Les leaders coréens pourraient se rencontrer

01 février

Politique - L’année 2010 est celle du tigre, mais il se pourrait bien qu’elle soit aussi celle de la Corée du Nord. De passage au forum économique de Davos en Suisse où il en a profité pour présenter les principaux objectifs du G20 qui se tiendra en Corée du Sud au mois de novembre prochain, le président Lee Myung-Bak, lors d’une interview avec la BBC, n’a pas exclu la possibilité de rencontrer le leader Nord-coréen Kim Jong-Il dans l’année : « Je suis toujours prêt à rencontrer le président Kim Jong-Il » a-t-il ainsi indiqué, avant d’ajouter qu’une « rencontre pourrait avoir lieu dans l’année […] pour engager une discussion conséquente sur le nucléaire Nord-coréen ». Il n’aura pas fallu plus que ces quelques mots pour que les médias coréens reprennent à l’unisson ces paroles, entrecoupées d’analyses stratégiques de la part des plus grands experts. De son côté, Cheong Wa Dae (la Maison Bleue, palais présidentiel) affirme que ses paroles sont une simple répétition des principes du président. Le conseiller presse du président a même indiqué que rien n’était actuellement en préparation. L’organisation d’une rencontre l’année dernière avait abouti à un échec. Stratégie pour calmer les ardeurs du Nord qui teste ses canons depuis plusieurs jours sur la côte Ouest à proximité du 38e parallèle ou véritable appel du pied pour organiser une rencontre au sommet entre les deux leaders ? Le traité de paix demandé par le Nord mais refusé par les Etats-Unis, la dictature du Cher Leader ne souhaitant pas arrêté son programme d’enrichissement d’uranium, serait la raison de ces tirs successifs, et fort probablement la raison pour laquelle le président Lee soumet l’idée d’une rencontre. Lee Myung-Bak ne croit pas en une chute à court terme de la Corée du Nord, Kim Jong-Il se sentant apparemment mieux depuis son accident vasculaire cérébral. Le régime communiste ne semble pas vaciller. Le président Sud-coréen aimerait avant tout relancer le « Grand Bargain » avec le Nord pour relancer les discussions sur le programme nucléaire contre un support économique et politique.
[le 01 février 2010 en Corée du Sud]

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