Quoi de neuf en Corée du Sud ? (3/3)

09 août

Tendance – La Corée du Sud est le premier consommateur en termes de produits à caractère pornographique (voir Quoi de neuf en Corée du Sud ?, 8 février 2011). Et le développement de l’industrie du smartphone n’arrange rien. Si la commission coréenne des communications ne peut donner de statistiques précises sur le sujet, elle concède que la consommation de films pornographiques et autres applications du genre a augmenté de manière significative depuis deux ans. Un trentenaire révèle d’ailleurs au Korea Times qu’il ne peut « se coucher sans regarder un film porno sur son téléphone, ce que ne sait pas (sa) femme ». Un porte-parole de la commission explique bien que « tout le monde aujourd’hui à un smartphone mais ne fait pas que regarder ses mails et faire des recherches sur la toile ». Parmi les meilleurs sites Internet consultés sur mobile, des dizaines de sites pornographiques ou à caractère sexuel étaient nommés. La commission souhaite instaurer un système chez les opérateurs afin de limiter l’accès à de tels sites lors de la vente d’appareils à des mineurs, une mesure qu’elle considère déjà futile, les sites porno étant souvent basés hors de Corée donc non limitable. SK Telecom, leader sur le marché coréen, a récemment mis un terme à la catégorie « Hot Zone » proposant des applications spécialement pour adultes.
Distribution – Le géant de la grande distribution en Corée du Sud, Lotte Mart, qui développe ses implantations sur les marchés étrangers et plus particulièrement en Chine, pourrait bien déplacer sa maison mère dans l’Empire du Milieu. Une première dans la quatrième asiatique : l’un des symboles de la réussite du pays prêt à quitter le navire. Cette intention de quitter la péninsule tient dans le fait que les bénéfices réalisés en Chine pourraient dépasser prochainement ceux réalisés dans la péninsule. De fait, Noh Byung-Yong, président du groupe, préfère s’installer là où ça marche le mieux. Lotte Mart détient à l’heure actuelle 107 magasins à l’étranger (82 en Chine, 23 en Indonésie et 2 au Vietnam), bien au-dessus des 92 recensés en Corée du Sud. Cette décision entre dans la politique du Chaebol Lotte qui annonçait par la voix de son président Shin Dong-Bin, sa volonté de croître les revenus de l’étrangers à 30-40% d’ici 2018.
Mode – La jeune chanteuse Yuna (21) du groupe de K-Pop Girls’ Generation qui se trouvait à l’aéroport d’Incheon afin de se rendre aux Etats-Unis avec les autres membres de sa formation, n’a pas pensé au typhon Muifa lorsqu’elle est descendu en mini-jupe du camion qui la transportait. Résultat, une analyse en cinq séquences des médias sur le coup de vent qui soulève la mini-jupe de la jeune chanteuse…
Emploi – Selon un rapport de l’institut coréen du développement, les 700 000 employés étrangers comptent pour 3% du nombre total d’actifs en Corée du Sud mais si seulement la moitié venait à remplacer des employés coréens sur des postes nécessitant peu de qualifications, le salaire moyen horaire de ce type de poste pourrait chuter de 1.4%. « Si l’on prend en considération l’arrivée de travailleurs étranger sur les 20 dernières années et les tendances sur le marché du travail, il ne fait aucun doute qu’ils seront prêt à toucher 5 à 10% de moins que les salariés coréens sur des postes équivalents » prédit l’institut. Parallèlement, un grand nombre d’immigrants est composé de femmes qui viennent épouser des hommes Coréens et 81.4% d’entre elles ont seulement un diplôme d’études secondaires pour 39.1% des coréens. Par ailleurs, 70% des enfants mixtes entrent au lycée contre 100% des jeunes Coréens. L’institut en conclut que les difficultés à éduquer les enfants mixtes conduiront à un nombre croissant de cette seconde génération d’enfants employé dans les emplois sans qualification, un facteur inquiétant quand on sait que les enfants mixtes représenteront 5% de la population coréenne en 2050.

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