Robocop sur le 38e parallèle

25 juin

Robotique – Lorsque vous vous rendez à la DMZ (zone démilitarisée séparant la Corée du Sud de la Corée du Nord depuis la fin de la Guerre en 1953) qui se situe à une soixantaine de kilomètres au Nord de la mégalopole Séoul, il est difficile de dénombrer, tant il y en a, le nombre de cahutes abritant un ou deux militaires armés jusqu’aux dents et près à faire feu si un individu s’aventurait dans les parages. Le ministère de l’économie et du savoir souhaiterait remédier à cette multiplication de protection humaine sur le 38e parallèle en investissant dans la robotique de défense. Dans un premier temps, des mitrailleuses automatiques devraient suppléer les militaires présents sur place. 11 projets pilotes de robot-mitrailleuses dont le SGR-1 produit par Samsung Techwin seront testés d’ici la fin de l’année. Le modèle SGR-1 est le summum de l’artillerie de défense robotisée : deux caméras optiques, des capteurs de chaleurs et de mouvements, une mitrailleuse 5.57 millimètres, un contrôle à distance, etc. Pour les représentants de Samsung Techwin, c’est enfin une reconnaissance de l’Etat. « L’œil humain peut ne pas détecter un intrus la nuit venue. Au contraire, le SGR-1 possède des capteurs lui permettant de couvrir une zone de 4 kilomètres de jour comme de nuit », rappelle le porte-parole de la société. Le but n’est pas d’éliminer, mais de prévenir avec précision. Si un nord-coréen pénètre dans la zone, l’équipe de contrôle est automatiquement alerté et la mitrailleuse peut opérer quelques tirs de semonce ultra-précis autour de l’individu. L’appareil ne sera cependant pas équipé d’un dispositif acoustique qui déclenche un son puissant donnant des vertiges aux intrus. Dans les prochaines années, Samsung Techwin compte bien développer le nombre de machines de ce genre à proximité de la DMZ et sur les côtes pour à terme remplacer les sentinelles. Avec 250 kilomètres de zones à couvrir, des militaires seront formés au contrôle des mitrailleuses. La robotique ne s’arrête pas là, Samsung Techwin imaginant actuellement des patrouilles mobiles de robots en coopération avec un institut national. Robocop n’est pas pour aujourd’hui, mais est peut-être pour demain (ED 209 ci-contre).
Arosmik, le 25 juin 2010 en Corée du Sud

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