Le Premier Ministre coréen sur la sellette ?

01 juillet

Politique – Le Premier Ministre sud-coréen va-t-il laisser sa place ? C’est la question qui brûle toutes les lèvres aujourd’hui en Corée du Sud. Les raisons de son départ ? Son échec pour faire de la ville de Sejong un hub de business, de sciences, d’universités et de hautes technologies plutôt qu’une deuxième capitale administrative réclamée depuis 2005. En même temps, le président Lee Myung-Bak, lors de sa campagne aux élections présidentielles fin 2007, annonçait bien qu’il poursuivrait le projet de deuxième capitale administrative initié par feu Roh Moo-Hyun. Mais au fil des mois, le gouvernement s’est vite rendu compte que les coûts engendrés par un tel projet et la mise en place poseraient de sérieux souci d’organisation pour le gouvernement actuel. Bref, un fardeau légué par l’ancienne administration Roh. Si pendant deux ans, Lee Myung-Bak a essayé tant bien que mal de reformuler le projet et transformer Sejong en une zone franche économique orientée vers des secteurs bien particuliers, les élections locales de début juin qui ont confirmé la montée en puissance du parti d’opposition l’ont définitivement convaincu d’un probable échec sur Sejong. Et si quelqu’un doit payer, c’est bien le premier ministre Chung Un-Chan, installé à la tête du gouvernement avec pour principale mission de revoir le projet de Roh. Le vote de l’Assemblée nationale confirmant mardi la reprise du plan de Sejong en tant que capitale administrative (les deux tiers des gouvernements seront installés dans cette ville), Chung Un-Chan n’a eu d’autres choix que d’annoncer qu’il tirerait toutes les responsabilités suite à cet échec. Bref, une démission semble plus que d’actualité ! « Peu importe si la politique est bonne ou pas, c’est un problème concernant ma capacité de permettre au peuple de comprendre de manière appropriée la révision du plan » indiquait-il après le vote de l’Assemblée, ajoutant qu’il se sentait inquiet concernant la manière dont les futures générations évalueront cette décision historique. Chung Un-Chan n’avouera probablement jamais que le déplacement des deux tiers de l’administration dans une capitale administrative écartée de la capitale nationale (120km) est une bonne décision.
Arosmik, le 1er juillet 2010 en Corée du Sud

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