Corée du Sud : les réseaux sociaux surveillés

20 octobre

Politique – Le weekend va être bruyant dans les rues de Séoul. Mercredi prochain, les Séouliens voteront pour leur nouveau maire, après qu’Oh Se-Hoon (Grand Parti National) ait pris la décision de quitter son fauteuil fin septembre après un échec cuisant suite à un référendum sur un projet de réforme. Du coup, la guerre est lancée entre deux candidats (et un troisième beaucoup moins en vue), à savoir Na Kyoung-Won du parti au pouvoir et Park Won-Soon, sans étiquette mais très proche de l’opposition. Les équipes de campagnes électorales sont de sorties dans tous les quartiers de Séoul, de l’aube à l’aurore, bras en l’air, en bleu ou en vert selon leurs candidats, ou dans des camions à chanter, hurler, supporter le futur maire de la capitale. Mais attention, les réseaux sociaux s’y mettent également et sont souvent à mettre un caillou dans l’engrenage de l’un ou l’autre candidat. Du coup, la justice locale a décidé d’imposer certaines règles afin d’éviter tout dérapage et activité illégale sur les réseaux comme Twitter, Facebook ou les blogs. La justice ne fera en particulier pas de cadeau à toute personne lançant de fausses rumeurs, souvent le cas lors des campagnes. En coopération avec les agences de campagnes gouvernementales, des lignes de conduite seront diffusées auprès des bloggeurs et autres internautes. Il ne sera par exemple pas conseillé de parler de la maladie d’un candidat en se basant uniquement sur des spéculations et des rumeurs. Idem pour les faux emails de campagne envoyés en masse à la population. La justice ne veut pas voir le 26 octobre de photos de personnes en train de voter, souvent prise à l’aide de leur téléphone portable et posté sur les réseaux sociaux afin d’inciter les autres à faire de même. Les réactions n’ont pas manqué sur la toile suite à cette décision politique de contrôler tant que possible les réseaux sociaux : « La Corée du Sud est-il un pays démocratique ? » s’enflamme certains adeptes du petit oiseau bleu, Twitter. Mardi dernier, la justice mettait la main sur un internaute de 41 ans qui menait une campagne sur son compte Twitter afin de pousser à ne pas réélire 19 députés du Grand Parti National aux grandes élections de l’an prochain. Il a pris une amende d’un million de wons (environ 640 euros) pour « campagne électorale illégale ».

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