Séoul lance son institut du vert

17 juin

Écologie – La Corée du Sud a une politique environnementale bien particulière. Lancé en 2008, son plan de « croissance verte » est resté à l’ordre du jour jusqu’à aujourd’hui et ce malgré une crise internationale qui a frappé les plus grandes économies. Le cap « vert » revient d’autant plus sur le devant de la scène aujourd’hui avec le lancement de l’Institut Global sur la Croissance Verte, un groupe de réflexion international qui a pour objectif de développer l’idée de « croissance par l’écologie » et trouver des solutions pour tacler les changements climatiques. Pour le gouvernement coréen, les industries vertes doivent devenir source de croissance économique et de création d’emplois dans le futur. L’institut réunira en son sein des universitaires, des scientifiques et des leaders de la société civile issus de tous les pays. Une feuille de route technologique sur la croissance par les faibles émissions de CO2 devrait être l’une des premières missions de l’institut. La Corée du Sud souhaiterait d’ailleurs voir ce nouvel organisme devenir d’ici 2012 une agence internationale intégrée aux Nations Unies, une sorte de maison mère de l’écologie de l’ONU. Le président Lee Myung-Bak a précisé, lors de l’annonce qui s’est tenue au cours du Deuxième Forum d’Asie de l’Est sur le Climat à Séoul, que la communauté internationale faisait face à un double conflit : les limites de la croissance et le besoin de croissance. La création d’un tel institut avait déjà été annoncée au sommet sur le climat de Copenhague en décembre dernier. Elle prend aujourd’hui forme : « L’institut représente une position stratégique à la fois pour les pays développés et les pays en développement qui préparent un futur « vert ». Il montre notre volonté de mettre en action nos paroles » a indiqué le président lors de son discours, félicité par le sud-coréen Ban Ki-Moon, secrétaire générale de l’ONU. L’institut sera dirigé par l’ancien premier ministre Han Seung-Soo, et le conseil d’administration par le professeur Nicholas Stern, de la London School of Economics, et le professeur Thomas Heller, de l’université de Stanford. Appuyé par un gouvernement qui a lancé un plan de croissance verte sur cinq ans et une assemblée nationale qui a approuvé les lois relatives à ce plan, le fait que l’institut voit le jour en Corée est tout à fait cohérent. Après les paroles, il faut maintenant attendre de voir quelles seront les actions prises. Et à quelle vitesse…
Arosmik, le 17 juin 2010 en Corée du Sud

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