Corée du Sud : infidélité, stérilité, paternité, multi-bébé

19 octobre

L’infidélité boostée par la peur. Drôle de corrélation entre la peur d’un homme et son attitude sexuelle. Cette étude internationale menée par l’Université de Kansas a voulu comprendre l’attitude des hommes lorsqu’ils se sentent menacés. Pour cela, les chercheurs ont séparé des hommes en deux groupes, l’un dans un contexte de maladie grave qui provoquera leur mort dans les prochains jours, et l’autre avec une simple douleur aux dents. A chacun des groupes ont été diffusées des images, à caractère sexuel ou non et les réponses ont été claires. Les hommes qui sont censés disparaître rapidement ont les battements du cœur qui accélèrent beaucoup plus rapidement que les autres hommes devant des images à caractère sexuel. Bref, dans un contexte de crise économique et dans un pays comme la Corée du Sud où l’infidélité est omniprésente (mais tabou), pas de doute que l’industrie locale (room salons and co.) peut se frotter les mains à lire cette étude…

La stérilité frappe là où ça fait mal. Les services d’évaluation et d’examen des assurances santé rapporte dans un récent rapport que le nombre d’hommes se faisant traiter pour des soucis de stérilité avait pris +51% entre 2006 et 2010, passant de 23 099 à 34 811. Cheil General Hospital, qui voyait davantage les femmes faire le premier pas pour un premier contrôle, affirme que les hommes viennent désormais faire les tests avec leur femme plutôt que d’attendre le résultat d’un contrôle de leur épouse. Entre 2006 et 2010, le nombre de femmes traitées n’a pris que 5.8% passant de 120 à 150 000 personnes, un chiffre expliqué par les médecins comme fonction de l’âge du mariage. Les femmes se marient en moyenne à 28.9 ans (2010) contre 26.5 ans en 2000, et les hommes attendent 31.8 ans. Plus la femme vieillit, plus il y a de chance de stérilité. Plus de 90% des femmes traitées comme stériles ont plus de trente ans et les médecins conseillent souvent aux femmes de materner avant leurs 35 ans.

Il est où papa ? La société sud-coréenne étant confucéenne, le rôle et la présence du père dans la famille sont très importants. Mais toujours est-il qu’être père ne veut pas forcément dire dans la tête d’un Coréen qu’il faille rester le plus de temps possible avec ses progénitures. Selon un rapport de la Fondation des femmes et de la famille à Séoul, deux pères sur trois espèrent pouvoir passer plus de temps avec leur famille. Sur les 400 trentenaires et quadragénaires mariés interrogés, peu passe plus d’une heure avec leur enfant chaque jour ou aide aux tâches ménagères à la maison. 32.3% rêvent d’un monde où ils pourraient être autant disponibles pour leur travail que pour leur foyer et 31.3% mettent la priorité sur leur famille mais 38.5% avouent qu’en fin de compte, ils mettent la priorité sur le travail. 74.25% estiment que la fatigue et le manque de temps ne leurs permettent pas de s’occuper du foyer. Des clips vidéos sont d’ailleurs diffusés depuis quelques semaines dans le métro de la capitale afin d’inciter les employés de bureau à ne pas rentrer trop tard chez eux après les dîners d’entreprises (souvent hebdomadaires).

Jumeaux et triplés de plus en plus fréquents. Lorsque vous êtes coréens, il n’est pas rare de compter dans son entourage une personne qui a eu des jumeaux. Le bureau des statistiques coréen révèle d’ailleurs des chiffres surprenant : +60% de « multi-naissances » entre 2000 et 2010, passant de 1.69 cas sur 100 femmes enceintes à 2.74 cas l’an dernier. Le bureau croit avoir la réponse : « l’âge moyen des accouchements est passé de 27.7 ans en 2000 à 30.1 ans en 2010, de plus en plus de couples faisant des traitements contre la stérilité ». Au cours de ces traitements, plusieurs ovules fertilisés sont implantés dans l’utérus simultanément et dans le cas d’une fécondation in-vitro, trois à cinq embryons sont insérés dans l’utérus en même temps afin d’augmenter les chances de fécondation, et dans un cas sur quatre, deux ovules ou plus sont implantés avec succès. La consommation de médicaments stimulant l’ovulation favorise également les chances d’avoir des jumeaux.

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