La contrefaçon en ligne inquiète le luxe

22 novembre

Internet/Consommation – Lorsque l’on évoque le terme « contrefaçon », on pense généralement à la Chine. C’est exact, les Chinois sont très forts pour la confection de Chanoul et de Louis Vitton… et les ventes explosent sur le marché local et les marchés environnants. Mais les contrefaçons ont aussi différents niveaux de gamme, avec de la basse qualité mais également des produits très proches de ceux vendus dans les boutiques de luxe des quartiers les plus chics de Séoul ou Tokyo. Cependant, un nouveau phénomène inquiète les marques les plus luxueuses : la vente de contrefaçons en ligne. Pour des Coréennes adeptes des produits de luxe, les contrefaçons de qualité ne semblent pas les laisser insensibles, surtout lorsqu’elles sont disponibles en ligne, à l’abri du regard de tous… Ces nouveaux produits dits « vraiment-ressemblants » sont disponibles sur des dizaines voire des centaines de sites de distribution. Entrez « Louis Vuitton » sur votre barre de recherche Naver (moteur de recherche le plus puissant en Corée) et outre le site officiel de la marque, vous tomberez sur de nombreux sites publicitaires vous permettant d’acquérir ces produits venus de l’Empire du Milieu. Plus besoin d’aller à Itaewon ou Dongdaemun (quartiers riches en contrefaçon). La contrefaçon est à portée de main et livrable chez vous sous 24h. Et puis, entre un sac Chanel à 3 millions de wons (environ 2 000 euros) et son pendant « vraiment-ressemblant » à 280 000 wons (environ 180 euros), pour certaines coréennes, il n’y a pas photo ! Il est difficile de réagir face à ce phénomène, les sites proposant les contrefaçons étant souvent basés sur des plateformes étrangères. Il n’est pas rare d’arriver sur des sites entièrement coréens, mais basés à Hong Kong ou en Chine. Il semblerait donc que les actions prises par Gmarket, 11st et Auction (sites open market coréen), en coopération avec les marques de luxe, pour éviter la vente de tels produits sur leur site ne soit finalement qu’un coup d’épée dans l’eau. La globalisation de la contrefaçon rend de plus en plus difficile le démantèlement de telles organisations ; en décembre 2009, les douanes coréennes ont intercepté une livraison en provenance des Etats-Unis de contrefaçons de produits de luxe européens fabriquées dans une usine en Chine détenue par un Coréen. De la fabrication à la livraison en passant par la logistique, tous les circuits de la contrefaçon sont bien en place. Afin d’éviter les douanes, ils envoient les produits en semi-fabriqués, séparant les envois du canevas, du logo de la marque et de la bandoulière par exemple pour un sac à main. En Corée du Sud, l’industrie du luxe continue de croître avec +21% pour les ventes des trois plus grandes marques de luxe sur le mois d’octobre. Avec une telle demande, le marché de la contrefaçon ne peut que se frotter les mains. Avec des produits moyen de gamme (entre 500 000 et 1 million de wons au lieu de véritables marques à 3 ou 5 millions de wons), ressemblant plus que fortement aux vrais produits, le challenge est de plus en plus dur à surmonter pour l’industrie du luxe.

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1 avis

  1. Aujourd'hui il est possible de faire vérifier en ligne si un article est authentique ou pas. Quand on achète sur le net on a parfois de gros doute sur l'authenticité

    Si pour certains, le coté "fait comme un vrai" suffit, pour d'autre la marque à son importante.

    Le site pour obtenir un attestation : authentifier.com

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