Les violeurs sur la toile

27 juillet

Justice – Le nombre de cas de viols et de meurtre de jeunes filles ne cesse de faire la Une des médias depuis le début de l’année. Hausse des crimes ou médiatisation intensive sur ce sujet ? Difficile à dire. Mais cela fait réagir le gouvernement et la justice du pays. Le ministère de l’égalité des sexes et de la famille a décidé hier de lancer un tout nouveau site Internet laissant accès à toutes les informations sur les criminels sexuels de la péninsule. Vous voulez en savoir plus sur vos voisins ? Vous voulez savoir où se trouve le criminel sexuel le plus proche de chez vous ? Il vous suffit désormais de vous rendre sur le site www.sexoffender.go.kr pour avoir accès à une carte électronique. Tout coréen de plus de 20 ans a désormais accès à cette nouvelle source d’informations après avoir fourni son numéro d’identité et quelques informations personnelles, histoire qu’il n’y ait aucune dérive comme des agressions d’anciens criminels. Parmi les informations disponibles en ligne, les citoyens ont accès à la photo de la personne, son adresse, son âge, sa taille et son poids ainsi qu’à un détail des actes commis par le criminel et la condamnation qui s’en est suivie devant la Cour. C’est la Cour qui fixera d’ailleurs le temps pendant lequel les informations seront disponibles sur le site Internet. Cela pourra aller jusqu’à dix ans après avoir été relâché de prison. Actuellement, dix criminels sont enregistrés dans cette base de données : deux à Séoul, deux dans la province de Gyeonggi, un dans la province Nord de Gyeongsang, un à Daegu, un à Ulsan, deux dans la province Nord de Jeolla et un sur l’île de Jeju. D’après le ministère, ce seront plus de 400 criminels sexuels qui seront répertoriés dans cette plateforme d’information d’ici le mois de septembre prochain. Les informations ne devront en aucun cas être diffusées sur les médias de masse (journaux papiers, magazines, télévisions, etc.). Toute tentative de ce genre sera passible d’une peine de prison de 5 ans ou d’une amende de 50 millions de wons (41 800 dollars). Ceux qui feront de la discrimination envers les personnes listées lors d’une offre d’emploi ou d’une inscription dans un centre d’éducation pourront aller en prison pendant un an ou payer une amende de 5 millions de wons. Une loi en 2006 autorisait déjà les centres de polices à détenir les fiches descriptives des criminels sexuels en format papier. Mais la lenteur du processus a fait longuement débat poussant à une révision de la loi en 2008. Les données furent alors accessibles en ligne par les autorités. Désormais, les citoyens auront accès à ces données. A quand le premier meurtre d’un criminel par un citoyen qui criera vengeance ?
Arosmik, le 27 juillet 2010 en Corée du Sud

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