Les grands projets nationaux, premier challenge de Park Geun-Hye

21 décembre

Avec l'élection de Park Geun-Hye à la tête du pays, les Coréens veulent désormais savoir ce qu'il en sera des grands projets (parfois controversés) lancés par le gouvernement sortant de Lee Myung-Bak. Durant toute sa campagne présidentielle, la candidate victorieuse a tout fait pour s'éloigner tant que possible du président au pouvoir, bien qu'ils appartiennent tous deux au même parti politique. Un choix justifié tant le président Lee n'avait pas la côte auprès de la majeure partie de la population. Pour les observateurs des industries coréennes, il ne fait aucun doute que Park va chercher à retravailler l'image de l'administration au pouvoir et par conséquent plus ou moins changer les politiques engagées dans les grands projets nationaux.

L'un des projets les plus controversés de l'administration Lee est à n'en pas douter la restauration des quatre grandes rivières, un projet visant à réaménager les eaux et les berges des quatre rivières imposantes du pays et à les relier pour permettre à des bateaux d'entrer du côté d'Incheon et traverser le pays toujours par voix maritime. Ce projet a fait hurler les écologistes qui ont rapidement compris que ce projet n'était qu'un intérêt économique et n'allait en aucun cas dans le sens de la protection de l'environnement, pourtant un thème cher au gouvernement avec sa "Croissance Verte". Si Moon Jae-In, candidat malheureux de l'élection, avait annoncé vouloir revoir ce projet de 22 000 milliards de wons, Park n'a fait que très peu de commentaires à ce sujet. Dans une récente interview, elle laissait entendre qu'il lui faudrait un peu de temps pour évaluer l'efficacité ou non de ce projet, ne souhaitant pas se précipiter à démanteler telle ou telle installation d'envergure (réservoirs par exemple).

Qu'en est-il du mouvement de privation des entreprises nationalisées engagés récemment par Lee Myung-Bak ? Park Geun-Hye devrait, selon les observateurs, mettre un frein sérieux à cette politique qui visait à améliorer la gestion et l'offre des services de certaines sociétés. Parmi elles, le KTX (train à grande vitesse coréen) qui est actuellement opéré par l'opérateur public Korail. Le gouvernement s'est lancé en août dernier à la recherche d'un repreneur privé pour les KTX liant les villes de Suseo et Busan, une ligne entrera en opération en 2015. Un plan qui n'a pour l'instant pas vu le jour face à l'objection des partis d'opposition. Pour Park, tous les projets de privatisation engagés devront passer par une compréhension préalable de la population. Si la privatisation apporte une meilleure efficacité à un service, alors le peuple doit pouvoir en juger de lui-même car il sera le premier concerné.

Pour l'aéroport d'Incheon qui était en passe d'être privatisé, même topo. Sa position sur ce dossier est attendue. Enfin, le projet de construction d'un nouvel aéroport à proximité de Busan devrait se poursuivre. Si le précédent gouvernement n'a pas choisi de location faisant face à des conflits régionaux dans le sud-est du pays, Park souhaite que ce projet avance et a d'ores et déjà identifié la zone de Gadeok-do comme le meilleur emplacement pour un deuxième aéroport à Busan. La construction de cet aéroport a été formulée comme une promesse de campagne lors du passage de Park à Busan pendant la campagne présidentielle.

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