Corée du Sud : Internet, Diplomatie, Défense, Finance

27 septembre

Internet – Combien de temps passez-vous tous les jours sur Internet ? Le World Wide Web est-il votre nouvelle drogue ? L’addiction à Internet est pris très au sérieux au pays du matin calme et de la vitesse de connexion la plus rapide au monde. Avec de l’Internet à toutes les sauces, que ce soit sur votre PC, mais aussi maintenant sur votre télévision, votre téléphone, votre écran de contrôle dans votre appartement, etc. Selon le député Yoo Jeong-Bok du Grand Parti National, parti au pouvoir, l’addiction à Internet concernait 74 646 personnes en 2010, contre 73 975 l’année précédente et 70 000 en 2007. Selon des informations récupérées des services de santé et de contrôle des assurances santé, le nombre de cas de dépendance à Internet aurait déjà atteint les 54 841 cas cette année. Pour Yoo, il faut désormais que l’Etat reconnaisse l’addiction comme un trouble de la personne et qu’il puisse être pris en compte dans des enquêtes criminelles. Les jeunes (10-19 ans) sont les plus concernés par les cas d’addiction (57% en 2010). L’inquiétude est croissante car près de 96 des dépendants à l’Internet ont entre 1 et 29 ans et 37% n’ont pas encore 10 ans.
Diplomatie – La Chine, la Corée du Sud et le Japon poursuivent le développement de leur coopération. Alors qu’un accord de libre échange tripartite est en discussion, les trois pays ont décidé de lancer le Secrétariat de Coopération Trilatérale, un bureau qui permettra de faciliter les coopérations dans divers domaines entre les trois géants économiques (2e, 4e et 15e puissances économiques en 2010). Cette organisation publiera également ses propres recherches et études trilatérales, une volonté des trois gouvernements. Le secrétaire général de ce bureau, Shin Bong-Kil, souhaite faire de cette organisation un équivalent des bureaux représentant l’Union européenne ou l’ASEAN. Le responsable du secrétariat changera tous les deux ans. Mao Ning pour la Chine et Matsukawa Rui pour le Japon prendront le relai sur les quatre prochaines années. Proposé par Lee Myung-Bak en 2009 lors d’une réunion tripartite, la création de ce bureau a été formalisée par un premier accord en décembre 2010. Malgré les disputes diplomatiques qui existent entre les trois pays, Chine, Corée et Japon veulent unir leur force sur le plan économique et passer au-delà des conflits historiques. 20 employés ont été recrutés en tant que diplomates et la langue du secrétariat est l’anglais.
Défense – Séoul améliore son système de défense. La Corée du Sud devrait devenir le sixième pays dans le monde à produire des missiles de croisière supersoniques, indique le ministère de la défense. Un moyen pour se sentir davantage en sécurité face aux attaques inattendues de la Corée du Nord. A l’heure actuelle, seuls les USA, la Russie, la France, la Chine et l’Inde détiennent officiellement ce type de missile hors norme. Un membre du DAPA, l’administration pour le programme d’acquisition de défense, a déclaré à la presse, sous anonymat, que la Corée détiendrait un missile pouvant voler plus rapidement que la vitesse Mach 1. Si le projet est encore classé, ce type de missile devrait permettre à la Corée du Sud de frapper des cibles sensibles en passant facilement au travers des systèmes de défenses de la Corée du Nord. Le MOFAT, ministère des affaires étrangères, a confirmé ce projet et dévoilé le nom de code du missile : Haeseong II. La première version fut créée en 2003 pour un rayon de frappe de 150 kilomètres. Dans le cadre d’un accord avec les USA, le développement du missile se fait avec une consultation spéciale de la part de Washington, bien qu’il soit produit entièrement par la Corée.
Finance – Comment rembourser une dette lorsque vous ne gagnez pas assez ? C’est un peu ce qu’il se passe dans le monde des affaires en Corée du Sud. La Banque de Corée rapporte que 30.2% des 1 491 sociétés côtés en bourse ont vu leur ratio de couverture de taux d’intérêt en-dessous de la barre des 100% sur le deuxième trimestre 2011. Cela signifie tout simplement que le niveau de profits de ces firmes n’est pas suffisant pour rembourser la plus grande partie des intérêts qu’ils doivent payer. Un bon important par rapport à l’an dernier à la même époque où le ratio était de 26.1%. Selon la Banque centrale, 21% n’avait aucun moyen pour couvrir le plus petit de leur coût financier, n’enregistrant rien dans la case « profit », contre 19.2% l’an dernier.

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