L’addiction aux jeux, un danger permanent

22 février

Société – Une société de l’Internet est-elle dangereuse pour la Corée ? Probablement. Jusqu’à aujourd’hui, les problèmes de sociétés liés à l’addiction à Internet et aux jeux vidéo ne faisaient pas particulièrement la Une des journaux. Les principaux problèmes survenaient du côté des cybercafés où des jeunes jouaient pendant plusieurs jours d’affiler, certains perdants la vie pour cause de déshydratation. Mais le fait de voir de plus en plus de jeunes vivre dans un monde virtuel devient un vrai danger. Pour les experts, le jeu vidéo est comme la drogue ou l’alcool. Une addiction peut se soigner par un traitement. Mercredi dernier, le jeune Oh âgé de 22 ans n’aura pas eu le temps de faire ce traitement. Après que sa mère lui ait dit d’arrêter de jouer à son jeu, Oh en a décidé autrement et l’a poignardé alors qu’elle faisait une sieste. « Sa lancinance m’exaspérait ! » dira le suspect aux services de police de Yangju. Après avoir commis le meurtre, ce jeune est resté planté devant la télévision et les jeux vidéo pendant des heures, avant de sortir dans une salle de jeu pour continuer à jouer en utilisant la carte de crédit de sa mère. Mardi dernier, un homme de 32 ans est mort pour avoir joué trop longtemps : cinq jours non-stop, jour et nuit, devant un écran dans un cybercafé, mangeant quand il en avait le temps des nouilles instantanées. Les ennuis liés à l’addiction ne faisaient plus la Une depuis plusieurs mois voire années, mais il semblerait que cela reprenne. D’après des statistiques, 170 000 adolescents âgés entre 9 et 19 ans (soit 2.3% de cette population) ont besoin d’un traitement pour calmer leur addiction aux jeux. La problématique vient de la multiplication des jeux violents, disent les experts. Une étude portant sur 1 361 écoliers d’école primaire rapporte qu’un cinquième d’entre eux avaient des sensations particulières lorsqu’ils étaient exposés à des scènes violentes. Lorsqu’il s’agissait de dessiner l’ennemi qu’ils devaient surpasser, les jeunes dessinaient leurs parents.
Arosmik, le 22 février 2010 en Corée du Sud

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