La contraception reste peu utilisée en Corée

13 avril

Société – Selon un rapport du centre coréen de la prévention et de la lutte contre les maladies, seulement un Coréen sur trois utiliserait aujourd’hui le préservatif, conduisant par conséquent à un taux élevé de grossesses, d’avortement et de maladies vénériennes. Il semblerait que pas moins de 59% des jeunes ont des rapports sexuels sans aucun moyen de contraception et que 11.1% d’entre eux souffriraient de MST. D’après l’enquête menée en 2008, 9.7% des adolescentes ayant déjà eu une expérience sexuelle ont connu une grossesse, soit une augmentation de +9.3% par rapport à l’année précédente. Sur les jeunes tombées enceintes, 88.3% ont préféré opter pour un avortement. Sur les 75 238 adolescents interrogés, 5.1% ont avoué avoir déjà eu une expérience sexuelle. Les jeunes garçons ont un taux plus élevés avec 6.9%, les jeunes filles restant aux alentours de 3%. L’âge moyen auquel les jeunes coréens perdent leur virginité est de 14.1 ans. Parmi tous ces jeunes, tout de même 1% a avoué avoir déjà eu un rapport avant même de rentrer au collège. Sur les 2 658 garçons adolescents ayant déjà eu un rapport, 12.1% rapporte qu’ils ont eu une MST, contre 8.4% des 1 159 filles ayant déjà eu un rapport. Pour l’un des directeurs du ministère de la santé et du bien-être, le souci vient avant tout d’un tabou permanent qui existe en Corée du Sud et qui ne met jamais les jeunes en situation de pouvoir discuter de ce genre de problèmes avec qui que ce soit autour d’eux, tant à l’école qu’à la maison. D’après une autre enquête menée auprès de 2 145 jeunes en 2008, 95% ont rapporté avoir déjà eu des cours d’éducation sexuelle mais moins de 5% d’entre eux ont avoué avoir déjà eu une discussion avec une autre personne hors de ces cours. Plus de 75% ont expliqué que les professeurs n’abordaient que les aspects théoriques du problème et 68% ont raconté que le cours d’éducation sexuel ne consistait qu’à regarder une vidéo explicative. La grossesse des plus jeunes est un souci important aujourd’hui dans la société sud-coréenne qui n’apporte que peu de réponses aux plus jeunes.
Arosmik, le 13 avril 2010 en Corée du Sud

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1 avis

  1. je bosse dans un lycee international, et tout cela est tellement dramatiquement vrai....
    christophe

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