Devenez Iron Man en Corée du Sud !

11 mai

Robotique – En Corée du Sud, le film Iron Man 2 marche plutôt bien. Et plus d’un Coréen rêverait de pouvoir faire autant que ce personnage imaginé en 1963 par Stan Lee pour les Comics Marvel. Mais c’est tout simplement impossible… A moins que… Oui, vous êtes bien en Corée, le pays de la robotique. Si des applications du genre ont déjà été aperçues dans le monde de la défense dans les pays les plus avancés (USA, Japon et Europe) afin de renforcer la puissance, l’endurance et la résistance des militaires (un peu comme dans le film fantastique G.I. Joe), il n’y a pas de raison que la Corée du Sud ne soit pas dans le même wagon. C’est ce que souligne le KIPO, ou le Bureau coréen de la propriété intellectuelle. Cela fait plusieurs années que la quatrième économie asiatique soumet des projets d’applications robotiques portant sur les exosquelettes pour la vie quotidienne, comme l’aide au déplacement des personnes âgées ou handicapées. Ces vêtements à l’apparence de robots seront également utilisés pour la défense, les situations d’urgence et les ouvriers d’usines. S’ils ne sont pas encore faits pour vous aider à porter votre véhicule ou exploser une cloison de votre appartement, ils pourront apporter de nouvelles capacités aux travailleurs pour déplacer des objets lourds. Pour le KIPO, il ne fait aucun doute que ces nouvelles technologies seront extrêmement utiles, non pas pour se la jouer Iron Man, mais pour aider toute personne dans le besoin, du travailleur à la personne âgée en passant par les personnes handicapées. Aujourd’hui, c’est le japonais Honda qui dirige ce marché avec 22 applications créés, mais la Corée souhaite passer rapidement d’un monde de prototype à un monde réel, où les vêtements robotisés verront le jour. Selon les estimations de l’industrie robotique, le marché sud-coréen des vêtements de ce genre représentera 32.2 milliards de wons d’ici 2013 avant d’atteindre pas moins de 163.2 milliards de wons (141 millions de dollars) en 2017, pour un marché international estimé à 1.3 milliards de dollars. Les équipes de recherche sud-coréennes ont déposé 77 brevets liés aux technologies de robot-vêtement rien que sur l’année 2008. Le KIPO n’est pas capable de recenser le nombre de brevets déposés depuis (étonnant !) mais assure qu’une quantité considérable a vu le jour rien que sur la première moitié de 2009. Historiquement, la Corée du Sud fait donc un grand pas dans ce nouveau monde quelque peu futuriste. Entre 1990 et 1994, la Corée ne comptait qu’un seul et unique brevet dans ce domaine. Entre 2005 et 2008, ce n’était pas moins de 62 brevets enregistrés. A part Honda qui domine le marché, il semblerait que la coopération entre l’université de Hanyang, le KAIST (institut coréen avancé de science et de technologie) et P&S Mechanics représente le deuxième plus grand acteur mondial dans le secteur de l’exosquelette. Aujourd’hui, il ne faut pas s’attendre à voir un vêtement complet de type combinaison. Les travaux s’opèrent sur les articulations des bras et des genoux en priorité. Ces technologies intéressent déjà les grands conglomérats locaux ; Hyundai-Kia Automative Group (plus de 80% de parts de marché dans l’automobile en Corée et 4e constructeur mondial), qui a fait de la robotique l’un de ses moteurs de croissance pour les années à venir, a choisi son centre technologique de Euiwang pour superviser les développements conduits dans ce secteur. Hyundai Rotem, la branche « Industrie Lourde » du groupe, réfléchit déjà à des solutions pour l’industrie et l’utilisation personnelle. L’Université de Hanyang espère voir son projet HEXAR (ci-dessus) sortir rapidement sur le marché : capacité de portage de 40kg sans efforts.

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Arosmik, le 11 mai 2010 en Corée du Sud

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