300 PME coréennes pour devenir globales

19 mars

Industrie – Le gouvernement coréen sait qu’il peut compter sur le long terme sur les chaebols qui font du pays l’une des plus grandes économies de la planète. Et c’est pour cela qu’il souhaite supporter parallèlement les PME. Hier, il s'est fixé un objectif clair : pousser les 300 PME ayant un potentiel de croissance élevé, et connu sous le nom de « champions cachés », à devenir des compétiteurs internationaux d’ici 2020. Dans un rapport remis au président Lee Myung-Bak par le ministre de l’économie et du savoir Choi Kyung-Hwan (ci-contre), le gouvernement indique sa volonté de faciliter l’évolution de ces entreprises d’avenir en réduisant leurs impôts, en offrant d’autres avantages fiscaux, et en leur apportant un support technologique à travers le savoir-faire des instituts gouvernementaux. Ce projet baptisé « World Class 300 » répond aux attentes des PME qui se disent à la fois inquiètes et déçues de ne pas avoir la chance de se développer dans le monde et d’avoir une visibilité aussi importante que les Samsung, LG, Hyundai et autre Kia. Les petites et moyennes entreprises rencontrent de nombreuses difficultés en termes de salaires par exemple, les écarts entre les chaebols et elles étant trop importants. Leur réputation n’est également pas au beau fixe par rapport aux conglomérats, ne facilitant de ce fait pas le rebond sur le marché du travail des jeunes. Le gouvernement apportera par conséquent de nombreux outils pour améliorer de ces entreprises à l’international : des supports en marketing seront mis à disposition et des sortes de « docteurs d’entreprises » aideront à maintenir la bonne santé financière des entreprises, à développer de nouvelles technologies et créer des stratégies de croissance sur du long terme. « C’est à la fois une volonté de développer ces entreprises de manière globales pour améliorer l’économie du pays mais également accroître l’image d’une Corée du Sud globalisée », indiquait le ministre Choi. Le président du conseil présidentiel pour l’image de la Corée, Euh Yoon-Dae, précisait déjà l’an dernier que de telles mesures devaient être prises pour booster les entreprises de petites tailles et ainsi apporter une nouvelle image de la Corée. Voir de plus en plus de jeunes entrepreneurs se lancer dans la quatrième économie asiatique ne peut qu’être favorable à la croissance du pays. Les raisons de cette méconnaissance des PME coréennes sont multiples : leur nom est trop petit et elles ne sont pas arrivées à le développer car leur marché n’est pas assez important, ou certaines n’ont pas souhaité révéler leur origine dû à une image persistante de « Corée du Sud Discount ». Les 300 PME auront pour beaucoup des stratégies en termes de bio-énergies et énergies vertes.
Arosmik, le 19 mars 2010 en Corée du Sud

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