Les actrices coréennes souvent abusées

28 avril

Société – Le monde du cinéma n’est pas si glamour qu’il peut le laisser le croire. La Corée du Sud produit des films qui surprennent toujours les publics étrangers, que ce soit par leur qualité, l’interprétation des acteurs, les musiques, etc. Mais les acteurs en pâtissent. Le Pays du Matin Calme cherche à faire émerger un nombre incroyable de stars qui, pour la plupart, partent aux oubliettes après deux ou trois interprétations et shooting photos pour des marques. Ces jeunes talents voient leur carrière brisée dès le plus jeune âge. Et les actrices vivent des expériences terribles. D’après une étude conduite par l’agence publique des droits de l’homme et l’institut coréen de développement de la femme entre septembre et décembre dernier auprès de 111 actrices et 240 jeunes talents qui souhaitent devenir des actrices, plus de 60% d’entre elles ont reçu au moins une fois une proposition de relation sexuelle par des personnes influentes du monde de la télévision ou d’autres grands patrons de l’industrie du cinéma. Près de 30% d’entre elles ont avoué avoir été la proie de « violences sexuelles » avec des attouchements (poitrine, hanches, jambes). 7% se sont confiées en indiquant avoir été clairement violées. 55% des actrices indiquent également qu’elles ont reçu des offres de « sponsorship ». Ce système consiste à signer un contrat secret entre l’actrice et un homme riche, celui-ci versant une somme de manière récurrente en échange de relations sexuelles sur une base régulière. D’après l’agence des droits de l’homme, beaucoup de personnalités sont concernées par ces abus : politiciens, hommes d’affaires, réalisateurs pour la télévision et le cinéma, etc. Cette enquête a été motivée par le décès de la jeune (26) actrice Jang Ja-Yeon (ci-contre), en mars 2009, qui avait dans une lettre décrit ses conditions de travail et ses cas de « sponsorship ». Les investigations menées par la police à cette époque auprès de personnalités haut-placées n’avaient finalement rien donné. « Le but de rendre ce rapport public est de faire comprendre à la société que le monde du cinéma et de la télévision n’est pas si pailleté que certains peuvent laisser le croire » rappelle l’agence.
Arosmik, le 28 avril 2010 en Corée du Sud

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