Rififi à la Maison Bleue

07 juillet

Politique – Rien ne va plus du côté de Cheongwadae. Le Palais Présidentiel n’a pas fini de faire la Une des grands quotidiens dans les jours à venir. Alors que Chung Un-Chan a annoncé son désir de quitter le gouvernement, ce sont quatre membres de son bureau qui ont la stricte interdiction de quitter le territoire, inculpé par la Cour Suprême. Les raisons de cette inculpation sont une inspection illégale chez un citoyen après que celui-ci ait posté une vidéo critique de la politique du président Lee Myung-Bak. Au menu : abus de pouvoir, coercition et obstruction du devoir. Les quatre membres du gouvernement, dont Lee In-Kyu en tête en tant que senior en charge de l’inspection de la violation des droits éthiques, seront convoqués, tout comme le citoyen Kim Jong-Ik (ci-dessus) dont le logement fut inspecté dans cette affaire. Mr. Kim aura en tout cas choisi la bonne vidéo ; il aurait enregistré 1.8 millions de visionnage en diffusant le clip de 25 minutes « Juicko », tiré de « Sicko », le film-documentaire de Michael Moore. Du côté du parti d’opposition, le parti démocrate, l’inspection n’aurait pas été dirigée par le bureau du premier ministre mais par le bureau présidentiel. Autant y aller à fond vous me direz. Lee Young-Ho, secrétaire pour l’emploi au bureau du Président, serait en cause, Lee In-Kyu lui ayant directement rapporté les résultats de ses activités de surveillance sans passer par le Premier Ministre. Et pour aller plus loin, le parti démocrate souhaite mettre dans la boucle le Yeongpohoe, une sorte de petits francs-maçons locaux. Le Yeongpohoe est un groupe d’officiels de haut-rang originaires de la zone de Pohang dans la province Nord de Gyeongsang. Les deux Lee mis en cause dans cette affaire seraient passés par là-bas (étude pour l'un et origine pour l'autre). Le scandale portant sur la surveillance tient son nom et se répercute dans tous les médias : le Yeongpo-Gate (copie du Watergate bien entendu). Cette affaire risque de ralentir le départ du Premier Ministre même si la Maison Bleue pense déjà à son successeur. En ligne de mire, Yim Tae-Hee, le ministre de l’emploi et du travail que nous mentionnions hier suite à la redénomination de son ministère (cf. Changement de nom pour l’emploi). Espérons que la venue l’équipe nationale de football au Palais Présidentiel et la petite mascotte de la Coupe du Monde 2010 remis à la Première Dame Kim Yoon-Ok auront su détendre l’atmosphère… Le coup de vuvuzéla du Président Lee Myung-Bak sonnera-t-il la fin des scandales qui touchent son gouvernement ?
Arosmik, le 7 juillet 2010 en Corée du Sud

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