Corée du Sud : les gros Coréens

15 novembre

Santé – Le taux d’obésité des hommes coréens a atteint son plus haut niveau en 2010. Le ministère de la santé a rendu public son rapport sur l’obésité en Corée et affiche un visage plutôt morose. Près d’un tiers des plus de 19 ans serait obèse à en croire les données des autorités (30.8%), les hommes remportant la palme avec 36.3% contre 24.8% pour les femmes, bien en-deçà du record de 2001 (27.4%). En gros, les hommes grossissent, de 25.1% en 1998 à ce niveau aujourd’hui, alors que les femmes s’affinent, de 26.2% il y a 13 ans à un niveau record tant il est bas. Mais qui sont les « gros » ? Le profil de l’homme obèse est plutôt un trentenaire ou un quadragénaire, alors que chez les femmes, l’obésité augmente avec l’âge, celles-ci étant sexagénaire ou septuagénaire. Pour le ministère, il ne fait aucun doute que les hommes commencent à prendre du poids à 30 ans, lorsque leur carrière professionnel débute et qu’ils préfèrent délaisser les abdos au profit du « levé de coudes » entre collègues. Et qu’est-ce qu’un obèse en Corée ? Il est vrai que le surpoids est analysé de manière différente des évaluations faites en occident. Un médecin coréen dira très souvent d’un occidental qu’il est en surpoids alors que celui-ci se sentira tout à fait dans les cordes. En Corée, on parle d’obésité lors le BMI (l’indice de masse corporelle) atteint le niveau 25 ou plus. Parallèlement à l’indice de l’obésité, le ministère souligne un accroissement des problèmes cardiovasculaires, l’hypertension artérielle et les AVC, des problèmes de santé liés au surpoids. Les soucis de santé sont deux fois supérieurs chez une personne obèse que chez une personne normale, rappelle le ministère, indiquant au passage que le tabac continue de frapper, le nombre de fumeurs n’ayant pas diminué malgré les campagnes gouvernementales anti-fumeurs (le prix des paquets ne diminuant cependant pas). Le taux de fumeurs est passé de 66.3% en 2007 à 47.7% en 2008 avant de remonter à 48.3% l’an dernier. Enfin, le rapport exprime une certaine inquiétude concernant la consommation de sel, les hommes consommant trois fois le niveau recommandé par l’organisation mondiale pour la santé, et les femmes deux fois.

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