Corée du Sud : des caméras vraiment partout

29 septembre

Séoul – 9 682. C’est le nombre de caméras réparties dans la capitale sud-coréenne, Séoul. Derrière, 217 paires d’yeux qui scrutent les Séouliens à partir de 31 stations de police. Sur un système de 3/8 (trois fois huit heures), le personnel prend en charge une moyenne de 135 caméras à lui tout-seul. Sur la zone de Gangbuk (partie Nord de la rivière Han), un policier doit gérer en moyenne 174 caméras. Et une fois que les agents de contrôle rentrent chez eux, des officiers en services doivent garder un œil sur les écrans tout en effectuant leurs tâches quotidiennes. La situation est un peu mieux au Sud de la ville, à Gangnam, où 28 policiers gèrent 600 caméras. Ces chiffres révélés par le député Yoon Jeong-Bok du Grand Parti National qui se base sur les données enregistrées par l’agence nationale de police, souligne à quel point la surveillance est importante en Corée. Et qui dit surveillance, dit vie privée. Être regardé à chaque coin de rue ne plaît pas forcément à tout le monde. En 2010, 326 pétitions ont été signées par des individus se sentant trop regardés, contre 80 en 2005. Si l’on analyse le nombre de plaintes, ce ne sont pas moins de 1 132 cas qui ont été enregistrés l’an dernier, soit une moyenne de 3,1 plaintes par jour. De plus en plus souvent, les travailleurs reçoivent des réprimandes après que leur supérieur hiérarchique remarque des agissements qui ne sont pas en phase avec la politique de l’entreprise. « Un homme est récemment venu porter plainte pour stress et agression par un collègue qui l’a réprimandé pour avoir passé trop de temps à l’extérieur à l’heure du déjeuner. Le collègue ayant repéré la faute sur un écran de contrôle » indique la police. « Même histoire pour un chauffeur de bus qui a reçu un avertissement pour ne pas avoir salué les passagers lorsqu’ils montent ».

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