Corée du Sud : la diplomatie Q&A

03 février

Corée du Nord – Étrange. C’est un peu le premier sentiment ressenti lorsqu’on lit les neuf questions envoyées hier par Pyongyang aux autorités sud-coréennes. Pour mettre un coup de fouet (positif ou négatif) à la diplomatie nord-sud, la Corée du Nord nous avait habitués à d’autres moyens de communication (essai nucléaire, réouverture des relations commerciales, test de missiles en mer, etc.). Cette fois-ci, le test du questionnaire pour voir si la Corée du Sud est prête à relancer les discussions avec son voisin, alors que la veille, les Etats-Unis annonçaient qu’aucune discussion avec Pyongyang ne serait entamée tant que les relations intercoréennes étaient gelées.

Bref, un test auquel le ministère de l’unification a répondu par le communiqué suivant : « Nous n’avons en aucun cas le besoin de répondre à chacune des interrogations posées par la Corée du Nord. Il est regrettable que la Corée du Nord use des propos déformés à des fins propagandistes alors que nous sommes à une période charnière pour la paix dans la péninsule coréenne et une amélioration des relations intercoréennes. Nous espérons que la Corée du Nord cessera de mettre de côté son peuple et la communauté internationale, et répondra favorablement à nos efforts afin de reprendre le dialogue ». Autrement dit, un refus catégorique de l’administration Lee de répondre quoi que ce soit à la série de questions nord-coréennes.

1. Est-ce que les autorités sud-coréennes sont prêtes à se repentir pour les crimes ayant provoqué une grande perte pour la nation coréenne et à demander pardon ?

2. Ont-elles l’intention de rendre public leur volonté de mettre en place la déclaration conjointe historique du 15 juin et la déclaration du 4 octobre ?

3. Sont-elles à même d’annoncer au monde le fait qu’elles cesseront d’accuser et blesser la République populaire démocratique de Corée du Nord (DPRK) par rapport au navire Choenan et l’incident du bombardement de l’île Yonphyong ?

4. Est-ce qu’une décision politique permettra de mettre un terme aux exercices militaires conjoints visant la DPRK ?

5. Sont-elles prêtes à dénucléariser la péninsule coréenne, loin de la mauvaise perception de ce sujet ?

6. Vont-elles continuer les campagnes psychologiques vicieuses anti-DPRK ?

7. Souhaitent-elles vraiment relancer les coopérations et les échanges entre le Nord et le Sud, et faire en sorte qu’elles poussent à promouvoir la prospérité et la paix de la nation dans un intérêt commun ?

8. Peuvent-elles répondre favorablement aux principes demandés par la DPRK afin de remplacer l’actuel système d’armistice par un système de paix ?

9. Sont-elles en mesure d’abroger les lois traîtres et ne favorisant pas la réunification telle que la loi sur la sécurité, avec effet immédiat ?

Est-ce un signe d’ouverture à des pourparlers avec Séoul ? Ou une nouvelle sortie « médiatique » pour montrer que malgré ses efforts, Pyongyang reçoit des refus catégoriques du Sud pour une possible réunification ? Difficile d’analyser une telle proposition qui, apparemment, n’a fait ni chaud ni froid au gouvernement de Lee Myung-Bak.

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