L'accord de libre échange UE-Corée du Sud est ratifié

05 mai

"Enfin !" doivent se dire les parlementaires européens.

L'accord de libre échange signé le 6 octobre dernier entre l'Union européenne et la Corée du Sud, ratifié par les 27 pays qui composent le bloc UE en février dernier, a enfin été ratifié par l'Assemblée nationale coréenne.

Après des erreurs de traduction sur la version coréenne qui ont repoussé plusieurs fois le passage de l'accord devant l'Assemblée, puis le refus des partis d'opposition à ratifier l'accord (certains éléments étant défavorables à certaines industries et aux paysans), une session extra-parlementaire a été organisée mercredi soir autour de 22 heures après trois rencontres entre partis politiques dans la journée.

S
i les partis s'étaient entendus le 2 mai pour finalement ratifier le texte, le Parti Démocrate a décidé de boycotter le vote d'hier soir, un fait que regrette Kim Moo-Sung, représentant du parti au pouvoir (Grand Parti National). Tout ayant été réglé entre les partis, c'est un sentiment d'incompréhension qui régnait dans les couloirs de l'Assemblée après le vote. Pour le parti d'opposition, le GNP aurait dû attendre la validation de ruraux et des petits distributeurs suite aux accords convenus.

Sur les 169 votants, une abstention et cinq votes blancs sont venus faire face aux 163 votes favorables à la ratification.

Tous les éléments indiquent donc que l'entrée en vigueur de l'accord de libre échange prévue pour le 1er juillet 2011 sera bien tenue.

Cet accord de libre échange signé par l'Union européenne est le plus important partenariat commercial mis en place par le Vieux Continent avec un pays tiers. Il permettra aux exportateurs européens de commercer avec la Corée à moindre coût : 98.7% des taxes douanières seront supprimées dans les cinq ans à venir (biens industriels et agricoles). 74,5% des exportateurs coréens comptent déjà développer leurs échanges avec l'UE. D'après les experts, les échanges entre l'Union européenne et la Corée du Sud, estimés à 55 milliards d'euros en 2009 (6.36 milliards d'euros avec la France en 2010), pourraient doubler dans les vingt années à venir.

Désormais, la balle va être dans le camps des entreprises qui vont devoir comprendre les enjeux de l'échange et mettre en place des stratégies de développement, d'échanges, de tarifications adaptées (dans les deux sens). Parmi les secteurs les plus en vues : la pharmaceutique, l'automobile, les produits électroniques ou encore les spiritueux...

Vous pourriez aussi aimer

1 avis