10 hommes, 1 femme : où va la Corée du Sud ?

30 août

La réunion annuelle entre la présidente de la république et les patrons des dix plus grands conglomérats s'est achevée mercredi. Investie présidente en février dernier, Park Geun-Hye assistait à sa première réunion du genre. En face d'elle, ceux qui ont fait que la Corée est passée en un demi-siècle d'un pays extrêmement pauvre à la treizième économie mondiale : Samsung, Hyundai Motor, SK, LG, Lotte, Hyundai Heavy Industries, GS, Hanjin, Hanwha et Doosan. Deux sujets ont principalement été traités lors de cette rencontre : l'emploi et l'investissement, les seuls moyens identifiés par le gouvernement pour tenter de relancer une économie qui roule au ralenti. Et cela passera par un support constant du gouvernement pour permettre aux conglomérats de consolider leur compétitivité. Bref, un discours sous forme de négociation de la part de la présidente qui d'un côté demande de l'aide aux grands groupes du pays et de l'autre, les assure de faire en sorte qu'aucune loi n'ira à leur encontre sous son mandat (et ce, malgré la "démocratisation économique", mesure phare de son programme présidentiel).

Concernant la "creative economy", mesure gouvernementale consistant à pousser les entreprises à faire converger différents segments entre eux et multiplier le développement de start-ups, Lee Kun-Hee (assis à droite de Park Geun-Hye), président du groupe Samsung et dont la présence à cette réunion ne s'est confirmée qu'à la dernière minute suite à des problèmes de santé, a montré tout son soutien à la présidente, ne manquant pas de souligner que, par la "creative economy", le pays allait dans la bonne direction. De son côté, le patron de Hyundai Motor, Chung Mong-Koo (à droite sur la photo), a assuré que son groupe poursuivrait ses investissements dans l'automobile (capacité annuelle de production qui devrait passer de 7.4 millions actuellement à 10 millions de véhicules) et l'acier, et continuerait de supporter ses fournisseurs. Le patron du groupe GS, Huh Chang-Soo, également à la tête de la Fédération des industries coréennes (FKI), sorte de Medef pour les grands groupes coréens, a insisté sur la nécessité pour les chaebols de coopérer. Les 30 plus grands conglomérats de Corée du Sud comptent ainsi investir la somme de 155 000 milliards de wons (environ 105 milliards d'euros) cette année, un chiffre en augmentation de 4 milliards d'euros par rapport aux estimations faites en début d'année. 140 000 embauches sont également prévues, en hausse de 13 000 emplois par rapport au plan initial.


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