Automobile – Dans les salons internationaux de l’automobile, peu importe où il soit, les nouvelles annonces sont toujours très attendues. Et pour la Corée du Sud, l’annonce est venue de Mike Arcamone, un nom qui ne vous dit peut-être rien mais qui est celui du président de GM Daewoo Auto and Technology Co., lors du salon international de l’automobile de Busan. Le groupe américano-coréen prévoit donc de lancer la marque Chevrolet en 2011 dans la quatrième économie asiatique. « C’est un nouveau chapitre pour la marque GM Daewoo en Corée. Cela prouve notre attachement à ce pays » s’est ainsi félicité Arcamone. D’après les premières indications, la Camaro sera lancée à travers le réseau de concessionnaire existant. Le groupe souhaite que la marque Chevrolet change un peu la donne sur un marché dominé largement par Hyundai et Kia Motors (plus de 80% de parts de marché). GM Daewoo ne souhaite cependant pas faire disparaitre la marque Daewoo, et ce malgré le fait que certains modèles Daewoo se vendent à l’étranger sous la marque à la croix dorée. Chevrolet ne remplacera donc pas Daewoo. Parallèlement, le groupe a dévoilé son nouveau modèle Alpheon sur le salon de Busan. Une grande berline qui se base un peu sur la Buick LaCrosse et qui sera lancé sur le marché mondial au second semestre. Elle sera vendu avec un moteur 3 litres et une boite de transmission automatique six vitesses. Sur ce salon qui n’a d’international que la présence de Lotus et Subaru, les cinq constructeurs coréens en ont profité pour dévoiler leur nouveau modèle de véhicules. Kia Motors a par exemple présenté sa K5 qui se lancera sur les routes de la péninsule le mois prochain. Avec un investissement de 360 millions de dollars et 48 mois de développement, la K5 sera disponible en 2 ou 2.4 litres essence pour respectivement 165 et 201 chevaux et pour un prix allant de 21.45 millions de wons à 29.65 millions de wons. Kia en a également profité pour emmener 15 véhicules dans ses bagages dont les concepts Soul’ster et Ray. Hyundai a de son côté dévoilé sa New Avante et son moteur 1.6 litres GDI (Gasoline Direct Injection) et sa boîte de transmission automatique six vitesses. Elle arrivera sur le marché au second semestre. Ssangyong, le spécialiste du SUV, a dévoilé son nouveau Korando C. Connu sous le nom de projet C200, ce modèle annonce le véritable retour du constructeur sur la scène de l’automobile après les déboires de l’an dernier. Renault Samsung Motors présente de son côté les nouveaux moteurs de ses deux nouveaux modèles SM3 et SM5 dont les ventes ont été incroyables depuis le début de l’année. Arosmik, le 30 avril 2010 en Corée du Sud
Société – En Corée du Sud, la culture de l’alcool après le travail existe depuis des années (des siècles ?!). Allez vous promener dans les rues de Séoul, en semaine, aux alentours de 18h30. Des tas de Coréens en costards déambuleront dans les rues, soit pour aller boire et manger, soit parce qu’ils ont déjà fini et qu’ils rentrent chez eux. Prenez le métro aux alentours de 19h-20h et respirez un bon coup. Non, vous ne sentirez plus le parfum des ajummas qui ont passé leur après-midi dans le métro. Vous passerez à un parfum mélangeant une odeur de soju et de porc grillé (pour information, les barbecues font fureurs le soir). Cette culture de l’alcool fait face à la culture des heures supplémentaires au bureau. Laquelle de ces deux cultures fatigue donc le plus les employés sud-coréens ? Bonne question. C’est le portail d’emploi Career qui se l’est posée. Et la réponse est intéressante. Sur les 1 016 employés de bureau qui ont accepté de répondre à l’enquête, Career analyse qu’en moyenne, les Coréens sortent boire 2.2 fois par semaine avec leur collègue, soit une moyenne de 3 heures et 40 minutes à s’amuser après le boulot. La plupart des beuveries ont lieu le vendredi soir d’après l’enquête. Côté heures supplémentaires, elles se présentent 2.3 fois par semaine pour une moyenne de trois heures, la plupart du temps le jeudi et le vendredi. Le lendemain des beuveries, 49.4% des employés avouent ne pas être concentrés sur leur travail ou être fatigués, et 39.9% font des erreurs qui restent cependant minimes. 30.8% d’entre eux estiment qu’il leur est impossible de travailler avant midi le lendemain et 5.5% ne tiennent pas le coup de toute la journée. 3.5% avouent même être obligé de prendre leur matinée voire leur journée. De l’autre côté, les personnes effectuant des heures supplémentaires trouvent beaucoup plus simples d’aménager leur journée suivante. 55.1% estiment qu’elles sont un peu fatiguées et 20.9% font quelques petites erreurs au travail. 15.4% ne sont en aucun cas affectées par le fait d’avoir fait des heures supplémentaires. Et vous, dans quelle catégorie êtes-vous ? Vos lendemains sont difficiles ? Arosmik, le 30 avril 2010 en Corée du Sud
Télécom – Cela fait quelques semaines maintenant que la guerre faisant rage entre SK Telecom et KT, les deux grands opérateurs de Corée du Sud, ne fait plus la Une des journaux. L’iPhone dont le distributeur exclusif est KT, est maintenant bien lancé sur le marché coréen avec plus de 600 000 appareils vendus et des prévisions à un million d’ici la fin de l’année 2010. SK Telecom a du coup beaucoup investit dans la communication et le marketing depuis le mois de novembre dernier. Une des causes probables de cette seconde chute trimestrielle consécutive de ses profits sur opérations : -15% à 480 milliards de wons (431 millions de dollars) entre le 1er janvier et le 31 mars (les analystes prévoyaient 500.1 milliards de wons). Loin des 564 milliards de wons du premier trimestre 2009. Les ventes ont par contre augmenté avec +4.9% à 3.02 trillions de wons. Selon les analystes, cette réduction des profits est tout simplement due aux campagnes marketing. D’ici quelques mois, SK Telecom verra ses profits repartir à la hausse, la commission coréenne de la communication prévoyant de restreindre les budgets de communications des opérateurs de télécommunication. Selon les analystes financiers, SK Telecom a touché son plus bas niveau au premier trimestre et désormais, le groupe peut regarder vers le haut. Au niveau des revenus nets, le groupe enregistre une croissance de +1.6% à 321.8 milliards de wons. Sur la place financière, SK Telecom a pris +0.3% à 172 000 wons à 12:10 hier alors que le KOSPI perdait 0.6%. Rien d’inquiétant donc. Sur le premier trimestre, l’opérateur a explosé son budget marketing avec une augmentation de 28% des dépenses, soit 846 milliards de wons. Les projections tablaient sur 879.1 milliards de wons, pas loin. La commission qui régule tout ce qui touche aux communications en Corée a prévenu le mois dernier que désormais, les opérateurs ne pourraient pas dépenser plus de 22% de leur revenu 2010 en marketing. Ce taux sera descendu à 20% l’année prochaine. Sur un marché où 95% de la population détient un téléphone portable, le groupe SK Telecom compte développer sa branche Wireless. Les objectifs sont clairs pour cette année : vendre 5 fois plus de smart-phones que l’an dernier. Le président du groupe Chung Man-Won a indiqué hier que SK Telecom développerait les réseaux Internet pour mobiles dans les zones les plus peuplés de Corée. 10 000 zones Wi-Fi (T-spots) seront créés dans les théâtres, les centres commerciaux, les stations des transports publics, les parcs, les principales rues de la ville, les restaurants, etc. Arosmik, le 30 avril 2010 en Corée du Sud
Technologie – Vous en avez marre de ne pas voir l’iPad arriver sur le marché coréen. Vous seriez prêt à tout faire pour en avoir un sous la main. Une solution existe. Payer le 50% plus cher ! La tendance s’accroît. De plus en plus de Coréens ne souhaitent pas encore attendre des mois, comme ce fut le cas avec l’iPhone dont l’arrivée sur le marché était repoussée par des régulations gouvernementales. Ils décident donc de commander leur iPad aux Etats-Unis, via des Coréens installés sur place. De véritables plateformes Internet dédiées à ce business de la revente d’iPad (une sorte de seconde main, le produit restant neuf) sont en train de se créer : regardez Joonggonara et ses 5.6 millions de membres qui propose des iPads « seconde main » 64GB pour 1.2 millions de wons (1 073 dollars). Les iPads 16GB et 32GB sont également disponibles pour respectivement 900 000 wons (814 dollars) et 1.1 million de wons (983 dollars) dans leur emballage d’origine. L’un des revendeurs de ce site qui est un Coréen vivant en Virginie propose même le dernier produit phare de Steve Jobs à 850 000 wons (32GB) avec un surplus de 50,000 wons que l’acheteur doit prendre en charge pour le transport. Le doute plane quant à la possibilité de voir arriver l’iPad sur le marché coréen d’ici l’été prochain. « Je préfère payer un petit surplus pour être l’un des premiers à utiliser l’iPad en Corée » assure un membre quadragénaire du site Internet. Le très connu site SLR Club, où 1.1 millions de geeks et autres spécialistes des dernières technologies se retrouvent pour acheter des produits d’occasion, propose également le dernier produit d’Apple. L’iPad n’a donc pas de prix ! Vendus aux Etats-Unis pour 499, 599 et 699 dollars en fonction de la mémoire, les Coréens n’hésitent pas à payer 50 à 60% plus cher pour avoir cet objet si « précieux ». Les observateurs prévoient un boom du marché de l’iPad dans les semaines à venir, surtout depuis que la Commission coréenne de la communication (KCC) a annoncé le 27 avril qu’elle retirait l’obligation d’obtenir un certificat gouvernemental portant sur les ondes radios, facilitant ainsi l’accès de l’iPad au marché coréen, d’une certaine manière. Le ministre de la culture Yu In-Chon qui avait utilisé l’iPad en conférence de presse et vanté ses mérites ne serait pas étranger à cette décision de la KCC. Le président Doosan Corp. Park Yong-Maan et le vice-président de Shinsegae Group Chung Yong-Jin ont déjà fait part de leur enthousiasme sur leur compte Twitter (@Solarplant et @yjchung68). Arosmik, le 30 avril 2010 en Corée du Sud
Armée – Le naufrage du Cheonan ne semble pas rassurer la population quant à l’efficacité de l’armée sud-coréenne à en croire l’enquête qui révèle que près de la moitié des Coréens souhaite repousser le départ de l’armée américaine en charge du contrôle opérationnel depuis la Guerre de Corée, départ prévu en 2012. Coupe du Monde – Guus Hiddink, qui avait emmené la Corée du Sud en demi-finale de la Coupe du Monde 2002 et qui est actuellement en visite dans la péninsule, a assuré qu’il coopérait avec le vice-président coréen de la FIFA, Chung Mong-Joon, concernant la volonté du pays d’accueillir la Coupe du Monde 2018 ou 2022. Éducation – Selon le rapport publié par le bureau de l’immigration de Séoul, près d’un étudiant étranger sur huit aurait violé les termes de son visa l’an dernier ou serait resté en Corée plus longtemps que ce qui est autorisé, alors que le nombre d’étudiants étrangers ne cesse d’augmenter dans la péninsule (7 288 en 2002 pour 84 000 le mois dernier). Mode – L’actrice Hwang In-Yeong (ci-contre) n’a pas hésité à porter une mini-jupe mettant ses 106 cm de jambes (pour une taille d’1m75) en valeur lors de la promotion hier du feuilleton « Les filles sont toutes comme ça » où elle tourne avec Oh Ju-Eun et Jeong Yang. Arosmik, le 30 avril 2010 en Corée du Sud
Industrie – Malgré un léger ralentissement de l’industrie de la téléphonie mobile, le deuxième géant de l’électronique sud-coréen LG Electronics enregistre un bon premier trimestre 2010, en comparaison avec l’an dernier. Mais les dirigeants n’ont pas forcément le sourire. Commençons par les bonnes nouvelles : le marché des écrans plats est définitivement le catalyseur des bons chiffres du début d’année. L’arrivée des écrans proposant la 3D et les LED-Backlit LCD a permis de redynamiser le marché des LCD et autres PDP. Pour rappel, LG Electronics est deuxième sur le marché de la télévision dans le monde derrière Samsung et sur la dernière marche du podium derrière Nokia et Samsung sur les mobiles. Point de vue chiffre, le groupe peut avoir le sourire : 529.4 milliards de wons de profits sur opérations (+13.5 milliards par rapport au premier trimestre 2009), 674.6 milliards de wons de profits nets contre une perte de 199.9 milliards de wons l’an dernier, et des ventes en hausse de 4% pour atteindre 13.7 trillions de wons. Le porte-parole du groupe a d’ores et déjà indiqué que LG Electronics surferait sur la même tendance au cours du second trimestre avec de nouveaux modèles de télévisions et de mobiles. Avec 6 millions de produits vendus sur les trois premiers mois, le département en charge du secteur des télévisions à écran plat peut se féliciter : 5.15 trillions de wons de revenus sur ce secteur. Pour ce qui est des équipements électroniques pour la maison, le groupe enregistre 2.38 trillions de wons de revenus avec une augmentation de +56% de ses profits sur opérations à 207 milliards de wons. Les ventes ont particulièrement bien marché en Amérique du Nord et en Asie. Si l’on se penche sur le côté noir des chiffres, à savoir le marché des smart-phones, l’inquiétude ne cesse de s’accroître. Alors que les grands fabricants du marché ne cessent de sortir de nouveaux modèles plus innovants les uns que les autres (Motorola, Sony, Nokia, Samsung), LG Electronics a réellement du mal à suivre la cadence. Clairement, LG n’a pas su lancer sa propre plateforme comme Samsung et son Bada ou Google et son Androïd, et les nouveaux modèles sont loin d’être compétitifs. Les ventes se sont véritablement écroulées de 34 millions d’appareils au dernier trimestre 2009 à 27.1 millions en début d’année. Les marges sur les profits sur opérations sont passées de 6.4% (premier trimestre 2009) à 0.9%. Les ventes ont reculé de 20% à 3.14 trillions de wons. Le groupe sonne l’alerte générale ! Objectif : capitaliser sur les ventes à l’étranger en boostant les exportations au second trimestre. De nouveaux modèles sous Androïd vont également voir le jour d’ici le mois prochain. La compétition croissante inquiète forcément ce géant coréen qui va devoir réagir à une situation de plus en plus inquiétante. Arosmik, le 29 avril 2010 en Corée du Sud
Internet – A quoi sert un téléphone fixe ? A téléphoner. A quoi sert un téléphone portable ? A téléphoner, à envoyer des messages et parfois à prendre des photos. A quoi sert un smart-phone ? A tout, excepté faire le café. Et les banques veulent s’imposer sur ces appareils. Le smart-phone est véritablement devenu un nouvel outil pour procéder à des transactions financières. Et les banques locales l’ont bien compris. La plupart d’entre elles compte en profiter, ensemble ou seule. Hier, un groupe de 10 banques commerciales a lancé une plateforme bancaire mobile sur le dernier modèle de smart-phone Samsung Electronics, l’Omnia. Neuf d’entre elles ont lancé leur nouveau service aujourd’hui et Citibank se lancera dans le bain de l’Internet mobile à partir de demain. Les organismes de prêts, pour la plupart petits en termes d’actifs et souvent situés en province, développent de leur côté une plateforme pour l’iPhone d’Apple et Androïd de Google. De grandes institutions bancaires coréennes jouent donc le jeu : Woori Bank, Korea Exchange Bank et Citibank Korea. Sur l’iPhone, vous pourrez télécharger votre application à partir du mois de mai. Pour l’Androïd, il faudra attendre le mois de juillet. Chaque banque choisira sa date de lancement. Tous ces services faciliteront aussi bien la vie des banques locales que celles des utilisateurs. Certaines banques préfèrent par contre se la jouer en cavalier seul. La Banque Industrielle par exemple a été la première à développer une application pour iPhone. La Shinhan Bank propose également des applications sur iPhone et plateforme Androïd. La Kookmin Bank a lancé son offre mobile mardi dernier pour Androïd et sera sur iPhone dans le courant du premier semestre. Avoir accès à sa banque sur son mobile va ouvrir un nouveau champ aux relations entre les individus et les banques. Arosmik, le 29 avril 2010 en Corée du Sud
Sciences – Le weekend dernier, tous les Coréens souriaient dans les rues ensoleillées de la capitale et du reste du pays. Le printemps était enfin arrivé après des mois de froid, de neige, de vent et de pluie. Il faisait près de 20 degrés, le ciel était bleu, les cyclistes se multipliaient dans les rues. C’était il y a 5 jours. Depuis le début de la semaine, on se croirait au mois de novembre dans la péninsule. Pluie, froid, vent, grisaille. Les chauffages d’appoint sont ressortis des placards dans lesquels ils avaient été rangés avec grand bonheur le weekend dernier. Les températures atteignent un triste record : Séoul a enregistré 7.8 degrés Celsius en pleine journée et Daejeon, à environ 170 kilomètres au Sud de Séoul ne faisait pas mieux avec 6.7 degrés Celsius, du jamais vu depuis 1908 rapporte l’administration coréenne de météorologie (KMA). D’après les prévisionnistes, la journée de jeudi ne devrait pas s’améliorer avec même de la neige annoncée dans certaines régions montagneuses, comme à Gangwon. Les experts estiment que ce temps inhabituel va se poursuivre jusqu’à la mi-mai. Vent et pluie pour encore deux semaines donc. De quoi avoir le moral à zéro pendant quelques jours encore. La plus basse des températures jamais enregistrée à Séoul en pleine journée à la fin du mois d’avril était de 10.1 degrés Celsius, le 27 avril 1962. Scientifiquement, cela s’explique par de hautes pressions atmosphériques inhabituelles venant du nord. Ces pressions qui arrivent de Sibéria et dont les températures tournent autour de moins 30 degrés Celsius se poursuivent bizarrement depuis deux semaines. Elles se situent actuellement a seulement cinq kilomètres au-dessus de la péninsule. Sur le plan économique, les conséquences se font sentir dans l’agriculture bien entendu, mais également dans le tourisme et l’industrie vestimentaire. Le nombre de personnes enrhumées se multiplie également. Les patients ont doublé au Severance Hospital par exemple, avec de nombreux bébés et séniors. Les agriculteurs n’ont pu vendre leur salade et leur chou cette année et le tourisme rencontre une baisse des packages de l’ordre de 20 à 30% par rapport aux dernières années. Espérons que les premiers bourgeons sur les arbres redonneront un peu le sourire entre des éclaircies de soleil. Arosmik, le 29 avril 2010 en Corée du Sud
Tendances – Si l’on vous demande la différence entre un Sud-coréen et un Japonais, à quoi pensez-vous ? Sûrement pas aux tendances des jeux vidéo. Et pourtant, les jeunes de la péninsule et de l’archipel ne s’amusent pas de la même manière. D’après un rapport co-publié par l’agence coréenne de contenus créatifs (KOCCA) et l’association japonaise des distributeurs de loisirs sur ordinateurs (CESA), les Coréens préféreraient largement les jeux en ligne alors que les Japonais seraient plutôt sensibles aux consoles de jeux vidéo. 1 700 Coréens et 1 103 Japonais ont ainsi joué au jeu des questions réponses. Le type de jeux le plus joué dans la quatrième économie asiatique est donc le jeu sur Internet avec un taux de réponse de 72.9%, suivi des jeux sur ordinateur (8.8%) et des jeux sur mobiles (8.4%). 39% des Japonais avouent de leur côté opter plutôt pour les consoles portables du type Nintendo DS et Playstation Portable, suivis de 25.5% qui sont fans des consoles de jeux et de 12.9% qui s’orientent vers les plateformes mobiles. Au moment de l’enquête, 53.9% des Coréens et 44.4% des Japonais étaient déjà en train de jouer à des jeux. Au niveau de la relation sexe-jeux vidéo, 68.1% des Coréens ayant répondu à l’enquête sont des amateurs de jeux vidéos pour seulement 13.5% des Coréennes. Les Japonaises semblent être beaucoup plus sensibles à la tendance des jeux avec 39.1% d’entre elles qui avouent aimer les jeux pour 50.1% des hommes Japonais. Les Sud-coréens ne sont culturellement pas trop fans des consoles de jeux, à l’inverse des Japonais qui depuis des générations connaissent les consoles Nintendo. 53.7% des Coréens ne détiennent pas de consoles de jeux vidéo contre 58.2% des Japonais qui en possèdent une. Les Japonais possédant une console à la maison sont très nombreux avec un taux atteignant les 75.2%. Les plateformes de jeux mobiles sont plus utilisées au Pays du Matin Frais avec 32.6% des Coréens qui ont les yeux rivés sur leur smart-phones, alors qu’au Pays du Soleil Levant, le jeu sur mobile n’est pas encore très démocratisé avec 11.8% des Japonais qui jouent sur leur mobile. Arosmik, le 29 avril 2010 en Corée du Sud
Corée du Nord – Si les relations diplomatiques entre les deux Corée ne sont pas au beau fixe, les relations commerciales semblent perdurer avec pour le mois de mars une augmentation de 88.5% des échanges intercoréen par rapport à mars 2009, avec 204 millions de dollars. Commerce – Le surplus de la balance commerciale de la Corée du Sud aurait été au plus haut en mars par rapport aux quatre derniers mois, atteignant 1.69 milliards de dollars, un record depuis le mois de novembre a indiqué la banque de Corée. Culture – Le sculpteur Rodin pose ses valises à Séoul pour une exposition exceptionnelle baptisée « Michelangelo Reincarnated » au Seoul Art Museum qui présentera à partir de vendredi 180 réalisations du sculpteur (http://www.rodinseoul.com, 12,000 wons, jusqu’au 22 août). Mode – Pour le lancement du modèle BLAC de la marque de lunettes danoise Bellinger qui se déroulait à Gangnam dans le quartier de Sinsa, l’actrice de 35 ans Kim Hye-Jin s’est affichée avec une mini-jupe en jean devant le mur de logos et les photographes présents (ci-contre). Arosmik, le 29 avril 2010 en Corée du Sud
Investissements – Saemangeum ne vous dit probablement rien. Mais c’est là-bas qu’à vu le jour hier la plus longue digue du monde, à proximité de Gunsan, dans la province nord de Jeolla. Il aura fallu près de 20 ans à la Corée pour finaliser ce projet démentiel. Plusieurs milliers de diplomates, membres du gouvernement et parlementaires étaient présents pour la cérémonie de lancement autour du président de la république Lee Myung-Bak.33.9 kilomètres de digue. Voila la première partie du projet Saemangeum terminée. Car le pays ne compte pas s’arrêter là. Cette zone située à 280 kilomètres au sud-ouest de Séoul va devenir l’un des plus grands clusters industriels, de tourisme et de loisirs, de terres cultivables, de centres de recherche et de business international d’ici 2020. Lors de son speech, le président en a profité pour remettre une couche sur son projet des « quatre grandes rivières » qui fait souvent débat auprès des écologistes : « Si le projet de restauration des quatres rivières est une façon de redonner vie aux rivières très mal entretenues du pays, le projet Saemangeum est le premier plan national visant à créer une ville verte ».3 trillions de wons seront investis sur les 10 prochaines années afin d’assainir l’eau et permettre les loisirs nautiques dans la région. Cette zone, qui représente les deux tiers de Séoul en surface avec 400 kilomètres carrés, sera dynamisée par un investissement total de 21 trillions de wons (19.04 milliards de dollars) dont 3 trillions sont passés sur le projet de la digue. Pour en revenir à cette digue, elle permet dorénavant de réduire la distance entre les villes de Gunsan et Buan (50km). La digue sera accessible par les touristes comme poste d’observatoire.70% des terrains seront consacrés aux industries et au tourisme et 30% seront pour l’agriculture. D’après les statistiques de la province, le nombre de touristes a augmenté de 17.2% par an sur les dernières années avec près de 2.9 millions de visiteurs l’an dernier. Maintenant, l’objectif va être en quelque sorte de faire comme dans les zones franches économiques qui sont réparties dans la péninsule : attirer les investissements étrangers et les multinationales dans la région.Des questions se posent déjà quant au nom de cette zone, Saemangeum, qui selon certains analystes serait trop difficile à prononcer pour les étrangers. Le nom de « Ariul » viendra en remplacement pour les communications globales. Cependant, les difficultés rencontrées par les zones franches économiques à attirer les investissements étrangers laissent planer des doutes quant à la capacité de cette nouvelle zone à faire de même. Il n’y a qu’à voir la zone de Songdo, à Incheon, qui commence à mettre certains projets en suspens pour cause de ralentissement des investissements, en particuliers de ceux venant du Moyen-Orient. La crise a également frappé les plus grands investisseurs des Emirats Arabes l’an dernier. Le gouvernement se félicite de ce projet unique au monde, mais les spécialistes s’inquiètent des vraies retombées économiques dans les années à venir pour Saemangeum. Arosmik, le 28 avril 2010 en Corée du Sud
Société – Le monde du cinéma n’est pas si glamour qu’il peut le laisser le croire. La Corée du Sud produit des films qui surprennent toujours les publics étrangers, que ce soit par leur qualité, l’interprétation des acteurs, les musiques, etc. Mais les acteurs en pâtissent. Le Pays du Matin Calme cherche à faire émerger un nombre incroyable de stars qui, pour la plupart, partent aux oubliettes après deux ou trois interprétations et shooting photos pour des marques. Ces jeunes talents voient leur carrière brisée dès le plus jeune âge. Et les actrices vivent des expériences terribles. D’après une étude conduite par l’agence publique des droits de l’homme et l’institut coréen de développement de la femme entre septembre et décembre dernier auprès de 111 actrices et 240 jeunes talents qui souhaitent devenir des actrices, plus de 60% d’entre elles ont reçu au moins une fois une proposition de relation sexuelle par des personnes influentes du monde de la télévision ou d’autres grands patrons de l’industrie du cinéma. Près de 30% d’entre elles ont avoué avoir été la proie de « violences sexuelles » avec des attouchements (poitrine, hanches, jambes). 7% se sont confiées en indiquant avoir été clairement violées. 55% des actrices indiquent également qu’elles ont reçu des offres de « sponsorship ». Ce système consiste à signer un contrat secret entre l’actrice et un homme riche, celui-ci versant une somme de manière récurrente en échange de relations sexuelles sur une base régulière. D’après l’agence des droits de l’homme, beaucoup de personnalités sont concernées par ces abus : politiciens, hommes d’affaires, réalisateurs pour la télévision et le cinéma, etc. Cette enquête a été motivée par le décès de la jeune (26) actrice Jang Ja-Yeon (ci-contre), en mars 2009, qui avait dans une lettre décrit ses conditions de travail et ses cas de « sponsorship ». Les investigations menées par la police à cette époque auprès de personnalités haut-placées n’avaient finalement rien donné. « Le but de rendre ce rapport public est de faire comprendre à la société que le monde du cinéma et de la télévision n’est pas si pailleté que certains peuvent laisser le croire » rappelle l’agence. Arosmik, le 28 avril 2010 en Corée du Sud
Tendance – Quel est le rapport entre une frégate militaire coulée en Mer Jaune et la suppression de certains programmes télévisées amusants en Corée du Sud ? Difficile à comprendre. Et pourtant, ce drame national a coupé l’envie de rigoler. Du moins pour le gouvernement qui a mis la pression sur les grandes chaînes nationales pour mettre en suspens un certains nombres de programmes amusants : par exemple, MBC a annulé la diffusion de « Infinite Challenge » et SBS a fait de même avec le programme « One Night, Two Days ». 40 programmes auraient au total été retirés des chaînes télévisées. Les téléspectateurs commencent à s’impatienter. Cela fait tout de même un mois que ça dure. Le chanteur Kim C qui fait parti du programme de SBS précédemment cité n’a pas hésité à faire remarquer son étonnement sur son Twitter : « C’est comme Alice au Pays des Merveilles. Le sport est OK, les films sont OK et les feuilletons sont OK, mais pas les programmes amusants. Cela interdit-il de rire ? ». Le côté solennelle est d’une grande importance dans la société coréenne, mais lorsque la société elle-même commence à se plaindre de la durée d’un deuil national, il faut peut-être se poser des questions. Hier, le deuil était à son paroxysme avec les portraits des marins décédés dans l’incident du Cheonan en Mer Jaune exposés sur Seoul Plaza, sur le fronton de la mairie de Séoul. Des panneaux dans le métro et dans la rue indiquaient à la population la direction pour se rendre sur cette place où une musique funèbre résonnait au cœur de la ville. C’est compréhensible et le deuil est important, mais ne faut-il pas parfois rire une bonne fois pour essayer de passer à autre chose ? Rire signifie-t-il que l’on ne fait pas le deuil ? Aujourd’hui, les chaînes de télévision ne savent pas encore à partir de quelle date elles pourront reprendre leur diffusion. MBC TV a recommencé doucement le weekend dernier passant au-dessus de son rival de toujours KBS, avec 8.9% de parts contre 7.7%. Les chaînes s’obligent à garder le « rire silencieux » jusqu’aux dernières cérémonies funèbres. L’impatience croissante d’une société qui passe ses soirées devant de la télévision sera-t-elle suffisante ? Affaire à suivre… Arosmik, le 28 avril 2010 en Corée du Sud
Économie – Le rebond économique sud-coréen est bien réel. D’après le rapport de la banque de Corée publié hier, la croissance économique n’a jamais été aussi importante depuis 7 ans. Sur le premier trimestre de l’année 2010, le PIB a augmenté de 7.8% par rapport à la même période l’année précédente. D’un point de vue économique, la crise est définitivement oubliée en Corée du Sud. Le ministère des finances s’est d’ores et déjà félicité de ce chiffre surprenant et s’est dit confiant pour voir une croissance économique supérieure à 5% cette année par rapport à 2009. Le PIB a donc augmenté de 1.2% par rapport au dernier trimestre 2009. Le secteur de la fabrication a rebondit tout comme la production continue de cartes mémoires et de produits électroniques. La banque rappelle également que la consommation et les investissements sont restés sur la même tendance de croissance. Pour une fois, la banque avait presque vu juste dans ses estimations avec +7.5% annoncé. Même si le rythme ralentit, cette croissance sera toujours forte au second trimestre indique le ministre. « Les économies autour de la planète reprennent du poil de la bête à un rythme plus rapide que ce qui était prévu ce qui laisse croire que la consommation, l’emploi et l’investissement vont croître aussi bien en Corée que dans le reste du monde ». Les observateurs alertent cependant le gouvernement. Il faut en aucun cas relâcher les efforts conduits jusqu’à présents. Le taux de chômage reste encore très important dans la quatrième économie asiatique, de nombreux espaces attendent impatiemment d’accueillir de nouveaux investisseurs locaux ou étrangers, et des projets ne sont toujours pas finalisés. Pour tous les économistes, il ne fait aucun doute que cette croissance ne se répétera pas dans les mêmes proportions en cours d’année. La possible augmentation du taux d’intérêt pourrait même provoquer une douche froide sur l’économie. Un redressement du taux est pressenti pour le troisième trimestre. Pour le président de la banque, le taux sera revu une fois que le secteur privé sera revenu à un niveau solide. Arosmik, le 28 avril 2010 en Corée du Sud
Corée du Nord – Le président sud-coréen Lee Myung-Bak, qui fera le déplacement à Shanghai vendredi prochain pour la cérémonie d’ouverture de l’exposition universelle 2010, pourrait rencontrer le n.2 du gouvernement nord-coréen, Kim Jong-Nam (président du parlement), dans un contexte tendu (soupçon de torpille nord-coréenne sur le naufrage du Cheonan). Sport – L’alpiniste coréenne Oh Eun-Sun (44) est devenue hier la première fois dans le monde à avoir escalader en 13 ans les 14 plus haut pics de la planète après être arrivée hier soir, à 18h20 et après 13h d’escalade, au sommet des 8 091 mètres du mont Annapurna. Musique – Le groupe 2PM formé par le producteur Park Jin-Young revient sur le devant de la scène, après les événements qui l’avait obligé d’évincer Jay Park pour propos choquants, avec deux nouveaux titres : « Don’t Stop Can’t Stop » et « Without You ». Culture – Pour la sortie le 1er mai prochain de la nouvelle pièce de théâtre « 마광수 원작 : 나는 야한 여자가 좋다 » qui sera joué jusqu’à la fin du mois de juin, quatre starlettes se retrouveront sur les planches : Min Su-Jin, Lee Pa-Ni, Lee Jae-Eun et Jo Su-Jeong (ci-contre). Arosmik, le 28 avril 2010 en Corée du Sud
Industrie – Dans la smart-guerre qui fait rage depuis des mois à travers le monde et plus particulièrement en Corée du Sud où l’iPhone a surpris un marché local pourtant puissant, le géant de l’électronique Samsung a dévoilé hier une alliance stratégique avec le groupe Yahoo afin d’offrir les services du portail Internet américain sur les appareils mobiles de la marque coréenne. De nombreux services Yahoo seront disponibles à partir du mois de mai en téléchargement sur les smart-phones Samsung sous plateforme Bada ou Androïd afin de donner un accès aux mails, à la messagerie instantanée, au moteur de recherche, à Flickr, aux informations, au carnet d’adresses ou encore à l’agenda. Cela est l’aboutissement d’une relation qui existait entre Samsung et Yahoo depuis 2007. Parallèlement à cela, le premier groupe spécialiste de l’électronique dans le monde souhaite développer Google-TVs, surtout après avoir appris que son concurrent historique japonais Sony travaillait avec Intel et Google-TVs pour offrir aux utilisateurs la possibilité de télécharger des contenus Internet à travers une plateforme Androïd sur les téléviseurs. Ce phénomène n’est d’ailleurs pas nouveau, Apple étant également dans la course à l’Internet sur les télévisions après avoir dévoré le marché des smart-phones. Sony prévoyant un lancement dans l’année de cette nouvelle technologie, Samsung Electronics préfère analyser le marché et lancer les discussions avec le géant américain. De son côté, LG Electronics n’a apparemment pas l’intention de se lancer dans un quelconque projet de Google TVs. Pour certains experts, la stratégie du groupe Samsung reste un peu floue. Pourquoi se lancer dans la Google TVs et ne pas chercher à développer sa propre plateforme Bada lancé récemment sur les mobiles ? Samsung n’entre-il pas dans une forme de cannibalisation de ses propres technologies ? Les contenus sont aujourd’hui ce qui permet d’utiliser les technologies. Si Samsung et LG sont numéro 2 et 3 de la téléphonie mobile, ce sont bien les deux ogres américains Apple et Google qui dirigent le monde du contenu. Et sans eux, pas de marché. De son côté, Samsung se défend en indiquant que ces deux groupes ne sont spécialisés que dans le software. Par contre, Samsung, spécialiste du hardware, peut facilement se lancer dans le software. Et il tient à le prouver avec le lancement de la première plateforme d’applications pour téléviseur dans le monde, le Samsung Apps. D’après l’agence ISupply, les ventes mondiales de télévisions ayant un accès à Internet passeront de 14.7 millions en 2009 à 87.6 millions en 2013. Parallèlement, le groupe sortira la télévision la plus fine du monde aux Etats-Unis la semaine prochaine et en Europe au mois de mai. Samsung s’est cependant quelque peu « planté » avec sa série 9000 de télévision Full HD 3D LED, intégrant un lecteur Blu-Ray, pour un prix de 9000 dollars, modèle beaucoup trop proche de la série 8000 lancée en début d’année. Arosmik, le 26 avril 2010 en Corée du Sud
Société – D’après une récente enquête menée par le portail d’emploi Job Korea qui est allé interroger 428 femmes actives sur leur volonté d’avoir un enfant une fois mariées, 14% d’entre elles n’ont aucun désir d’avoir un bébé, soit une femme sur sept. Il semblerait par conséquent que les coûts d’éducation des enfants et la carrière professionnelle soient des freins à la maternité. Pour près de la moitié d’entre elles, les dépenses nécessaires pour élever un enfant sont beaucoup trop élevées (soin et éducation), ce qui est compréhensible dans un pays où la course à l’éducation n’a plus de prix. Pour un tiers d’entre elles, il s’agit tout simplement de pouvoir garder une certaine liberté, de ne pas avoir trop d’obligation à rester à la maison à cause d’un enfant. Une femme sur dix craint par contre que le fait d’avoir un enfant soit un frein à une possible future promotion dans leur carrière professionnelle. Enfin, 8.3% d’entre elles estiment qui leur sera beaucoup trop difficile de trouver des baby-sitters. Pour de nombreuses femmes, le mariage est quelque chose de bien, mais avoir un enfant est quelque chose à éviter. L’une d’entre elles témoigne : « J’aime mon boulot. J’ai peur de ne pas rester concentrée sur mon travail si j’ai un enfant. J’aime également voyager, ce qui n’est pas vraiment possible lorsque l’on a un enfant. Je compte bien me marier, mais je ne compte pas avoir d’enfant ». Le coût d’éducation d’un enfant reste donc une barrière indéniable. Ce qui prouve que le gouvernement tient peut être la clé pour relancer un taux de natalité catastrophiquement bas. Le coût moyen pour le soin d’un bébé est estimé à 650 000 wons par mois. Les grands-parents touchent en moyenne 700 000 wons par mois pour prendre soin de leurs grands-enfants, les centres de soin demandant 500 000 wons pour un service complet d’une journée. Pour certains analystes, le terme de « soin du bébé » a complètement changé intégrant désormais une partie d’éducation. Les enfants ne sont pas encore à l’école qu’ils vont déjà dans des centres de langues ou d’éducation. Les centres privés d’éducation n’hésitent pas à facturer 7 à 800 000 wons par mois des parents sous pression. Arosmik, le 26 avril 2010 en Corée du Sud
Automobile – Au salon de l’automobile de Séoul en 2009, le constructeur coréen Ssangyong sortait déjà des véhicules au profil électrique plutôt originaux. Alors que la crise qui l’aura frappé l’an dernier aura été sans précédent dans l’histoire du groupe, le petit dernier des constructeurs coréens tente de se racheter aux yeux du public depuis des mois. C’est ainsi qu’il a décidé d’attaquer en force le marché de l’électrique et de lancer un programme massif de maintenance. Il faut dire que le groupe cherche toujours des investisseurs pour reprendre la société, Shanghai Automotive Industry Corp., le plus grand actionnaire du constructeur, s’étant dégagé de Ssangyong. Pour ce qui est de l’électrique, le groupe dévoilera au salon international de l’automobile de Busan qui ouvre ce jeudi son nouveau modèle C200. Des premiers véhicules électriques Ssangyong devraient voir le jour d’ici 3 à 4 ans avant de lancer un système de production de masse de ces modèles écologiques. D’après les informations de Ssangyong, le véhicule actuellement développé par le constructeur sera équipé de batteries Lithium Polymer et pourra atteindre une vitesse de 150 kilomètres par heure. Le marché de l’électrique étant en train de se développer dans l’industrie automobile, le petit poucet coréen a d’ores et déjà pris les devants en lançant des partenariats avec les plus fabricants de batteries. L’objectif est de pouvoir insérer dans ses véhicules des batteries à la durée de vie beaucoup plus longue que ses concurrents. D’après les experts du secteur, ce choix ne serait pas étranger au fait que SM Group, un petit conglomérat détenant 14 filiales et spécialistes de la construction et de la chimie, ait des vues sur un possible rachat du constructeur. Alors que tous les autres constructeurs marchent au ralenti pour ce qui est des véhicules électriques, préférant se focaliser aujourd’hui sur des technologies dites « eco-friendly », Ssangyong qui est financièrement danger se lancer peut-être un peu trop rapidement sur un marché qui tarde à exploser. Nombreux estiment qu’il faudra non pas 3 ou 4 ans, mais plutôt 10 ans pour voir le marché de l’électrique s’ouvrir. Une telle décision va impliquer des investissements lourds en recherche et développement, un support du gouvernement et une capacité à gérer des rappels de véhicules…Bref, des facteurs compliqués pour un groupe à la renverse depuis un an. Arosmik, le 26 avril 2010 en Corée du Sud
Emploi – L’emploi des jeunes est un combat permanent pour les gouvernements des plus sociétés les plus avancées dans le monde. Et la Corée du Sud fait partie de ceux-là. Le président Lee Myung-Bak et son administration en ont d’ailleurs fait l’une de ses priorités : la croissance de l’emploi doit reprendre en 2010 parallèlement au rebond économique (surprenant) que connaît le pays. La quatrième économie asiatique s’inquiète, mais ne réagit pas très vite. De nouvelles statistiques tombées hier ont de quoi inquiéter encore davantage le gouvernement. Les jeunes actifs âgés d’une vingtaine d’années sont au plus bas depuis 30 ans. Le marché du travail ne se réveille pas et la population vieillit, les seniors conservant leur emploi de plus en plus longtemps. D’après le bureau des statistiques coréennes, la Corée du Sud comptait 3.7 millions d’actifs entre 20 et 29 ans sur les trois premiers mois de l’année, le plus bas taux depuis 30 ans et un inquiétant rapprochement du taux de 1981 à 3.5 millions d’actifs. Le nombre d’emplois disponibles pour les jeunes semblent même être plus bas qu’en 1998-1999, juste après la crise financière asiatique : les chiffres indiquaient 4.4 millions d’emplois en 1998 et 4.34 millions d’emplois en 1999 pour les jeunes. La proportion des jeunes d’une vingtaine d’années sur la population des plus de 15 ans ne cesse de diminuer. Elle serait de 15.9% au premier trimestre 2010, une chute permanente depuis 19 années consécutives. C’est également la première fois que l’on passe sous la barre des 16% d’il y a 30 ans. Entre 1981 et 1995, le chiffre n’a cessé d’augmenter passant de 6.32 millions de jeunes ayant entre 20 et 29 ans à 7.91 millions en 1995. Mais depuis, c’est une chute permanente avec 6.5 millions de jeunes de cette tranche d’âge l’an dernier et 6.43 millions recensés entre janvier et mars. Pour les spécialistes économiques, ce n’est pas un phénomène mais un problème structurel causé par une société qui vieillit et une vitalité économique trop faible. Le rebond économique de 2010 a d’ailleurs de fortes chances d’en pâtir. Les quadragénaires restent aujourd’hui les plus nombreux en Corée représentant 27.9% de la population, suivis des trentenaires avec 25.1%, des quinquagénaires (19.8%), des jeunes entre 20 et 29 ans (16.1%) et des plus de 60 ans (10.2%). Entre 2008 et aujourd’hui, le nombre de jeunes actifs a diminué de 219 000. Arosmik, le 26 avril 2010 en Corée du Sud
Politique – Le ministère de la culture coréen Yu In-Chon, qui était déjà au cœur d’un petit scandale suite à son accolade avec la patineuse Kim Yu-Na en février dernier, crée une nouvelle fois la polémique après avoir sortie en pleine conférence un iPad, produit inexistant en Corée du Sud, allant même jusqu’à vanter les mérites de cet appareil. Tendance – D’après des recherches menées par le professeur Jung Ju-Sung de l’université de Soonchunhyang sur la relation entre les meurtres et les divorces dans les villes de Corée, il semblerait que les cas de meurtres soient plus nombreux lorsque le nombre de divorces est élevé, le professeur dévoilant un ratio plus élevé en zone urbaine (2.07) qu’en zone rurale (1.94). Sport – La jeune patineuse coréenne Kim Yu-Na, médaillée d’or aux Jeux Olympiques d’Hiver de Vancouver en janvier dernier, a annoncé hier avoir créé son agence AT Sports (All That Sports) avec à sa tête, sa mère Park Mee-Hee. Automobile – Le constructeur automobile franco-coréen Renault Samsung Motors a lancé hier son site Internet mobile dédié aux smart-phones, une première chez les constructeurs coréens, site qui offrira des informations sur les derniers modèles et qui permettra d’avoir des cotations sur certains véhicules (m.renaultsamsungm.com) Mode – La jeune chanteuse pop Yu-Mi (22) du groupe de huit filles After-School a accepté de représenter la marque de vêtement YETTS en posant avec la nouvelle gamme plutôt sexy qui sera mise en vente pour l’été 2010. Arosmik, le 26 avril 2010 en Corée du Sud
Tendance – Il aura suffit qu’une espèce de moustique transmettant des maladies virales (inflammation au niveau du cerveau) soit découverte pour que la folie prenne la société. Oui, cela peut paraître dangereux au premier coup d’œil, mais il faut souligner que ces moustiques ne se situent aujourd’hui que sur l’île de Jeju, morceau de terre situé à la pointe extrême sud-ouest de la péninsule, en pleine mer. Pour les Coréens, il n’en aura pas fallu plus pour qu’ils se jettent dès aujourd’hui sur les produits anti-moustiques et plus globalement anti-insectes. Doit-on parler de buzz ou tout simplement d'un effet de moutons de Panurge ? Car sur la ville de Séoul, vous pouvez vous promener en t-shirt sans qu’un seul moustique ne vous pique aujourd'hui. Ce n’est vraiment pas la saison, les moustiques arrivant lorsque les températures montent en été et que l’air devient très humide. Séoul-Jeju : il va falloir qu’ils en fassent des kilomètres ces moustiques avant d’arriver dans la capitale ! Car ils ne sont présents que sur l’île. D’après les revendeurs de produits anti-moustiques, les ventes ont augmenté de 50% par rapport à l’année dernière suite à l’annonce de cette information. Il aura suffit qu’une poignée de citoyens s’inquiète de ce phénomène et aille acheter des produits de protection pour que tout le monde en fasse pareil. Et ce phénomène du "si mon voisin le fait, je dois le faire aussi" n’est pas nouveau. En Corée du Sud, si votre voisin achète quelque chose, vous vous devez d’acheter la même chose voire mieux. Du jour au lendemain, tout le monde s’est mis à jouer au golf. Buzz ou Moutons ? Du jour au lendemain, tout le monde s’est mis à marcher à droite dans la rue suite à un choix gouvernemental. Buzz ou Moutons ? Ce système génère de véritables bulles financières à des vitesses incroyables. Même les régulateurs financiers s’en inquiètent, l’influence sur l’économie devenant de plus en plus importante. Les Coréens sont éduqués à travers des QCM tout au long de leur cursus scolaire et universitaire. Aucune argumentation et peu de réflexions poussées se retrouvent dans les programmes scolaires. Du coup, nombreux sont ceux à être influencés très rapidement, que ce soit par leurs amis, par la télévision, par Internet. Argumentez devant un Coréen ; il n’ira pas chercher un contre-argument. Il vous croira (bien souvent). Les Japonais sont les mêmes. Contre-argumenter ne se fait pas dans la culture du pays. Une personne va acheter un produit anti-moustique ; tout le monde suit car peut-être que cette personne a raison de se protéger dès à présent. Buzz ou moutons de Panurge ? Non, plutôt buzz puis moutons de Panurge. Arosmik, le 23 avril 2010 en Corée du Sud
Internet – Twitter fait le bonheur de certains en Corée du Sud, mais fait surtout le malheur des services de police. Le phénomène explose depuis le début de l’année avec des candidats aux élections locales qui font parler d’eux, des entreprises qui utilisent la plateforme comme support clientèle mais également des sites illégaux qui reviennent en force sur la toile à travers Twitter. C’est le cas par exemple de Soranet. Revenons quelques années auparavant. Été 2004. Soranet, un site pornographique regroupant plus de 600 000 abonnés, est identifié par la police et fermé dans la foulée. Plus de 60 personnes impliquées dans le site sont arrêtées. Printemps 2010. Le site Soranet qui avait disparu de la toile fait son grand retour grâce à la plateforme de micro-blogging Twitter. Une nouvelle occasion de pouvoir percer sur Internet. Soranet s’est beaucoup différenciée de son ancienne version mais au vue du nombre impressionnant de « Followers », le site démarre plutôt bien sa deuxième vie. 100 000 personnes suivaient jusqu’au milieu de semaine Soranet, soit le troisième compte Twitter le plus suivi en Corée du Sud, derrière la patineuse Kim Yu-Na et l’écrivain Lee Woe-Soo. Jusqu’au milieu de semaine, oui, car l’agence de police nationale a décidé de bloquer ce compte mercredi dernier. Créé en juin 2009, ce compte Soranet n’aura pas l’occasion de fêter son premier anniversaire. La police va même plus loin en essayant de bloquer la page principale qui compte déjà des millions de « tweets ». Mais n’importe quel internaute peut toujours avoir accès à Soranet. Tapez « indirect access to Soranet » en coréen dans Google, et plus de 900 000 sites relatifs vous seront dévoilés. Les autorités de la censure coréenne sur les contenus des chaînes télévisées et d’Internet se plaignent : « Vous ne pouvez pas compter sur nous pour analyser tous les tweets. Twitter étant fourni par une société étrangère et exploité par une société aux Etats-Unis, nos moyens pour combattre les services de pornographie en ligne sont extrêmement limités ». Twitter devient un phénomène de société important chez les plus de 25 ans (me2day pour les plus jeunes), mais un véritable casse-tête pour la police coréenne. Arosmik, le 23 avril 2010 en Corée du Sud
Automobile – Hyundai Motor est définitivement un monstre de l’automobile que ce soit en Corée du Sud ou dans le reste du monde. Son alliance avec Kia Motors fait du groupe un leader incontesté du marché coréen avec plus de 80% de parts de marché. Jeudi était le moment pour annoncer les chiffres du groupe sur le premier trimestre. Et c’est sans grande surprise que l’on constate encore une fois que la stratégie de Hyundai porte toujours ses fruits : des profits nets qui ont quadruplé au premier trimestre 2010 par rapport à la même période l’an dernier avec près de 1.13 trillions de wons (1.02 milliards de dollars). Pour le groupe, il faut avant tout regarder dans les usines à l’étranger et les filiales du constructeur pour expliquer ces résultats exceptionnels. Pendant la crise internationale de 2008-2009, Hyundai était l’un des seuls grands constructeurs mondial à avoir vu ses résultats augmentés. Et cette année, malgré un won revigoré face au dollar et à l’euro, son chiffre d’affaires sur le premier trimestre a augmenté de 39.6% à 8.418 trillions de wons grâce à de très bonnes ventes. Les profits sur opérations enregistraient 702.7 milliards de wons sur le début de l’année, soit une croissance de +357% par rapport à l’an dernier. La marge sur les profits sur opérations a également augmenté passant de 2.5% à 8.3%. En termes de ventes, Hyundai Motor a vendu un total de 397 646 véhicules entre janvier et mars (+25.7%) dont 167 932 en Corée du Sud (+29.9%) et 229 714 dans le reste du monde (+22.8%). Dans la péninsule, deux modèles ont particulièrement bien marché à savoir la nouvelle Sonata et le SUV Tucson iX. A l’étranger, les chiffres sont bons dans les pays avancés mais également dans les économies émergentes comme l’Amérique Latine et la région Asie-Pacifique. Pour le groupe, l’objectif ne sera pas uniquement de se développer dans les pays émergents, mais il sera aussi de prendre des parts de marché dans les pays avancés et de devenir de plus en plus compétitif en sortant de nouveaux modèles adaptés aux marchés cibles. Arosmik, le 23 avril 2010 en Corée du Sud