La thèse de l'attaque nord-coréenne

20 avril

Corée du Nord – Le pire des scénarios pourrait bien être arrivé au navire de guerre Cheonan, coulé il y a plus de trois semaines maintenant causant la mort de nombreux marins. Le pire ? Oui, car il semblerait que l’explosion externe ne soit pas dû à une mine d’après-guerre, mais bien à une torpille nord-coréenne tirée par un sous-marin. Les spéculations dans ce sens allaient bon train depuis quelques jours déjà. Les experts ne retirent donc pas de leur idée le fait qu’un sous-marin communiste de 325 tonnes type « requin » soit entré dans l’espace maritime sud-coréen sans qu’il ne puisse être détecté vu les conditions climatiques et les eaux troubles de la zone. Le républicain Kim Hak-Song en charge du comité de défense à l’Assemblée nationale indiquait récemment que le 5 avril, des mouvements de deux sous-marins nord-coréens de type « requin » avaient été identifiés sur la base navale de Bipagot, quelques jours après l’incident en Mer Jaune. L’un des deux n’aurait pas pu être suivi complètement, ce qui fait gonfler de plus en plus les rumeurs d’une torpille nord-coréenne. Ce type de sous-marin avançant à une vitesse de 13 kilomètres par heure, il aurait pu atteindre le lieu de l’incident en 6 à 7 heures, ce qui implique qu’il aurait attaqué le Cheonan et qu’il se serait déplacé en mode sous-marin uniquement. Cependant, il faut savoir qu’un sous-marin doit remonter de manière période à la surface pour dégager les émissions de dioxyde de carbone émises par l’équipage. Tout dépend donc du nombre de passagers à bord du sous-marin. Il existe également un système de tuba assez petit qui permet de dégager à la surface ces émissions, tube généralement indétectable par les radars. Si un sous-marin est venu dans les eaux sud-coréennes, il est forcément passé à l’Ouest de l’île Baengneyong, les courants entre l’île et le nord de la province nord-coréenne de Hwanghae étant beaucoup trop forts pour ce type de bâtiment militaire. D’après les experts, un sous-marin aurait pu tirer en se positionnant à deux kilomètres du navire sud-coréen. D’après le ministère de la défense, la probabilité de pouvoir repérer un sous-marin situé à 30 mètres de profondeur et à deux kilomètres du Cheonan était de 70%. Certains expliquent que le sous-marin serait passé par une route très fréquentée par les bateaux de pêches chinois, ce qui aurait rendu sa détection quasi-impossible. Les rumeurs enflent au fil des jours et un incident causé par sous-marin communiste aurait des conséquentes forcément graves alors que se profile un sommet du G20 de grande importance pour la Corée du Sud.
Arosmik, le 20 avril 2010 en Corée du Sud

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