Marché saturé ? Ciblez l’étranger !

12 juillet

Tendance – Lorsque le marché local est saturé, il n’y a pas beaucoup de solutions. La meilleure est probablement d’aller voir à l’étranger, en particulier sur les marchés émergents offrant des perspectives d’avenir à long terme plus que séduisante. Les opérateurs de télécommunications l’ont bien compris. Que ce soit pour SK Telecom, le leader, ou pour KT, son concurrent, la course à la montre a commencé pour pénétrer les marchés les plus prometteurs. La Corée du Sud est définitivement saturée sur le sujet des télécoms. Mais le tout est de savoir comment pénétrer les marchés étrangers. Les deux opérateurs ont ces dernières années souvent faits les frais de leur méconnaissance des affaires internationales pour vraiment réussir hors de Corée. Le nombre de projets mort-nés en Chine ou aux Etats-Unis en sont la plus belle preuve. Les experts sont très attentifs aux développements internationaux des deux géants des télécoms et après des coups d’épées dans l’eau, il semblerait que les opérateurs aient décidé de mettre les moyens pour enregistrer des succès là où ils essayent de s’implanter. Si le marché coréen réagit au quart de tour, il va falloir qu’ils apprennent ce que veut dire le mot patience. Les sommes déboursées en campagne marketing dans la péninsule sud-coréenne boostent certes les ventes de services, mais il va falloir imaginer le monde autrement désormais. Pour information, les campagnes marketing sont passés de 3.26 billions de wons en 2005 à 6.19 billions de wons en 2009 (5.11 milliards de dollars) pour les trois opérateurs SK Telecom, KT et LG U+. Elles devraient dépasser les 7 billions de wons cette année. La commission de régulation des communications en Corée (KCC) a d’ailleurs imposé une réduction des frais en marketing avec un maximum de 22% du chiffre d’affaires pouvant être consacré aux campagnes de communication, une solution pour booster les investissements dans de nouveaux secteurs et dans la recherche. Si l’on se penche sur les contrats internationaux, ils se multiplient depuis le début de l’année pour les opérateurs. SK Telecom a par exemple signé un accord avec Packet One Networks, opérateur Malais (photo ci-contre des cadres), pour prendre 25.8% de ses parts pour un montant de 100 millions de dollars. Un bond point d’appui pour le groupe sud-coréen qui va pouvoir utiliser cet opérateur malais dans le développement de la technologie WiMax sur un marché où le réseau de télécommunication n’en est qu’à ses balbutiements. Pour ce qui est de la stratégie globale, il semblerait que SK Telecom considère le secteur privé et les gouvernements. Son initiative IPE (Industrie Productivity Enhancement) qui favorise un développement de l’opérateur dans des industries clés telles que l’automobile, la construction, la finance et la santé devrait générer un revenu total de 17 milliards de dollars d’ici 2020. KT cherche également à se développer à l’international. Le focus sur d’autres industries est également prioritaire pour le deuxième opérateur coréen avec une volonté de générer 27 billions de wons de chiffres d’affaires d’ici 2012. La convergence reste le mot clé avec trois cibles visées : les foyers, les entreprises et les individus. Sa volonté de s’associer aux géants Intel, Samsung Electronics et à d’autres partenaires pour former une joint-venture de 320 milliards de wons basée en Corée pourrait renforcer la technologie WiBro. Son récent partenariat avec Etisalat (plus grand opérateur de télécommunication au Moyen-Orient) pour coopérer sur le développement du WiFi ou de l’IPTV reste intéressant, malgré le fait que son partenaire russe ait finalement décidé de s’orienter vers le LTE plutôt que le WiMax, une décision aussi inattendue que négative pour KT.
Arosmik, le 12 juillet 2010 en Corée du Sud

Vous pourriez aussi aimer

1 avis

  1. Je suis entièrement d'accord, la corée c'est pas le pays à la mode...pourtant , ils ont un fort pouvoir d'achat et la concurrence est moindre qu'au japon ou en Chine.

    RépondreSupprimer