Qui profitera de l'accord de libre échange en Corée ?

06 octobre

Accord de libre échange - C’est la grande question qui plane sur toutes les lèvres aujourd’hui. L’accord de libre échange entre l’Union européenne et la Corée du Sud, dont la validation est prévue pour le 1er juillet 2011, sera signé par les 27 pays membres de l’UE aujourd’hui lors de l’ASEM à Bruxelles, en présence du président sud-coréen Lee Myung-Bak. Depuis le début, de nombreux industriels pensent que cet accord profitera avant tout aux Sud-coréens. Il faut dire que ce n’est pas faux ! A commencer par les constructeurs automobiles qui envahissent déjà les marchés européens. Prenez les Hyundai, Kia et autres Daewoo. Les modèles se multiplient à une vitesse impressionnante et sont de plus en plus visibles sur les routes par rapport à il y a encore quelques années. De manière générale, l’accord devrait accélérer la croissance économique du Pays du Matin Frais de l’ordre de 3.08% selon l’institut de recherches économiques Samsung, dynamisant les exportations vers l’Europe pour atteindre 12.8 milliards d’euros, poussant la part de marché des produits coréens en Europe à 3.9%. L’économie sud-coréenne étant principalement portée par les exportations, et l’accord de libre échange abaissant les tarifs douaniers et favorisant donc l’export d’un pays tiers, il n’est pas difficile de comprendre que l’accord sera très important côté coréen. Cette année, les exportations de navires ont été le principal poste en Corée avec 26.2% vers le Vieux Continent, les équipements de communication mobile représentant 10.7% des exportations coréennes et l’automobile 5.8%. Concernant les constructeurs de navires, les effets de l’accord ne seront pas très importants, aucun tarif douanier n’étant appliqués dans ces exportations vers l’UE. Cependant, il ne serait pas étonnant de voir s’implanter les constructeurs sur le marché européen. Pour l’automobile, si Hyundai-Kia Group produit 300 000 véhicule à l’année dans son usine européenne et redistribue la majore partie de sa production dans la zone, réduisant ainsi ses exportations de véhicules assemblés de la Corée vers l’Europe (400 000 véhicules vendus sur les 8 premiers mois dont 60 000 exportés de Corée), les effets ne seront pas tout de suite visibles. Il devrait se faire dans le temps et permettre aux deux constructeurs d’envahir le marché progressivement. Beaucoup craignent en Europe d’un afflux massif de voitures coréennes une fois l’accord signé. Côté coréen, on se veut rassurant en sortant de tels arguments et chiffres, mais le coup d’épée pourrait être puissant une fois l’accord en vigueur.

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