Chine, Corée, Japon, même combat

10 février

Politique – Et si les pays d’Asie de l’Est jouaient le jeu de l’Union, tout comme l’Europe ou les Etats-Unis… L’idée peut paraître saugrenue en termes de faisabilité, mais il n’en est pas moins vrai qu’elle trotte dans la tête d’éminents spécialistes de la question dans les trois pays. La réunion organisée sur deux jours à la plus prestigieuse université de Corée du Sud, la Seoul National University, a permis de pousser une réflexion sur la possibilité de créer une économie commune Est-asiatique. Les trois pays se voyant aujourd’hui comme des futurs centres économiques, financiers, technologiques et industriels, l’idée de créer une union et d’en faire la région la plus puissante du monde pourrait profiter à chacun. En observant les déséquilibres financiers créés au Japon, en Chine et en Corée du Sud par les crises économiques, tant à la fin des années 90 que les deux dernières années, il apparaît certain que la création d’une monnaie commune permettrait d’éviter des fluctuations des taux de change sur l’économie des trois pays, surtout face au billet vert comme ce fut le cas à chaque fois. Pour s’adapter à ce genre d’instabilité financière, les trois pays ainsi que quelques nations du Sud-est asiatique ont déjà mis en place une réserve de change de 120 milliards de dollars. Mais cela ne semble pas être assez constant pour maîtriser une nouvelle crise. « Si l’idée de voir une monnaie commune aux pays d’Asie paraît insurmontable, une solution pourrait être de créer un taux de change arrangé, qui se base sur la valeur des monnaies Est-asiatiques, un peu comme le système monétaire européen des années 80 » ose proposer Kim In-June, président de l’Association économique coréenne et professeur à la Seoul National University. L’Europe avait par exemple choisi de faire varier le taux de change des monnaies des pays membres sur une fourchette de 2.25%, le Deutsch Mark jouant la monnaie de base. Selon Fujita, homologue japonais de Kim, le temps est venu d’une « Renaissance de l’Asie de l’Est », rappelant que cette zone était la plus puissante du monde avant la révolution industrielle européenne.
Arosmik, le 10 février 2010 en Corée du Sud

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