Corée du Sud : fin du service dans la police ?

26 octobre

Police – Dans le cadre de leur service militaire qui dure près de deux ans, les jeunes coréens sont parfois envoyés dans des services de police et sont utilisés pour des interventions de base sur le terrain : surveillance des rames de métro, circulation aux carrefours fréquentés de Séoul, parkings des centres administratifs de la capitale, etc. Mais ils sont malheureusement de plus en plus nombreux à se retrouver au cœur d’histoire concernant des abus physiques, parfois sexuels à leur encontre.

De fait, la commission nationale de défense des droits de l’homme a demandé officiellement hier au gouvernement à ce que soit aboli ce modèle de service militaire dans les forces de police. « Ce système alternatif du service militaire n’a pas assez été réformé par les responsables des services de police afin de prévenir des abus physiques et émotionnels sur les jeunes agents » rapporte l’agence des droits de l’homme, qui conseille au gouvernement de promouvoir les carrières pour les officiers volontaires. Il semblerait que les contrôles dans les baraquements et le système de punition n’aient pas beaucoup évolué depuis le début de l’année, alors que les cas d’abus et de suicide chez les jeunes agents se sont multipliés. La demande de l’age
nce de droits de l’homme est aujourd’hui entre les mains de la NPA, l’agence nationale de police, et du ministère de la défense.

Si, à la base, les patrouilles de jeunes servaient à dénicher les espions nord-coréens et les groupes de sud-coréens pro-Corée du Nord, ils ne sont utilisés aujourd’hui que pour des tâches plutôt ingrates, comme l’encadrement des manifestations dans la ville de Séoul.
Plus de 30 000 hommes font leur service militaire en tant que patrouille de police à Séoul, et ce pendant les 21 mois de leur engagement. La plupart d’entre eux sont intégrés sur sélection dans les camps militaires, qu’ils le veuillent ou non. Il y a encore peu, certains abus faisaient la une des journaux locaux : « un officier frappe un jeune agent au visage », « un jeune agent qui effectue son service a été forcé à manger plus qu’il ne le pouvait », etc. Et les abus sexuels sont de plus en plus fréquents.

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