexualité à cause de ces feuilletons, un danger pour le futur. Et vous, qu’en pensez-vous ? Arosmik, le 27 mai 2010 en Corée du Sud
Télévision – La Coupe du Monde de Football 2010 en Afrique du Sud s’annonce comme une grande fête en Corée du Sud. Les maillots rouges sont de sorties, les sourires sur tous les visages. Mais en coulisse, c’est une vraie guerre qui est déclarée. En effet, la diffusion de cet événement mondial a été récupérée en exclusivité par la chaîne SBS. Alors que la chaîne avait négocié un partage de la diffusion avec MBC et KBS, les deux autres grandes chaînes de la péninsule, elle a annoncé hier qu’elle procéderait à une diffusion unilatérale des matchs. Les dirigeants de MBC et KBS sont furieux et ont déclaré qu’ils poursuivraient SBS devant la Cour. KBS a annoncé que cette décision de prendre l’exclusivité de la diffusion était regrettable. Pour MBC, premier concurrent de SBS, les poursuites criminelles et civiles iront à l’encontre de la chaîne et de son président Yoon Se-Young, ainsi que d’autres cadres qui ont interféré dans les négociations. L’accord avait été négocié depuis 2006 entre les chaînes de télévision. KBS et MBC avaient concédé à SBS l’obtention de la Coupe du Monde, mais la chaîne a ensuite demandé 37 millions de dollars pour la diffusion des matchs sur les autres chaînes, sans les matchs de la Corée du Sud, de la Corée du Nord, le match d’ouverture et la finale. SBS de son côté se défend en se plaçant derrière la FIFA. La fédération internationale ne souhaite apparemment pas que les droits soient revendus une fois obtenu. « C’est la position de la FIFA et nous l’avons transmise à la Commission coréenne des communications » rapporte Huh In-Koo en charge de SBS Sports. SBS propose deux minutes d’image par match aux autres chaînes, soit six minutes par jour pour couvrir l’actualité de la Coupe du Monde dans leurs journaux télévisés. Inacceptable pour KBS et MBC. Mais il n’y a pas que les chaînes qui commencent à détester SBS. En effet, la chaîne a annoncé hier qu’elle ferait payer les personnes diffusant les matchs sur écran géant pour des foules de supporters à hauteur de 1 milliards de wons. La colère populaire fut directe, en particuliers sur la toile où les supporters ont du coup demandé à être payé par la chaîne si elle montrait leur visage à la télévision. Quitte à être bête, autant y aller à fond ! A quelques jours seulement du coup d’envoi de l’événement le plus attendu de la planète, la tension commence à monter sérieusement en Corée du Sud. SBS va devoir se tenir à carreau, car des alternatives existent pour regarder les matchs, à commencer par Internet. Arosmik, le 27 mai 2010 en Corée du Sud
Industrie – Le makgeolli, alcool traditionnel coréen à base de vin de riz à l’aspect laiteux, porte un nom pas forcément évidant à prononcer par les étrangers. Le ministère de l’agroalimentaire, de l’agriculture, de la forêt et de la pêche l’a constaté et a décidé d’agir : choisir un surnom anglophone à cet alcool ultra-tendance en Corée du Sud comme au Japon qui en importe des tonnes. L’enquête a été menée dans le courant du mois de mai et près de 4 000 personnes ont donné des noms aussi loufoques qu’originaux. Ce sera donc « Drunken Rice » qui sera le nouveau nom du makgeolli pour les étrangers qui ont un peu de mal avec la langue coréenne. Dommage diront certains. Certes. Mais en même temps, les autres noms n’étaient pas vraiment sexy : Makcohol (makgeolli + alcohol), Koju (pour ressembler au Soju, premier alcool en Corée), Kori (peut-être un rapprochement avec le « rice »), SoolSool (signifiant « alcool alcool »), le McKorea (entre McDonald et Makgeolli) ou encore le Rainydaywine. Cinq panélistes (un linguiste, un journaliste spécialiste de la table, un spécialiste des spiritueux, deux experts du tourisme) ont finalement opté pour « Drunken Rice », qui reste le plus sobre de tous probablement. Le ministère attend désormais beaucoup de ce nom pour booster les exportations de makgeolli qui pour l’instant sont importantes que sur le Japon. En Corée du Sud, le makgeolli a mis un sacré coup de frein à l’essor des vins occidentaux et autres spiritueux. Selon les autorités locales, le marché du makgeolli est passé de 330 milliards de wons en 2008 (293.3 millions de dollars) à 420 milliards de wons l’année dernière malgré la crise financière internationale. Les exportations n’ont cessé d’augmenté depuis 2007 passant de 2.9 millions de dollars à 4.4 millions de dollars l’année suivante pour atteindre 6.2 millions de dollars en 2009. Le Japon se récupère le tiers des exportations, la Chine se plaçant en deuxième position suivie des USA et sa forte communauté coréenne. Rappelons que la Corée du Sud compte servir du makgeolli ou du « Drunken Rice », à vous de voir, lors du sommet du G-20 aux plus grands dirigeants de la planète. Arosmik, le 27 mai 2010 en Corée du Sud
Produit – La marque de soutien-gorge M Corset se lance dans la musique classique en choisissant la chanteuse de 31 ans Horan (ci-contre), reconnue pour ses qualités intellectuelles et son look plutôt sexy, pour représenter ses produits, annonce faite hier dans le quartier huppé de Sinsadong à Séoul. Commémoration – L’heure était à la commémoration hier pour les vétérans français de la guerre de Corée de 1950-1953, avec une reconstitution effectuée par l’armée coréenne à Yangpyeong, dans la province de Gyeonggi, où les forces armées françaises vinrent à bout de 30 000 chinois en février 1951. Mode – Si 2009 était l’année où il fallait aux groupes pop de jeunes coréennes montrer ses jambes avec des mini-jupes ou des pantalons ultra-moulants, 2010 est définitivement la « guerre du haut », avec des chanteuses qui n’hésitent plus à ne porter que le minimum en haut, à commencer par Lee Hyu-Ri sur son dernier titre Chitty Chitty Bang Bang. Internet – National Geographic a fait évoluer son service de planisphère en ligne en intégrant côte à côte les noms de Mer de l’Est / Mer du Japon pour la mer située à l’est de la péninsule et à l’ouest de l’archipel, une évolution appréciée par les Coréens alors que l’organisation notait auparavant Mer du Japon (Mer de l’Est). Culture – Le réalisateur sud-coréen Kwak Ji-Kyoon (Portrait of the Days of Youth en 1990 et Plum Blossom en 2000) est décédé à l’âge de 56 ans, après s’être suicidé avec une intoxication au carbone dans sa maison de Daejeon, laissant le mot « je suis perturbé car je n’ai pas de travail ». Arosmik, le 27 mai 2010 en Corée du Sud
Relations intercoréennes – On ne peut pas dire que le « bulldozer hyundai », alias le président de la république de Corée du Sud Lee Myung-Bak (ci-contre), aura permis d’améliorer les relations avec la Corée du Nord depuis sa prise de pouvoir en 2007. Si, lors de sa campagne électorale, il promettait de continuer l’axe diplomatique du feu président Roh Moo-Hyun, la population a rapidement découvert qu’elle avait été trompée. Et Kim Jong-Il, le « Cher Leader » de la dictature communiste côté Nord du 38e parallèle, l’a bien compris. Désormais, pour Pyongyang, aucune relation ne prendra forme entre les deux Corée tant que Lee Myung-Bak sera au pouvoir, que ce soit des partenariats commerciaux, des transports aériens et fluviaux, etc. La preuve avec la mise à l’écart (retour au pays) des responsables sud-coréens de la zone industrielle conjointe de Kaesong, située à la frontière côté Nord. Côté Sud, les messages de propagande ont commencé à la DMZ (zone démilitarisée) pour inciter l’armée nord-coréenne à déserter. Les flashs infos, la musique pop et les émissions de radios sud-coréennes devaient manquer aux fantassins nord-coréens après six ans de disette. Le Nord s’apprête à réagir à cette guerre psychologique mais « en règle ». Reste à savoir la définition de « en règle ». Donc entre les deux Corée, la situation est celle que l’on attendait. Menaces, menaces et menaces. Des grandes annonces officielles aux distributions de tracts, tous les moyens sont bons pour mobiliser le peuple. L’annonce de Lee Myung-Bak annonçant que la Corée du Nord redevenait son « principal ennemi » a très légèrement secoué un peuple qui ne laisse entrevoir ni crainte ou inquiétude. Les sud-coréens n’ont en aucun cas les yeux rivés sur les médias à longueur de journée et ne sont pas du genre à se cloîtrer chez eux en famille. C’était jour de Baseball hier soir, bien plus intéressant qu’une « guerre de menaces ». Et dans ce grand désordre qui prend forme depuis le début de semaine, un « petit » empire à proximité de la péninsule préfère se taire. La Chine, qu’elle le veuille ou non, est la clé du problème intercoréen. Mais comme d’habitude, aucune prise de position, silence radio. « Je confirme mon évolution politico-socialo-économique en passant du communisme vers le capitalisme et en rejoignant la position internationale ou bien je reste dans mon économie socialiste de marché et reste attachée à défendre mon ami la Corée du Nord non-ouvertement ? » Telle est la question. Et la réponse tend plutôt vers la deuxième option à vraie dire. En même temps, les avantages sont nombreux. Et c’est peut-être de cette manière que nous allons arriver à un statut quo dans lequel plus rien ne se passera pendant de longs mois. Peut-être quelques tirs par-ci par-là ou des essais nucléaires réussis ou ratés. La Chine aime tellement les statuts quo (Taïwan). Ces situations où rien ne se passe. Les autres pays semblent enfin rejoindre la Corée du Sud. Rien d’étonnant. Les Etats-Unis avec leur forte position militaire en Corée du Sud (plus de 28 000 hommes) ont envoyé leur « blonde » négociatrice. Après un passage à Pékin où elle aura vainement tenté de convaincre l’Empire du Milieu de rejoindre « la force », la voici débarquée ce matin à Séoul pour faire comprendre au président Lee Myung-Bak que les « States » seront toujours derrière la Corée du Sud. Le Japon et les autres nations occidentales sont également dans le même camp, bien entendu. L’union fait la force. Bref, nous sommes avec une Asie du Nord-est confrontée à un désordre total. Alors l’ennemi redeviendra-t-il un jour ami ? La silencieuse prendra-t-elle un jour position ? Et les autres ? A quoi servent-ils si ce n’est que confirmer leur support sans pouvoir agir concrètement ? La suite de l’histoire demain, très probablement (quoique, les Unes de journaux ne se sont pas focalisés que sur le Nord ce matin…) Arosmik, le 26 mai 2010 en Corée du Sud
Industrie – Samsung et LG sont les deux grands groupes spécialistes de l’électronique en Corée du Sud et plus largement dans le monde. Avec leur statut de conglomérats, ils touchent à tout (automobile, électroménager, assurance, sports, etc.), mais leur profit provient principalement de l’électronique où leur image de marque fait le tour du monde et où leurs ventes explosent trimestre après trimestre. Mais il semblerait que la question de la propriété intellectuelle soit un nouveau domaine dans lequel ils aimeraient bien mettre leur nez un peu plus en profondeur. Objectif : renforcer leur pouvoir de négociation à travers les brevets portant sur la propriété intellectuelle. Leur négligence dans le domaine du droit de la propriété intellectuelle durant des années les a impliqué autant l’un que l’autre dans des batailles juridiques poussées. La décision a donc été prise de se renforcer. LG Group a dégainé en premier en annonçant qu’il multiplierait ses experts en brevets, passant de 280 individus aujourd’hui à 370 d’ici 2012. Des bureaux spécialisés seront également ouverts dans trois autres régions du monde, à savoir les Etats-Unis, la Chine et la zone Euro, afin de régler les litiges le plus efficacement et rapidement possible. Le porte-parole de LG annonçait à cette occasion que « le groupe compte bien rapporter de nouveaux revenus par les questions de propriété intellectuelle ». Un comité a été créé au sein du groupe et prend la charge des 8 filiales du géant. Il faut dire que LG Electronics et LG Display sont les plus concernés par la propriété intellectuelle, avec en particuliers de nombreux problèmes de copies qui sont traités devant les juges. Pour rappel, LG Electronics est le troisième fabricant mondial de téléphones portables et LG Display est le deuxième fabricant mondial d’écrans plats. Du côté de Samsung, deuxième sur les téléphones et premier sur les écrans plats, le discours est identique. Le groupe finalise actuellement une enquête interne sur l’efficacité de la gestion de son équipe juridique. Samsung rencontre de nombreux conflits en termes de propriété intellectuelle. Récemment, c’est le groupe américain VHS qui a poursuivi le géant coréen pour utilisation de sa technologie vidéo motion, technologie initialement acquis par le groupe LG. Les grands groupes à travers le monde misent désormais beaucoup sur les brevets et la propriété intellectuelle comme nouvelle source de revenus. Lorsqu’on n’y arrive pas par les ventes, autant chercher d’autres moyens pour se défendre face à des géants. Arosmik, le 26 mai 2010 en Corée du Sud
Politique/Marketing – Vous ne trouvez pas la ville de Séoul (en particulier) un peu trop bruyante et multicolore en ce moment ? Entre le 2554e anniversaire de Bouddha de la semaine dernière et les élections locales prévues le 2 juin, on ne peut pas dire que nos tympans et nos nerfs optiques soient épargnés ! Bon, pour Bouddha, ça se comprend. Les lampions multicolores à travers toute la ville ont une justification religieuse. Mais les campagnes électorales ne tombent vraiment pas au bon moment pour profiter de la ville sous un ciel bleu et des températures encore agréables (avant le stade d’insupportables attendu dans l’été). Avec huit élections prévues dans la même journée (élection de maire, de maires de quartiers, de responsables de l’éducation, etc.), les rues sont placardées de bannières pour telle ou telle personne, les camionnettes équipées d’écrans géants et de rambardes sur lesquelles s’agrippent le « futur-maire » et ses proches en tentant de dire bonjour aux passants (mais plus souvent aux toits des voitures vu la circulation à Séoul) n’arrêtent pas de tourner dans la capitale, les entrées/sorties des bouches de métro et les passages piétons vous accueillent à votre passage avec des chants ridicules d’ajummas (définition moderne : femme de plus de quarante ans, aux cheveux bouclés, sans gêne bien souvent) en pleine forme (attention aux oreilles) et les trottoirs sont recouverts de mini-flyers (format cartes de visites) avec les visages des candidats (souvent aux couleurs des empreintes de chaussures des piétons). Bref, du grand n’importe quoi dans Séoul. Et c’est sans parler des T-shirts multicolores avec les inscriptions « n’oubliez pas d’aller voter » qui surplombent la rivière Cheonggye au cœur de la ville. Alors peut-être que pour les étrangers vivant en Corée du Sud, cela peut paraître amusant, mais pour les Coréens, cela devient gênant. D’après la législation mise en place par la Commission des élections nationales, les candidats n’ont le droit d’utiliser qu’un seul et unique porte-voix. Leurs discours peuvent être diffusés entre 7 heure du matin et 10 heure du soir dans les camionnettes et de 6 heure du matin à 11 heure du soir par porte-voix mobile. Pour les musiques, la commission a déjà revu les tranches horaires avec des autorisations de 8 heure du matin à 9 heure du soir. Pour ceux qui essaieront de détourner cette loi, les candidats seront condamnées à 4 millions de wons d’amende voire des peines de prison pouvant aller jusqu’à deux ans. La grande question est donc : une ajumma rentre-t-elle dans la catégorie porte-voix ? Arosmik, le 26 mai 2010 en Corée du Sud
Internet – Le fait qu’il soit le premier pays au monde dans l’utilisation d’Internet (99% entre les 10-40 ans) est probablement l’un des facteurs clés. Savoir que les Coréens sont les premiers lecteurs d’information en ligne n’est pas quelque chose de stupéfiant en soit. Le taux révélé par l’OCDE atteindrait les 77% de lectorat sur la toile. Le Pays du Matin Calme est suivi par deux pays d’Europe du Nord, à savoir la Norvège avec 73% et l’Islande avec 69%. Viennent ensuite le Mexique (61%), les Etats-Unis (57%), la Finlande (57%) et le Danemark (52%). Pour ce qui est des pays les plus avancés d’Europe de l’Ouest (France, Allemagne, Italie, Royaume-Uni, etc.), le taux se situe en dessous de la barre des 50%. L'Angleterre est en tête avec 32%, la France compte 22% de lecteurs d’informations sur Internet suivi de près par l’Allemagne avec 21%. En queue de peloton, nous retrouvons l’Italie et l’Irlande qui ont un lectorat de l’ordre de 17%. Il faut spécifier que cette année, le Japon n’a pas été inclus dans la boucle mais dépassait les 50% en 2005. Cela fait déjà quelques années que les médias en ligne ont pris le pas sur la presse papier en Corée du Sud. C’est désormais un véritable « substitut », même si les spécialistes de l’industrie des médias et de la communication défendent toujours le papier et préfèrent caractériser Internet comme un complément. La presse papier qui a connu une croissance moyenne de l’ordre de 3.6% entre 2004 et 2007 a commencé à voir rouge à partir de 2008. C’est la même chose pour la plupart des membres de l’OCDE qui comptaient beaucoup moins d’abonnés au papier en 2009 par rapport à 2004. Tous les médias se sont mis au goût du jour. Les plus grands journaux sont désormais tous présents sur la toile en Corée et essayent d’utiliser les dernières technologies pour permettre une diffusion rapide et multi-support. La domination de Naver, premier moteur de recherche en Corée du Sud (loin devant Google et Yahoo qui représentent environ 7% du marché), est également une des explications à cette domination coréenne du lectorat sur Internet. Ce portail propose une consultation de l’actualité sur tous les médias (peu importe leur importance) en temps réel et en image sur sa page d’accueil. Vous avez accès à toute l’information quand vous le souhaitez. Une réflexion que devrait peut-être porter les portails comme Yahoo et Google. Rappelons que Google a essayé pour la première fois de s’adapter à un pays en changeant sa page d’accueil en Corée du Sud. Arosmik, le 26 mai 2010 en Corée du Sud
Séoul – Le quartier de Myeongdong, centre de shopping envahit par les touristes japonais, s’offre une nouvelle peau depuis quelques mois avec l’arrivée récente du géant H&M et le Théâtre de Myeongdong qui fêtera son premier anniversaire depuis sa dernière rénovation. Société – Séoul, la capitale cosmopolite de Corée du Sud, connaît une baisse continue du nombre d’étrangers depuis quatre trimestres, passant de 266 268 au premier trimestre 2009 à 255 501 au premier trimestre 2010, baisse expliqué par le déclin des populations ethniques chinoises. Stars – Les stars de Lee Yun-Jeong (34, chanteuse) et de Lee Hyeong-Jun (28, chanteur) se marient prochainement et la diffusion de leur photo de mariage a beaucoup surpris avec des poses et des costumes totalement inhabituels (ci-contre). Événement – En marge du sommet du G-20 qui se tiendra au mois de novembre à Séoul, la ville de Busan prépare le G-20 des ministres des finances et des gouverneurs de banques centrales qui se tiendra les 4 et 5 juin prochain, l’occasion pour Christine Lagarde de revenir en Corée du Sud. Mode – L’actrice Jo Yeo-Jeong (29) a osé la mini-robe blanche à dos transparent en dentelle hier lors de la promotion du dernier feuilleton dans lequel elle tourne, « 방자전 », réalisé par Kim Dae-Ou. Arosmik, le 26 mai 2010 en Corée du Sud
Corée du Nord – La tension monte entre les deux Corée et peu sont capables de dire aujourd’hui jusqu’à quel point cela va aller. La guerre ? Sûrement pas. Un « lâché atomique » ? Il faudrait que la Corée du Nord sache viser (nombreux tests de missiles ratés au cours des dernières années) et surtout que leur bombe soit fin prête. Des frictions en Mer Jaune ? Nul ne saurait le dire. Des menaces inutiles ? Sans l’ombre d’un doute. Comme d’habitude, dans l’hexagone comme dans les autres pays occidentaux, l’image qui est renvoyée de la situation entre les deux Corée est bien différente de la réalité. Demandez à un Coréen ce qu’il pense de l’actualité intercoréenne et s’il a peur. Réponse : non, pourquoi ? Si sur le début de la deuxième moitié du 20e siècle (1953-1985) les Coréens vivaient toujours avec une certaine crainte de la Corée du Nord, aujourd’hui, ce n’est plus vraiment le cas. Depuis le début de la crise intercoréenne qui est née avec le « torpillage » d’un navire sud-coréen par le Nord (conclusion de l’enquête sud-coréenne), vous n’avez pas vu de Séouliens aller acheter des sachets de pâtes instantanées et prendre la route pour le Sud, histoire de fuir le 38e parallèle. Certes, certains Coréens (pour la plupart des hommes qui ont terminé l’armée et qui n’ont pas l’âge de reprendre le service en cas de guerre) vous diront qu’il « faut déclarer la guerre car il n’y a aucun doute concernant le pays qui en sortira victorieux ». Il faut les comprendre. Ils n’ont jamais connu une telle assurance depuis la fin de la guerre. Mais d’une manière générale, les Coréens vivent tout à fait normalement, sans crainte particulière. Depuis ce weekend, c’est un échange d’annonces qui se joue entre le Sud et le Nord. Entre Hillary Clinton qui vient mettre son grain de sel avec un passage à Pékin, le président Lee Myung-Bak qui se dit se trouver dans une position de self-défense, Barack Obama qui supporte les décisions qui seront prises par l’administration sud-coréenne et la Corée du Nord qui menace de tirer sur les bateaux qui se rapprocheront trop prêt de la frontière maritime… le concert géopolitique de menaces continues vient juste de commencer. Prenez place ! Dernière menace en date : la Corée du Nord tirera sur les haut-parleurs sud-coréens positionnés à la frontière si ceux-ci sont utilisés à des fins propagandistes. La guerre psychologique de la propagande par haut-parleurs interposés avait pris fin en 2004 d’un commun accord. Le ministre de la défense Kim Tae-Young a déjà annoncé que de nouvelles mesures seraient prises en cas de tirs nord-coréens sur les installations sud-coréennes. Du côté nord-coréen, on se défend toujours concernant le naufrage du navire Cheonan en Mer Jaune. Le gouvernement du « Cher Leader » se dit même prêt à envoyer une commission d’experts pour analyser l’épave du vaisseau. Dans les médias nordistes, comme le Rodong Sinmun, on dénonce la volonté de faire porter le chapeau au Nord pour distraire l’attention du peuple concernant les élections locales qui ont lieu très prochainement. Kim Jong-Il voit rouge. Ne lui parlez pas de « nucléaire ». Pour le ministre des affaires étrangères, le programme nucléaire ne sera jamais abandonné, clamant le droit du pays à détenir autant de moyens de dissuasions nucléaires qu’il le souhaite. La situation est encore bien loin de se débloquer. Reste à savoir si le fait de couper les vivres à la Corée du Nord permettra ou non de se faire entendre. La Chine ne semble pas vouloir choisir officiellement son camp et n’ira certainement pas chercher les problèmes en annonçant un total support à la dictature nord-coréenne. L’Empire du Milieu a un business à faire tourner tout de même ! Tout devrait se jouer discrètement, avec des rencontres bi et multilatérales entre les principales parties concernées. Après la rencontre sino-américaine du weekend, Séoul attend des envoyés spéciaux chinois avant la rencontre entre Lee Myung-Bak et Wen Jia-Bao vendredi. Arosmik, le 25 mai 2010 en Corée du Sud
Robotique – Après le robot de la taille d’un grain de riz qui se baladera dans vos veines pour aller déboucher vos artères, voici le robot-espion « made in Korea ». Que ce soit des dauphins, des crabes ou des insectes, les robots de demain auront des formes d’animaux et opérerons des missions diverses et variées : recherche de ressources naturelles, espionnages, enregistrement d’informations, etc. La Corée du Sud vit en pleine science-fiction depuis l’annonce hier de la création d’un centre de robotique sous-marine (URC) qui aura pour objectif de développer des robots qui s’inspireront d’être biologiques et qui seront à même d’opérer des missions aquatiques. Des premiers essais devraient avoir lieu d’ici 2012 avec les premiers équipements. Pour le directeur de ce tout nouveau centre, Ryuh Young-Sun, il ne fait aucun doute que ce marché va très rapidement exploser,les Etats-Unis et le Royaume-Uni étant déjà sur les rangs, et la Chine montrant un vif intérêt dans ce domaine. Aujourd’hui, il représente 3 billions de wons par an. Mais ce chiffre devrait vite se démultiplier une fois que les premières applications seront déployées. Consciente de son retard sur ce marché, la Corée du Sud compte bien se baser sur son savoir-faire en technologie robotique avancée. Déjà, l’an dernier, un premier prototype avait vu le jour ; Baptisé ICHTHUS (qui signifie poisson en grec), ce premier poisson était capable de nager et de contrôler. Imaginez : votre poisson rouge devient votre caméra de surveillance dans votre appartement ou encore un robot de la taille d’un insecte capable d’aller explorer les fonds marins inaccessibles par l’être humain ou de faire des recherches sur l’épave d’un navire. De la même manière, ces robots pourraient être tirés d’un film de James Bond : infiltration de sous-marins ennemis, détection de mines flottantes, etc. Les applications sont extrêmement variées et tout peut être imaginé par le centre de robotique sous-marine. Pour rappel, le ministère de la construction, des transports et des affaires maritimes a déjà prévu de créer un robot miniature d’ici 2016 pour explorer les fonds marins inaccessibles. Avec en toile de fonds l’attaque du navire Cheonan coulé en Mer Jaune et qui aura mis longtemps avant d’être remonté pour être analyser, le centre peut s’imaginer un avenir radieux. Arosmik, le 25 mai 2010 en Corée du Sud
Tendance – Les prévisionnistes vont finir par être détestés des citoyens coréens. Comment peut-on s’attaquer aux prévisions météos du prochain été, alors que le printemps n’a duré que 3 jours et que la saison des pluies semble avoir commencé bien avant l’heure, après un hiver long, glacial et enneigé ? Surtout si c’est pour sortir que l’été s’annonce « pourri ». Pour l’administration météorologique coréenne, il ne fait aucun doute que les températures fraîches de l’hiver ne reverront pas le jour d’ici la fin de l’année. Mais il faut s’attendre un été où les températures varieront fortement et où les pluies abondantes seront beaucoup plus fréquentes que les autres années. Selon cette agence gouvernementale, les températures devraient être en moyenne les mêmes qu’en 2009 pour juin, juillet et août. Cependant de fortes pluies sont attendues et deux à trois typhons pourraient s’abattre sur la péninsule. Si 11 à 12 typhons sont attendus autour du globe dans l’été, la Corée du Sud semble être plus touchée que d’habitude, surtout que le Pays du Matin Calme n’a plus connu de typhons depuis plus de deux ans. Concernant les températures, la péninsule pourrait connaître de très fortes températures, inhabituelles pour la saison, ainsi que des jours un peu plus froids que la normale. Dans le détail, le mois de juin s’annonce plutôt très chaud par rapport aux précédentes années, alors que le mois de juillet sera plutôt « frais ». Août sera comme d’habitude, chaud et humide. D’un point de vue technique, l’agence gouvernementale précise que les prévisions pour l’été se basent sur des « oscillations arctiques », une atmosphère froide venant du Pôle Nord. Pour les spécialistes, l’atmosphère supérieure du globe est vraiment instable. « Avec le froid qui semble se positionner au-dessus de la Corée du Sud, il faut s’attendre à de possibles catastrophes naturelles » explique Chung Jin-Seok de l’administration météorologique. Entre le 1er mars et le 12 avril, les températures ont chuté de 0.7 degrés par rapport à l’an dernier, atteignant un record de fraicheur pour le pays sur cette période. Cela implique des conséquences sur l’économie, les prix des légumes et de la nourriture fraiche ayant pris 8.7%. Les prix des laitues chinoises, des épinards et des pommes de terre ont respectivement augmenté de 104%, 45.6% et 42.3%. Rappelons que The Times, journal américain, rapportait récemment que les experts voyaient 2010 comme l’année la plus chaude jamais enregistrée. Arosmik, le 25 mai 2010 en Corée du Sud
Société – Après l’enquête qui révélait récemment que la gente masculine coréenne préférait les femmes à la fois actives au travail et actives aux tâches ménagères, voici une nouvelle enquête qui risque de ne pas beaucoup plaire : de plus en plus d’hommes s’imaginent devenir homme au foyer une fois mariés. Étonnant pour cette société si confucéenne. Féminisation des mâles coréens ou tout simplement grande flemme de travailler dans un pays où le travail, ce n’est pas vraiment la santé ? L’enquête menée par un étudiant de l’une des trois plus prestigieuses universités du pays, à savoir Yonsei University à Séoul, a été réalisée auprès d’une large population : 563 hommes et 756 femmes, tous étudiants actuellement. 209 hommes, soit à peu près 4 hommes sur 10, se disent prêts à rester à la maison si leur femme touche un salaire suffisant pour permettre au foyer de vivre. 43.5% ne s’imaginent pas contre pas du tout dans un rôle d’homme au foyer tandis que 19.4% (quand même) ont préféré éviter la question. Cette nouvelle tendance est très intéressante pour les experts qui voient là une structuration bien différente de la société pour les prochaines générations. Le rôle de l’homme et de la femme a toujours été un élément phare et de base de la société coréenne. Imaginez un homme à la maison et une femme au travail n’est probablement même pas concevable dans la tête d’un sénior. Les relations entre les sexes changent également. Lorsque l’on pose la question « êtes-vous prêt à vivre ensemble avant même de vous marier ? », près de la moitié (45%) des étudiants sont d’accord pour seulement 34.3% contre. Sur ce point, le rôle des parents et de la famille est important. Les jeunes d’aujourd’hui n’osent toujours pas franchir le pas de la vie en concubinage avant le mariage qui est très mal vue par les adultes. Déjà, un baiser dans la rue peut faire rugir certains séniors un peu rougeaux. Concernant l’acte sexuel avant le mariage, là encore les esprits changent avec près de la moitié des étudiants qui se disent prêts pour seulement 30% qui préfèrent attendre. Les nombreux motels à proximité des bars ne sont pas là par hasard. De bon augure pour leur business. Si 50% d’entre eux estiment que le mariage est nécessaire, 48% comptent encore beaucoup sur l’avis des parents pour se marier avec quelqu’un. Seulement 20% sont prêts à franchir le pas sans prendre en considération l’opinion de leur parent. Bref, les jeunes coréens ont une perception bien différente de leur parent quand à leur vie future. Arosmik, le 25 mai 2010 en Corée du Sud
Football – Après avoir vaincu l’Équateur, la Corée du Sud s’est payée son « ennemi » de toujours, le Japon, en match amical pour préparer la Coupe du Monde qui arrive à grand pas avec deux réalisations des deux meilleurs Park du moment, à savoir Park Ji-Sung (Manchester United) à la 6e minute et Park Chu-Young (AS Monaco) sur pénalty à la 90e. Société – Le makgeolli est le nouvel alcool tendance en Corée du Sud mais deux citoyens de Suwon qui comptaient trinquer avec cet alcool ont terminé à la morgue hier, après avoir bu seulement un demi-verre, le fabriquant se cachant derrière le fait que la bouteille était périmée depuis près d’un mois. Événement – Le sommet mondial des communications et de l’information 2010 se tiendra à partir du 25 mai à l’hôtel Shilla à Séoul, a annoncé la commission coréennes des communications, et le thème sera « Développer l’économie et la culture digitale ». Produits – Samsung Electronics lance l’aventure Bada en Europe cette semaine avec son premier téléphone baptisé Wave (GT-S8500) conçu pour opérer sur son propre OS, l’occasion pour le groupe de développer sa gamme de services en termes d’applications. Corée du Nord – Alors que les relations entre les deux Corée ont rarement été aussi mauvaises depuis la fin de la guerre en 53, les médias sud-coréens se sont mis à diffuser une image illustrant un enfant non-coréen donnant un coup de pied sur une illustration de Kim Jong-Il, image qui fait le tour de la péninsule depuis le début de semaine (ci-contre). Coupe du Monde – Les Coréens sont de très grands supporters de leur équipe nationale (eux, au moins) et le montrent un peu plus tous les jours alors que la Coupe du Monde s’approche, avec des campagnes de publicité et des lancements de nouvelles tenues de supporters, comme celles proposées hier sur le thème « Again ! Corea ». Arosmik, le 25 mai 2010 en Corée du Sud