La « génération Y » inquiète les patrons

09 avril

Emploi – Qu’est-ce que la « génération Y » en Corée du Sud ? Tout simplement les jeunes (« Y » signifiant « Young ») travailleurs nés dans les années 80 et capables de maitriser les bases de langues étrangères. Cette génération commence à prendre une certaine ampleur sur le marché du travail. Mais il semblerait que les patrons d’entreprises ne soient pas particulièrement satisfaits des résultats de cette génération. Pour les dirigeants d’entreprises, cette « génération Y » est certes très douée mais ne semble pas être vraiment loyale envers l’entreprise. D’après une enquête menée par le portail d’emploi Job Korea auprès de 622 personnes, les patrons donnent une note de 59 points sur 100 à leurs employés issus de cette génération. Ces jeunes des années 80 qui ont par conséquent entre 20 et 30 ans apprécient la richesse car ils représentent la première génération à être née après la fin de l’industrialisation de la Corée du Sud. Nombre d’entre eux ont ce qu’ils veulent car ils sont l’enfant unique de la famille. Ils ont été habitués à Internet à un âge assez jeune et beaucoup ont déjà fait des voyages à l’étranger pour faire du tourisme, faire des stages de langues ou tout simplement étudier. Les patrons comprennent bien que ces jeunes ont des perspectives beaucoup plus globales, beaucoup plus internationalisées. Mais ils insistent sur ce manque constant de persévérance dans le travail. La « génération Y » n’est en fin de compte pas très stable et elle ne se gène pas pour changer de travail lorsqu’elle le souhaite, un danger constant pour les entreprises. Ils estiment qu’ils peuvent quitter l’entreprise quand ils veulent, alors que le patron les voit comme des employés sur du long terme. 70% des patrons sentent une grande différence entre cette génération et leur propre génération. Lorsqu’on leur demande qu’ « elle est la plus grande différence entre eux et les jeunes des années 80 », ils restent plutôt positifs, estimant qu’ils sont versatiles sur de nombreux aspects et qu’ils maitrisent les dernières tendances culturelles et technologiques. Sur le point négatif, ils soulignent qu’ils ne font pas attention aux mots employés, même devant un responsable, et ils sont beaucoup trop individualistes. Pour 36.7% des patrons, leur plus grande force reste leur maitrise des langues étrangères et leur bonne perspective internationale, suivi de la créativité. Les défauts portent sur la sincérité, la persévérance et la loyauté.
Arosmik, le 9 avril 2010 en Corée du Sud

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