Corée du Sud : une jeunesse désespérée

23 février

Emploi – Les jeunes Coréens ne sont pas biens. Ce n’est bien évidemment pas une donnée que l’on constate dans la rue en se baladant dans les quartiers étrangers. Mais c’est un fait économique, une réalité qui frappe doucement mais sûrement l’économie locale et l’avenir du pays. L’indice du sentiment de consommation, qui mesure l’optimisme et le pessimisme des Coréens en termes de consommation domestique dans la vie courante, a atteint un niveau extrêmement bas chez les moins de 30 ans. Selon une enquête de la banque centrale dont les résultats ont été dévoilés hier, l’indice serait à 70, proche du niveau de janvier 2009 (69). Un indice inférieur à zéro indique que la population estime que les conditions de vie actuelles sont moins bonnes qu’avant. La moyenne nationale est à 83, bien au-dessus. Pour la banque centrale, deux raisons à cette morosité des jeunes : le taux de chômage élevé chez les plus jeunes générations et la forte inflation. « Les jeunes commencent à peine à rentrer dans des activités économiques avec des revenus qui n’augmentent pas proportionnellement à la hausse des prix » indique un membre de l’organisme financier.

Le taux de chômage est extrêmement élevé chez les moins de 30 ans. Si l’État se félicite souvent d’un taux de 3.4% au niveau national, le chômage des jeunes représenterait 22%. Et le problème, c’est qu’au-delà du chômage, les jeunes n’arrivent à gagner assez pour survivre. Les statistiques financières des foyers coréens en 2011 confirment que les 25-30 ans ont déjà accumulé en moyenne une dette de 14,5 millions de wons, soit une augmentation de +34.3% par rapport à l’an dernier. Parallèlement, leur revenu a crû en moyenne de +9.3% à 31.2 millions de wons sur la même période. Donc une dette qui a augmenté 4 fois plus que leur revenu. Les économistes concèdent que les revenus sont un des facteurs clés du manque d’optimisme chez les jeunes. Car hors l’inflation générale sur les produits de consommations, d’autres frais ont également été revus à la hausse comme les inscriptions à l’université.
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Voir aussi : où va la Corée du Sud ?

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