Le 16 septembre 2009 en Corée du Sud

16 septembre

ALE : Les eurodéputés ont peur
Alors que la commission européenne présentait hier soir a
ux députés européens le détail de l’accord de libre échange avec la Corée du Sud, nombreux se sont montrés sceptiques, voyant en cet accord un déséquilibre dangereux pour l’industrie européenne. Ils se veulent ainsi être les porte-paroles de l’automobile et des textiles dont les représentants, depuis le début des négociations, estiment que l’accord favorise largement les Sud-coréens. Si Catherine Ashton, commissaire au commerce extérieur et en charge des négociations, se défend en indiquant qu’aucun emploi ne sera supprimé à cause de l’ALE, les députés préfèrent avoir des réponses concernant le fait que la clause de non-ristourne n’ait pas été acceptée par les négociateurs coréens, autorisant en conséquence l’import de produits venant du reste de l’Asie et transitant par la Corée. La clause de sauvegarde ne pouvant être activée que 5 ans après la ratification, des distorsions énormes vont se créer sur les marchés des 27. L’équilibre sera-t-il vraiment celui que l’on nous présente depuis deux ans ? L’UE compte faciliter ses exportations d’automobile, de produits pharmaceutiques et chimiques, de cosmétiques, de produits agricoles et d’alcool, avec la marque d’origine apposée dessus, alors que la Corée compte exporter ses pièces détachées d’automobile, ses produits électroniques et les textiles. L’UE devrait économiser 1.2 milliards d’euros en droits de douane.

Crise : La Corée a son mot à dire
Chin Dong-Soo (à gauche) à Paris et Lee Myung-Bak (à droite) à New York. Voila une image forte pour une Corée qui souhaite être reconnue
comme un acteur incontournable de la scène économique mondiale. Le président de la commission des services financiers participait hier à une réunion du Conseil de stabilité financière à Paris en compagnie des banquiers centraux du G20, les représentants du FMI, de la banque mondiale et de la commission européenne. Il a pu assurer que l’après-crise devait se jouer avec l’Asie, en témoigne les croissances de la Chine et de la Corée au second trimestre (+7.9% et +2.4%), et indiquer que les pays devait se garder d’appliquer des mesures protectionnistes pour éviter la montée du chômage, même si la Corée n’est pas exempt de critiques sur plusieurs sujets : faiblesse des investissements dans le secteur privé, frilosité de la consommation et montée du chômage. La présidence du G20 qui sera assurée par la Corée du Sud l’année prochaine pousse le Pays du Matin Calme a se montrer dès maintenant. Le président Lee Myung-Bak a indiqué qu’il participerait à la fin du mois à l’Assemblée générale et à la réunion sur le climat des Nations-Unis à New York, puis au sommet financier du G20 à Pittsburgh. Il compte bien insister sur les enjeux mondiaux économiques et financiers à venir en se basant sur le modèle coréen, un des premiers pays à sortir de la crise.

Industrie : +10% de dépenses R&D
La Corée
du Sud ne pourrait être le pays des nouvelles technologies sans continuer à investir dans la recherche et le développement comme elle le fait. 2008 n’a pas fait exception à la règle avec +10.2% d’investissements comparé à 2007 pour un total de 28 milliards de dollars, soit 3.37% du PIB. La Corée, 6e parmi les 30 pays membres de l’OCDE, reste cependant encore bien loin des USA (368.8 milliards de dollars) et du Japon (150.7 milliards de dollars). L’enquête menée par le ministère de l’éducation, de la science et de la technologie rapporte que le gouvernement et le secteur public ont apporté 26.8% des dépenses en R&D émises par les institutions publiques de recherche, les universités et les écoles, et les entreprises privées, le reste étant apporté par le secteur privé (72.9%) et à moindre mesure les investisseurs étrangers (0.3%). Le secteur privé a dépensé le plus avec 75.4% du total, les instituts de recherche 13.5% et les établissements d’enseignement 11.1%. Ce sont les technologies de l’information qui ont été privilégiées avec 33.8% des dépenses, suivi des nanotechnologies (12.3%), des biotechnologies (7.6%) et des technologies de l’environnement (8.5%). Le nombre de chercheurs a augmenté de 3.8% à 300 050.

Chaebol : Qui sont les cadres ?
Le site chaebul.com (à dr
oite) a publié hier un rapport sur les cadres (471) des 10 plus grands conglomérats Coréens, analysant leur âge moyen et leur parcours universitaire. Premier constat, les cadres ont rajeunit cette année, passant d’une moyenne de 55.9 à 55.6, principalement dû à l’accession à des postes de management de la part des enfants des présidents de chaebols. Les plus jeunes se retrouvent chez SK Group avec une moyenne à 52.9. Chez Hanjin, Samsung, LG et Hyundai, les moyennes ont diminué, alors que c’est l’effet inverse pour Kumho Asiana. Par ailleurs, les cadres viennent de moins en moins de la première université de Séoul, la Séoul National University (-0.7 points à 26.2%). L’université de Yonsei remonte à 13.3% tout comme la Korea University à 11.2% et les universités hors de Séoul à 15.6%. Samsung a connu une chute importante des effectifs venant de la SNU, passant de 28.4 à 23.2%. Dans le même temps, le groupe Samsung a annoncé que Lee Boo-Jin (à gauche), fille la plus âgée de l’ancien président de Samsung Lee Kun-Hee (37 ans), prendrait les reines d’Everland en plus de son poste de senior vice-président du Shilla Hotel.

En bref : Quoi de neuf en Corée du Sud ?
Industrie : Samsung Electronics lance deux nouveaux modèles de télévisions avec un LCD plus clair (1 500 euros pour le 48 pouces) et un PDP meilleur marché que la précédente version (1 120 euros pour le
50 pouces).
Échanges : La Corée du Sud a connu au mois d’août sa 5e chute consécutive des prix aux importations, avec, en se basant sur l’unité monétaire locale, une baisse de 7%, moins importante qu’en juillet (-12.9%).
Automobile :
Les cadres dirigeants de Ssangyong ont déposé hier auprès de la cour centrale de Séoul leur propre plan de relance, plan qui devra être accepté par au moins 75% des créanciers pour être appliqué.

Culture : L’actrice Lee Young-Ae (38), ci-contre, a tenu à préciser hier que son mariage secret aux USA avec un businessman coréen de 55 ans le mois dernier ne signifie en aucun cas que sa carrière d’actrice est terminée.

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