La fièvre aphteuse inquiète les autorités coréennes

04 mai

Santé – Cela faisait longtemps que la Corée du Sud n’avait pas connu pareille épidémie. La fièvre aphteuse, maladie hautement contagieuse, se propage dans la péninsule à une vitesse folle. Le nombre de foyers contaminés détecté est désormais sur une croissance à deux chiffres. L’Institut de recherche vétérinaire et d’élevage de Cheongyang, dans la province sud de Chungcheong, qui appartient au Ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire, de la forêt et de la pêche, a également été contaminé en fin de semaine dernière, une première pour un organisme gouvernemental. Branle-bas de combat dans les campagnes du pays. Il n’y a qu’une solution pour combattre la fièvre aphteuse : l’abattage. Plus de 5 000 animaux ont déjà été abattus par les autorités locales. Porcs, bovins, chèvres et cerfs n’ont plus lieu d’être dans un rayon de 500 mètres autour du centre où a été localisée l’épidémie, à 160 kilomètres au sud de Séoul. Les mesures prises pour vaincre l’épidémie devraient pousser le gouvernement à payer plus cher qu’en 2002 avec le record de 53.1 milliards de wons. La note sera donc salée pour procéder à des mesures de sécurisation (mise en quarantaine, etc.). Et elle pourra l’être encore plus si l’épidémie se répand rapidement dans des foyers encore non contrôlés. De nombreuses fermes sont présentes dans la région. L’épidémie de fièvre aphteuse a débuté au mois de janvier dernier, quand six cas ont été identifiés au nord de Séoul. Malgré qu’ils aient été contrôlés, un nouveau cas s’est révélé sur l’île de Gwanghwa le 8 avril suivi de 9 autres cas la semaine dernière. Depuis le début de l’année, ce ne sont pas moins de 50 000 bêtes qui ont été abattues ou mises massivement en quarantaine pour éviter tout départ d’épidémie de cette île située à l’ouest de Séoul, à proximité de l’aéroport international d’Incheon. Mais les autorités ne sont pas arrivés à contrôler l’épidémie qui est rentrée sur le continent, à commencer par Gimpo le 19 avril dernier, à seulement 30 kilomètres au nord-ouest du centre de Séoul. Vendredi, de nouveaux cas arrivaient donc à Cheongyang malgré un système de défense en trois-temps : « nous abattons les animaux dans un rayon de 3 kilomètres autour des détections d’épidémie. Les transports d’animaux sont interdits dans un rayon de 10 kilomètres et les marchés d’élevages sont fermés dans un rayon de 20 kilomètres » prévient le directeur en charge de contenir l’épidémie au ministère de l’agriculture. Malgré cela, le nombre de cas augmente à travers la péninsule. Le niveau d’alerte reste pour le moment « orange », mais pourrait rapidement passer au « rouge » si plusieurs cas sont repérés en même temps dans divers endroits du pays. Cette maladie touche principalement les animaux à sabots fendus, pour la plupart domestique comme les bovins, les chèvres, les porcs, les cerfs et les moutons. Le virus mutant et se transformant sans cesse, il est aujourd’hui difficile de proposer un quelconque vaccin. Il semble que l’homme ne puisse être contaminé, mais il reste cependant apte à le transporter et le répandre, jusque dans son foyer où les chiens par exemple peuvent contracter cette fièvre.
Arosmik, le 4 mai 2010 en Corée du Sud

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